Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 387-390 Jour 096

Chapitre 69 — Confesser ou renier le Christ

Lorsque nous nous trouvons en société ou en famille, dans un cercle limité ou étendu, nous pouvons de diverses manières confesser notre Seigneur ou le renier. Nous le renions en disant du mal d’autrui, en prononçant des paroles vaines, méchantes ou même insensées, en plaisantant, en tenant des propos équivoques ou franchement contraires à la vérité. Nous témoignons ainsi que le Christ n’habite pas en nous. Mais nous pouvons aussi le renier par notre caractère, par l’amour des plaisirs coupables, en aimant nos aises, en fuyant nos devoirs et nos responsabilités, dont il faut bien alors que quelqu’un se charge à notre place. Nous pouvons encore renier le Christ par notre manière de nous vêtir, par notre conformité au monde, par un comportement vulgaire, et en cherchant sans cesse à nous justifier nous-mêmes. Nous pouvons enfin le renier en nous abandonnant à un sentimentalisme morbide ou en ressassant constamment nos prétendues épreuves.

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Mais personne ne peut vraiment confesser le Christ devant le monde si l’Esprit du Seigneur n’habite en lui. Il est impossible de communiquer ce qu’on ne possède pas. La conversation et le comportement devraient être l’expression réelle et visible de la grâce et de la vérité qui sont en nous. Si le cœur est sanctifié, humble et bien disposé, les fruits de l’Esprit seront apparents, et ainsi le Christ sera véritablement confessé. Les paroles ne suffisent pas. C’est le cas pour vous, ma sœur. Vous vous faites illusion sur vous-même. Votre esprit, votre caractère, vos actions ne témoignent pas de l’humilité,du renoncement et de la charité nécessaires. Vos paroles et votre profession de foi devraient être empreintes de beaucoup de douceur et de beaucoup d’amour; mais si votre conduite n’est pas quotidiennement inspirée par la grâce de Dieu, vous n’aurez aucune part aux dons célestes, car vous n’avez pas tout sacrifié pour le Christ, vous n’avez pas abandonné votre volonté propre pour devenir son disciple.

Vous péchez et reniez votre Sauveur en arrêtant votre esprit sur de sombres sujets, en vous lamentant sans cesse sur vos épreuves réelles ou imaginaires. Vous voulez porter aujourd’hui les difficultés de demain, vous vous forgez vousmême des épreuves, mettant ainsi de l’amertume dans votre cœur, et assombrissant l’existence de votre entourage. Le temps précieux que Dieu vous a donné afin que vous fassiez le bien et que vous vous enrichissiez en bonnes œuvres, vous l’avez employé d’une manière mal avisée en méditant de sombres pensées. Vous avez laissé votre imagination travailler sur des sujets qui ne vous ont apporté ni repos ni bonheur. Vos rêveries sont un obstacle qui vous empêche d’acquérir une saine et lucide connaissance des choses de Dieu, et qui entrave votre préparation à une vie meilleure.

La vérité divine est capable de vous rendre sage à salut. Par la foi et l’obéissance à cette vérité, vous recevrez la grâce qui vous permettra d’accomplir les devoirs de chaque jour et de supporter les difficultés quotidiennes. Vous n’avez pas besoin d’une provision de grâce pour demain. Comprenez que vous avez à vous occuper seulement d’aujourd’hui. Ayez la victoire aujourd’hui, renoncez à vous-même aujourd’hui, veillez et priez aujourd’hui. Les circonstances dans lesquelles nous vivons, notre entourage, les changements qui journellement ont lieu autour de nous et la Parole de Dieu qui examine et juge toutes choses, tout cela est suffisant pour nous apprendre quel est notre devoir et ce que nous devons faire jour après jour. Au lieu de laisser votre esprit s’appesantir sur des pensées qui ne vous apportent aucun bienfait, vous devriez sonder chaque jour les Ecritures et accomplir les devoirs quotidiens de la vie qui vous paraissent aujourd’hui ennuyeux, mais qu’il faut bien que quelqu’un fasse.

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Les leçons de la nature

Les beautés de la nature parlent sans cesse à nos sens. Le cœur qui s’ouvre à ce langage peut comprendre l’amour et la gloire de Dieu manifestés dans ses œuvres. L’oreille attentive peut entendre et saisir les messages que Dieu nous adresse par la nature. Il y a une leçon dans un rayon de soleil et dans les divers spectacles que Dieu nous fait contempler. Les vertes prairies, les hautes futaies, les bourgeons et les fleurs, le nuage qui passe, les ondées, le ruisseau murmurant, le soleil, la lune et les étoiles dans le ciel, tout nous invite à méditer et à faire plus ample connaissance avec Dieu, le Créateur. Voici quelles sont les leçons que nous enseigne le spectacle de la nature: elle obéit au Créateur, elle ne le renie jamais, elle ne refuse jamais de se soumettre à sa volonté. Seuls, les pécheurs refusent d’obéir totalement à celui qui les a créés. Leurs paroles et leurs œuvres ne sont pas en harmonie avec les lois de Dieu et s’opposent au principe de son gouvernement….

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Les prétendus chrétiens qui sans cesse se plaignent et se lamentent, semblant penser qu’un abord souriant et aimable constitue un péché, n’ont pas la moindre idée de ce qu’est la religion. Ceux qui contemplent le spectacle magnifique de la nature comme s’il s’agissait d’une peinture sans âme, qui préfèrent fixer leurs regards sur les feuilles mortes plutôt que d’admirer les fleurs resplendissantes de vie, qui prennent un plaisir maladif à n’y discerner que ce qui engendre la mélancolie, qui ne voient pas la beauté des vallées verdoyantes et des cimes altières, qui bouchent leurs oreilles pour ne pas entendre les accents d’allégresse des œuvres de Dieu — ceux-là ne sont pas en Christ. Ils ne marchent pas dans la lumière mais s’entourent euxmêmes de ténèbres et de tristesse alors qu’ils pourraient recevoir la clarté et la bénédiction du Soleil de justice qui ne demande qu’à briller dans leur cœur et à le purifier de ses rayons.*

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Tatiana Patrasco

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