Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 383-386 Jour 095

Chapitre 68 — Il faut montrer au peuple ses transgressions

Le Seigneur montre par l’exemple de Josué et d’Acan comment il considère le péché commis par ceux qui prétendent faire partie du peuple qui garde ses commandements. Ceux qu’il a particulièrement honorés en leur faisant contempler les manifestations éclatantes de sa puissance comme il le fit jadis pour Israël, mais qui se risquent à négliger ses ordres précis, seront l’objet de sa colère. Dieu désire faire comprendre à son peuple que la désobéissance et le péché sont extrêmement odieux à ses yeux et ne doivent pas être considérés à, la légère. Il nous montre que lorsqu’un péché est dévoilé au sein de son peuple, il faut prendre immédiatement des mesures énergiques afin que la colère divine ne repose pas sur l’assemblée tout entière.

Mais si ceux qui occupent des postes de confiance négligent de dévoiler les péchés, le Seigneur leur fera sentir sa colère et le peuple de Dieu sera tenu pour responsable de ces péchés. Le Seigneur a montré dans le passé combien il était nécessaire que l’Eglise se purifie. Un seul pécheur peut être la cause que la lumière d’en haut se retire de l’assemblée tout entière. Lorsque le peuple de Dieu se rend compte que les ténèbres se répandent sur lui et qu’il n’en connaît pas la cause, il devrait rechercher Dieu avec ferveur et dans un sentiment de profonde humilité, jusqu’au moment où ce qui contriste le Saint-Esprit soit découvert et délaissé. Le fait d’avoir dénoncé les erreurs que Dieu m’avait révélées m’a porté préjudice et j’ai été injustement accusée de dureté et de sévérité. Mais Dieu m’a ordonné de parler et je ne garderai pas le silence. Si les péchés de l’Eglise sont apparents et que les serviteurs de Dieu les considèrent avec indifférence, ils soutiennent et justifient virtuellement le pécheur; ils sont comme lui coupables et encourent le déplaisir de Dieu, car ils seront rendus responsables de ses péchés. Dans une vision, il m’a été montré qu’en de nombreux cas Dieu a vu avec déplaisir la négligence avec laquelle ses serviteurs ont traité les péchés du peuple. Ceux qui ont excusé les erreurs commises ont été considérés comme des gens aimables et charmants, simplement parce qu’ils ne se sont pas acquittés d’un devoir dont parlent les Ecritures. La tâche ne leur semblait pas agréable, aussi ne l’ont-ils pas accomplie.

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L’esprit de haine qui s’est emparé de certains parce que les péchés du peuple de Dieu ont été dénoncés, a entraîné la cécité et un terrible endurcissement qui n’a pas permis aux uns et aux autres de faire la distinction entre le bien et le mal. Ils se sont rendus aveugles, spirituellement parlant. Ils peuvent voir les erreurs qui se commettent, mais ils ne sont pas envahis par le sentiment qui s’était emparé de Josué et ils ne s’humilient pas en constatant le danger que courent les âmes.

Le vrai peuple de Dieu, qui a à cœur l’œuvre du Seigneur, et le salut des âmes, considérera toujours le péché dans sa terrible réalité. Il acceptera toujours que soient fidèlement et clairement révélés les péchés qui l’assaillent si facilement. Il aura un sens aigu de ses fautes, tout particulièrement aux dernières heures de l’histoire de l’Eglise, au moment où sont scellés les 144 000 qui doivent se tenir sans tache devant le trône de Dieu. Cela est tout particulièrement souligné dans la vision du prophète Ezéchiel, par les hommes qui avaient chacun leur instrument de destruction à la main. Il y avait au milieu d’eux un homme vêtu de lin qui portait une écritoire à la ceinture: “L’Eternel lui dit: Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y commettent.” Ezéchiel 9:4.

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Qui se tient aujourd’hui dans le conseil de Dieu? Sont-ce ceux qui couvrent les fautes de l’Eglise et murmurent en eux-mêmes, sinon ouvertement, contre ceux qui voudraient révéler le péché? Sont-ce ceux qui sympathisent avec les pécheurs et qui s’opposent à l’œuvre de purification? Non, certes! S’ils ne se repentent et ne cessent de faire le jeu de Satan en critiquant ceux qui ont la charge de l’œuvre et en soutenant les mains des pécheurs de Sion, ils ne recevront jamais le sceau de l’approbation divine. Ils auront part à la destruction générale des méchants, représentée dans la vision d’Ezéchiel par les cinq hommes portant un instrument de destruction. Remarquez bien ceci: les enfants de Dieu qui reçoivent la marque de la vérité, écrite en eux par la puissance du Saint-Esprit (c’est l’œuvre accomplie par l’homme vêtu de lin ), sont ceux “qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations” qui se commettent dans l’Eglise. Leur amour de la pureté, de l’honneur et de la gloire de Dieu est tel, et ils ont un sens si aigu du caractère odieux du péché, qu’ils sont représentés comme étant en agonie, soupirant et gémissant. Qu’on lise le chapitre 9 d’Ezéchiel.*

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Mais la destruction générale de tous ceux qui ne voient pas la réelle différence entre le péché et la justice, est décrite en ces termes dans l’ordre donné aux cinq hommes chargés du châtiment: “Passez après lui dans la ville, et frappez; que votre œil soit sans pitié, et n’ayez point de miséricorde! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes; mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque; et commencez par mon sanctuaire!” Ezéchiel 9:5, 6.

La leçon d’Acan

Dans le cas du péché d’Acan, Dieu dit à Josué: “Je ne serai plus avec vous, si vous ne détruisez pas l’interdit du milieu de vous.” Josué 7:12. Combien est soulignée ici la différence d’attitude de ceux qui n’élèvent pas la voix pour dénoncer le péché, mais qui sympathisent avec ceux dont les fautes troublent le camp d’Israël! Dieu dit à Josué: “Tu ne pourras résister à tes ennemis, jusqu’à ce que vous ayez ôté l’interdit du milieu de vous.” Verset 13. Il annonça ainsi le châtiment qui suivrait la transgression de l’alliance.

Alors Josué se mit à la recherche du coupable avec application. Il prit Israël tribu par tribu, famille par famille, puis homme par homme; et Acan fut désigné comme étant celui-là. Mais pour que l’affaire fût claire aux yeux de tout Israël, qu’il n’y eût aucune occasion de murmurer et que personne ne pût dire qu’un innocent avait été condamné, Josué agit avec sagesse. Il savait qu’Acan avait péché, qu’il avait caché sa transgression et avait suscité la colère de Dieu contre son peuple. Il amena judicieusement Acan à confesser son péché afin que l’honneur et la justice de Dieu pussent éclater devant tout Israël. “Josué dit à Acan: Mon fils, donne gloire à l’Eternel, le Dieu d’Israël, et rends-lui hommage. Dis-moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point. Acan répondit à Josué, et dit: Il est vrai que j’ai péché contre l’Eternel, le Dieu d’Israël, et voici ce que j’ai fait. J’ai vu dans le butin un beau manteau de Schinéar, deux cents sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles; je les ai convoités, et je les ai pris; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l’argent est dessous. Josué envoya des gens, qui coururent à la tente; et voici, les objets étaient cachés dans la tente d’Acan, et l’argent était dessous. Ils les prirent du milieu de la tente, les apportèrent à Josué et à tous les enfants d’Israël, et les déposèrent devant l’Eternel. Josué et tout Israël avec lui prirent Acan, fils de Zérach, l’argent, le manteau, le lingot d’or, les fils et les filles d’Acan, ses bœufs, ses ânes, ses brebis, sa tente, et tout ce qui lui appartenait; et ils les firent monter dans la vallée d’Acor. Josué dit: Pourquoi nous as-tu troublés? L’Eternel te troublera aujourd’hui. Et tout Israël le lapida.” Josué 7:19-25.

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Le Seigneur dit à Josué qu’Acan s’était emparé non seulement de ce qui avait été catégoriquement défendu de prendre, sous peine d’interdit, mais qu’il avait volé et dissimulé son larcin. Le Seigneur avait dit qu’il fallait brûler Jéricho et tout le butin, sauf l’or et l’argent qui devaient être placés dans le trésor de l’Eternel. A la prise de cette ville, les enfants d’Israël n’avaient pas eu à combattre, et aucun d’eux n’avait été exposé au danger. Le Capitaine des armées de l’Eternel avait conduit les troupes célestes à cette bataille qui avait été celle du Seigneur. La victoire et la gloire revenaient donc à Dieu, de même que le butin. Acan comprit parfaitement la réserve qui avait été faite et il savait que l’or et l’argent qu’il convoitait appartenaient au Seigneur. Néanmoins, il s’appropria ce qui était à Dieu.*

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Tatiana Patrasco

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