Chapitre 57 — Fidélité dans les devoirs domestiques
Chère sœur O., je pense que vous n’êtes pas heureuse. En cherchant à quel travail important vous pourriez vous livrer, vous méprisez les tâches quotidiennes qui se présentent sur votre chemin. Vous êtes inquiète, mal à l’aise, insatisfaite. Vous aimez mieux commander qu’exécuter, dire aux autres ce qu’ils doivent faire, plutôt qu’être prête à entreprendre sérieusement ce qui s’offre à vous.
Vous auriez pu apporter plus de bonheur au foyer paternel, si vous vous étiez moins souciée de vos inclinations et davantage du bonheur des autres. Vous n’avez pas mis votre cœur dans les tâches communes et ordinaires de la vie. Votre esprit est sans cesse en quête d’un travail plus agréable, plus élevé, plus honorable. Mais les devoirs auxquels vous ne prenez pas plaisir, ou même que vous détestez, il faut bien que quelqu’un les remplisse. Ces travaux tout ordinaires, tout simples, si vous les faites volontiers et fidèlement, vous permettront d’obtenir l’éducation nécessaire afin d’aimer plus tard les tâches de votre foyer. C’est une expérience qu’il vous est essentiel d’acquérir, bien qu’elle ne vous plaise pas. Vous gémissez sur votre sort, rendant malheureux votre entourage et vous causant à vousmême un grand préjudice. Il se peut que vous n’ayez jamais à vous produire en public. Mais ce que vous faites, et qui est un travail nécessaire, a une valeur morale, que ce soit laver la vaisselle, mettre le couvert, soigner les malades, faire la cuisine ou la lessive. Aussi longtemps que vous n’êtes pas capable d’accomplir ces besognes joyeusement, vous n’êtes pas apte à des tâches plus grandes et plus élevées. Les humbles travaux domestiques incombent fatalement à quelqu’un. Il faut que celui qui s’y livre ait conscience de faire une œuvre nécessaire et honorable, d’être chargé lui aussi d’une mission de Dieu aussi certainement que l’ange Gabriel lorsqu’il était envoyé vers les prophètes. La femme peut et doit quotidiennement faire preuve à son foyer de la même fidélité, de la même obéissance et du même amour que les anges dans leur sphère. Se conformer à la volonté de Dieu rend honorable toute tâche nécessaire.
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Ce dont vous avez besoin, c’est de montrer à votre entourage de l’amour et de la sympathie. Il faut que votre caractère soit formé. Cessez de vous plaindre et prenez votre plaisir à être affable et aimante. Renoncez à vous-même. Nous n’avons pas été créés à l’égal des anges, mais inférieurs à eux; toutefois, notre tâche est importante. Nous ne sommes pas dans le ciel, mais sur la terre. Quand nous serons là-haut, nous aurons les aptitudes nécessaires pour y accomplir de grandes tâches. Mais c’est ici-bas que nous devons être mis à l’épreuve, car il faut que nous soyons armés pour la lutte et le devoir.
La plus haute tâche dévolue aux jeunes est d’être au foyer une bénédiction pour leurs parents, leurs frères et leurs sœurs, auxquels ils doivent témoigner de l’intérêt et de l’affection. C’est en prenant soin des autres et en travaillant pour eux qu’ils peuvent montrer le renoncement et l’oubli de soi. Jamais une femme ne sera diminuée par un tel travail, car c’est la mission la plus sacrée et la plus élevée qu’elle puisse remplir. Quelle influence une sœur n’exerce-t-elle pas sur ses frères! Par sa conduite, elle peut décider de leur caractère. Ses prières, sa gentillesse, son affection sont d’un grand poids dans le ménage. Ma sœur, vous ne pouvez communiquer ces nobles qualités à vos semblables si elles n’existent pas d’abord en vous. Le contentement d’esprit, l’affection, l’amabilité, la bonne humeur qui mettra un rayon de soleil dans chaque cœur, tout cela se reflétera sur vous. Si le Christ ne règne pas dans notre cœur, il n’y aura en nous que mécontentement et laideur morale. Notre égoïsme nous poussera à exiger des autres ce que nous ne sommes pas désireux de leur donner. L’absence de Jésus rendra notre caractère sans attraits.
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Ce ne sont pas seulement les grandes œuvres et les grandes batailles qui éprouvent l’âme et exigent du courage. La vie de tous les jours a aussi ses tourments, ses épreuves, ses découragements. Les humbles travaux quotidiens usent la patience et la force d’âme. La confiance en soi et la résolution sont nécessaires pour venir à bout de toutes les difficultés. Demandez au Seigneur de se tenir à vos côtés à toute occasion afin qu’il soit votre consolation et votre réconfort. Vous avez besoin d’un esprit doux et paisible, sans lequel vous ne pouvez être heureuse. Que Dieu vous aide, ma sœur, à rechercher la douceur et la justice. Il vous faut l’Esprit de Dieu. Si vous êtes prête à occuper quelque position que ce soit, Dieu vous aidera, vous bénira et vous fortifiera. Mais si vous négligez les petites choses, il ne vous en sera jamais confié de plus grandes.*
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Chapitre 58 — Pensées vaines *
Tous vos actes, aussi secrets que vous pensiez qu’ils aient été, sont connus de votre Père céleste. Rien n’est caché à ses yeux. Il voit toutes vos actions, de même que leurs mobiles. Il a pleine connaissance de toutes vos paroles et de toutes vos pensées; aussi est-il de votre devoir de les contrôler. Vous aurez à lutter contre la vanité de votre imagination. Il se peut que vous croyiez que ce n’est pas un péché de permettre à votre esprit de vagabonder librement et sans contrainte. Mais il n’en est pas ainsi. Vous êtes responsables devant Dieu de vos vaines pensées, car c’est de votre imagination que procède le péché, qui est la réalisation de ce que l’esprit a nourri. Contrôlez vos pensées et il sera plus facile de contrôler vos actes.
Il faut que vos pensées soient sanctifiées. Paul écrit aux Corinthiens: “Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ.” 2 Corinthiens 10:5. Quand vous en arriverez là, vous comprendrez mieux l’œuvre de la consécration à Dieu. Vos pensées seront chastes et élevées et vos actions pures et sans péché. Vos corps seront gardés dans la sainteté et la pureté afin que vous puissiez les offrir “comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable”. Romains 12:1. Il vous est demandé de renoncer à vous-mêmes aussi bien dans les petites choses que dans les grandes. Il faut que vous vous abandonniez complètement entre les mains de Dieu, car vous n’êtes pas approuvés de lui dans l’état où vous êtes aujourd’hui…
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Afin d’atteindre les grands buts de la vie, vous devez fuir l’exemple de ceux qui recherchent leur propre plaisir et leur propre jouissance, et n’ont pas la crainte de Dieu. Le Seigneur a d’abondantes bénédictions en réserve pour vous. Si vous remplissez les conditions qui sont énoncées dans sa Parole, si vous vous séparez du monde, il a pourvu à ce que vous receviez de lui la force qui vous permettra d’échapper à toute influence avilissante et qui fera croître en vous ce qui est noble, bon et élevé. Le Christ sera en vous “une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle”. Jean 4:14. La volonté, l’intelligence et tous nos sentiments, lorsqu’ils sont sous le contrôle de la piété, ont une puissance transformatrice.*