L’attitude des parents
Qui est responsable de ce grand péché? Si le foyer avait été plus attayant, si les parents avaient témoigné de l’affection à leurs enfants, leur avaient gentiment trouvé une occupation et montré avec tendresse comment ils devaient obéir, ils auraient touché une corde sensible et les enfants auraient été prêts à faire n’importe quoi pour plaire à leurs parents. En exerçant l’empire sur eux-mêmes, en parlant gentiment, en félicitant les enfants quand ils essaient de bien faire, les parents peuvent encourager leurs efforts, les rendre heureux et apporter dans le cercle de la famille une atmosphère qui chassera les ombres et fera briller un soleil bienfaisant.
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Des parents s’excusent quelquefois en alléguant leur mauvais état de santé. Ils sont énervés et croient qu’ils ne peuvent être patients, calmes, parler aimablement. En quoi ils se trompent et réjouissent Satan, qui exulte lorsque la grâce de Dieu n’est pas considérée comme suffisante pour surmonter les infirmités physiques. On peut et on doit en tout temps conserver l’empire sur soi-même. Dieu l’exige. Lorsqu’on cède à l’impatience et à la colère, il faut se rendre compte que l’on fait souffrir son entourage; si celui-ci est également gagné par la mauvaise humeur, le mal augmente et tout va mal.
Parents, lorsque vous vous sentez irritables, vous ne devriez pas commettre ce grand péché qui consiste à faire respirer à toute votre famille une atmosphère empoisonnée. A de tels moments, redoublez de vigilance et prenez la décision dans votre cœur de ne pas souiller vos lèvres par des paroles inconsidérées, mais de ne dire que des mots agréables et encourageants. Dites-vous: “Je ne ternirai pas le bonheur de mes enfants par une parole méchante.” En restant ainsi maîtres de vous, vous deviendrez plus forts. Votre système nerveux ne sera pas aussi sensible et vous serez affermis par les principes du bien. La conscience du devoir accompli vous soulagera. Les anges de Dieu souriront à vos efforts et vous aideront.
Quand vous vous sentez impatients, vous êtes trop facilement enclins à croire que vos enfants en sont la cause, et vous les blâmez alors qu’ils ne le méritent pas. A d’autres moments, ils ont pu faire les mêmes choses, et vous trouviez cela très bien. Les enfants le constatent et sentent ces irrégularités. Eux aussi ne sont pas toujours les mêmes. Tantôt ils sont en quelque sorte préparés à nos changements d’humeur, tantôt ils sont nerveux ou irritables et ne peuvent supporter les reproches. Leur esprit se révolte. Les parents trouvent toujours pour eux-mêmes une excuse qu’ils n’admettent pas pour leurs enfants. Ils se permettent ce qu’ils censureraient s’ils le voyaient chez leurs enfants, qui n’ont pas leur expérience et leur formation.
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Certains parents sont d’un tempérament nerveux et quand ils sont accablés de travail ou de soucis, ils ne conservent pas leur calme, mais agissent envers des êtres qui devraient leur être le plus chers sur la terre avec une mauvaise humeur et un manque de support qui déplaisent au Seigneur et jettent un nuage sur la famille. Les enfants, dans leurs heures critiques, devraient être traités avec la plus chaude sympathie. Une bonté et un support mutuels feront du foyer un paradis et y attireront les saints anges.
La mère doit et peut faire beaucoup pour dominer ses nerfs en période de dépression. Même lorsqu’elle est malade, elle peut, si seulement elle s’y exerce, être aimable et douce et supporter plus de bruit qu’elle ne l’aurait jamais cru. Elle ne devrait pas faire sentir à ses enfants ses infirmités et assombrir leurs esprits jeunes et sensibles par son état de dépression, en leur faisant considérer la maison comme un tombeau et la chambre de leur mère comme l’endroit le plus ennuyeux du monde. L’esprit et les nerfs seront tonifiés et fortifiés par l’exercice de la volonté. La puissance de celle-ci s’avérera dans bien des cas le meilleur calmant nerveux.
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Un moment critique pour les enfants
Ne montrez pas à vos enfants un visage courroucé. S’ils cèdent à la tentation, mais qu’ils se repentent de leur erreur, pardonnez-leur comme vous espérez être pardonnés par votre Père céleste. Instruisez-les avec douceur et portezles sur votre cœur. C’est un moment critique pour eux. Des influences agiront pour vous les arracher, mais vous devez neutraliser ces influences en apprenant à vos enfants à faire de vous leur confident auquel ils viendront dire leurs ennuis et leurs joies. Ainsi, vous les sauverez de bien des pièges que Satan avait tendus sous leurs pas inexpérimentés. N’exercez pas sans cesse la sévérité, oubliant que ce sont des enfants et que vous l’avez été aussi. Ne vous attendez pas qu’ils soient parfaits et n’exigez pas d’eux qu’ils agissent comme des adultes. En le faisant, vous vous fermeriez la porte de leur cœur et vous les amèneriez à l’ouvrir à de mauvaises influences, ce qui permettrait à d’autres de corrompre leurs jeunes esprits avant que vous ayez eu le temps de vous apercevoir du danger.
Satan et ses armées font tous leurs efforts pour régner sur l’esprit des enfants. Traitez donc ceux-ci avec une tendresse chrétienne; ainsi, vous acquerrez une influence considérable sur eux; ils sentiront qu’ils peuvent se confier en vous sans réserve et apprécieront la douceur du foyer et votre compagnie. Si vous agissez ainsi, ils n’auront pas tellement envie de rechercher au dehors la compagnie de jeunes camarades, par lesquels Satan travaille de la façon la plus efficace en cherchant à leur faire du mal. Les jeunes ont beaucoup d’influence les uns sur les autres. Leur conversation n’est pas toujours choisie et élevée. Ils se chuchotent de mauvais propos qui, si l’on n’y prend garde, trouvent leur place dans le cœur, y prennent racine et portent leurs fruits. Ainsi naissent de mauvaises manières. A cause du mal qui règne dans le monde actuellement, et de la nécessité qui s’ensuit d’une surveillance soutenue, les parents doivent avoir le double souci de s’attacher le cœur de leurs enfants et de leur faire sentir qu’ils désirent les rendre heureux.