Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p.167-170 Jour 041

Discipline et éducation

L’impatience chez les parents provoque l’impatience chez les enfants. L’humeur manifestée par les parents fait naître la même humeur chez les enfants et ressortir les défauts de leur nature. Il est des parents qui corrigent leurs enfants sévèrement et avec colère. De telles corrections ne produisent aucun bon résultat. En cherchant à corriger un mal, ils en créent un second. Les reproches et les corrections continuels endurcissent les enfants et les détachent de leurs parents.

Les parents devraient d’abord apprendre à être maîtres d’eux-mêmes; ils pourraient alors mieux réussir à diriger leurs enfants. Chaque fois qu’ils perdent l’empire sur eux-mêmes, qu’ils parlent et agissent avec impatience, ils pèchent contre Dieu. Ils devraient raisonner avec leurs enfants, leur montrer clairement leurs torts et leur faire comprendre que non seulement ils ont péché contre leurs parents, mais contre Dieu. Le cœur soumis et plein de pitié et de tristesse pour vos enfants égarés, priez avec eux avant de les corriger. Alors, votre correction ne vous fera pas haïr. Au contraire, ils vous aimeront, car ils verront que vous les avez punis, non parce qu’ils vous avaient causé du désagrément ou parce que vous vouliez vous venger, mais pour leur bien, afin de ne pas les laisser grandir dans le péché.

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Certains parents ont négligé de donner à leurs enfants une éducation religieuse, de même qu’ils ne les ont pas fait instruire à l’école. C’est un double tort. L’esprit des enfants est constamment en mouvement: s’ils ne sont pas occupés à quelque travail physique ou mental, ils seront exposés à de mauvaises influences. C’est un péché que de laisser des enfants grandir dans l’ignorance. On doit leur fournir des livres utiles et intéressants, et leur apprendre à travailler aussi bien manuellement qu’intellectuellement. Il faut chercher à élever l’esprit, à cultiver l’intelligence, car l’intelligence que l’on abandonne à elle-même est en général peu élevée, sensuelle et corrompue. Satan profite de cette disposition et éduque à sa manière les esprits paresseux.

Parents, les anges prennent note de toute parole impatiente et irritée que vous adressez à vos enfants. Tout manquement de votre part à leur donner une instruction convenable, à leur montrer le caractère odieux du péché et le résultat final d’une conduite coupable, est inscrit à votre débit. Toute parole inconsidérée prononcée devant eux, toute négligence ou toute bouffonnerie, tout propos contraire à la bienséance sont notés comme faisant tache dans votre caractère. Rien n’est oublié, que ce soit bon ou mauvais.

Les parents ne peuvent réussir à diriger leurs enfants s’ils n’ont pas d’abord appris à se maîtriser eux-mêmes. Qu’ils soient maîtres de leurs paroles et de leur contenance. Le ton de leur voix ne doit pas être troublé par l’excitation ou la colère. S’ils remportent sur eux-mêmes cette victoire, ils pourront avoir une influence décisive sur leurs enfants. Ceux-ci peuvent désirer faire le bien et décider en leur cœur d’être bons et obéissants envers leurs parents, mais ils ont besoin qu’on les encourage et qu’on les aide. Ils peuvent prendre de bonnes résolutions, mais à moins que leurs principes n’aient pour fondement la religion et que leur vie ne soit soumise à l’influence sanctifiante de la grâce de Dieu, ils n’atteindront pas le but.

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Les parents devraient travailler de toutes leurs forces au salut de leurs enfants. Il ne s’agit pas de leur permettre de faire eux-mêmes leur propre éducation. Il ne faut pas leur laisser apprendre indistinctement le bien et le mal en pensant qu’avec le temps le bien prendra le dessus et le mal perdra de sa force. Le mal prospérera plus vite que le bien. Il se peut que le mal soit déraciné après de nombreuses années, mais qui peut en être sûr? Le temps est court. Il est plus facile et plus sûr de semer la bonne semence dans les cœurs de vos enfants que d’en arracher l’ivraie plus tard. Le devoir des parents est de veiller que les influences qui s’exercent sur leurs enfants n’aient un effet préjudiciable sur eux. Il faut choisir leurs camarades et ne pas les laisser choisir eux-mêmes. Qui se chargera de cette tâche sinon les parents? D’autres personnes s’intéressent-elles à eux autant que vous? Leur est-il possible d’avoir le même soin continuel et le même amour profond?

Les enfants des observateurs du sabbat peuvent s’impatienter parfois et considérer que leurs parents sont trop stricts. De mauvais sentiments germent alors dans leur cœur, et ils nourrissent des pensées de mécontentement et de mauvaise humeur contre ceux qui travaillent à leur bonheur présent et éternel. Mais s’il leur est accordé de vivre, ils béniront plus tard leurs parents pour ce soin jaloux et cette vigilance exercée sur leurs jeunes années.

Le plan du salut doit être expliqué aux enfants d’une manière si simple que leurs jeunes esprits puissent le comprendre. Ceux de huit à douze ans sont assez âgés pour qu’on leur parle de religion personnelle. Ne leur dites pas que plus tard ils seront assez grands pour se repentir et croire à la vérité. De très jeunes enfants, s’ils sont convenablement enseignés, peuvent avoir des idées justes sur leur état de péché, sur la voie du salut en Jésus-Christ. Les prédicateurs en général sont trop indifférents au salut des enfants et ne s’adressent pas à eux d’une manière assez personnelle. On laisse souvent passer les meilleures occasions d’agir sur leur esprit.

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Influence du foyer

La mauvaise influence qui entoure nos enfants est presque invincible; elle corrompt leurs esprits et les entraîne à la perdition. Les jeunes ont un penchant naturel pour les choses insensées; aussi dans leur premier âge, avant que leur caractère soit formé et que leur jugement soit mûr, ils manifestent fréquemment une préférence pour des camarades qui exercent sur eux une influence néfaste. Il en est qui s’attachent à des enfants de l’autre sexe, méprisant les conseils de leurs parents et violant le cinquième commandement. Il est du devoir des parents de surveiller les allées et venues de leurs enfants. Ils devraient les encourager et chercher à les engager à demeurer auprès d’eux en les attirant à la maison par d’agréables occupations qui leur feraient reconnaître que leurs parents s’intéressent à eux. Il faut que le foyer soit un lieu agréable et serein.

Pères et mères, parlez avec bonté à vos enfants. Rappelez-vous combien vous êtes sensibles, combien peu vous supportez d’être blâmés. Pensez que vos enfants vous ressemblent. Si vous ne pouvez souffrir les reproches et les blâmes, vos enfants, qui sont plus faibles que vous, ne peuvent les endurer davantage. Ne chargez donc pas les autres d’un fardeau que vous ne pouvez porter vous-mêmes. Que vos paroles, aimables et enjouées, soient de véritables rayons de soleil pour votre famille. Les prévenances et le soin que vous aurez pour vos enfants vous seront rendus au centuple.

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Les parents n’ont aucun droit à jeter un voile de tristesse sur le bonheur de leurs enfants en les reprenant avec sévérité pour des bagatelles. Les fautes et les péchés doivent être reconnus comme tels et il faut prendre des mesures fermes afin d’en éviter le retour. Faites comprendre à vos enfants en quoi ils ont tort, mais ne les découragez pas; donnez-leur au contraire l’espoir qu’ils peuvent s’améliorer et mériter votre confiance et votre approbation.

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Tatiana Patrasco

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