Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 499-502 Jour 124

Chapitre 82 — Biographies bibliques

Les biographies contenues dans la Bible constituent l’histoire authentique de personnes ayant vécu depuis la création du monde jusqu’au temps des apôtres. Nous avons là le récit simple et sans fard de ce qui se passa réellement. C’est un sujet d’étonnement pour beaucoup de personnes que l’histoire sainte nous rapporte des faits qui ternissent le caractère moral des hommes pieux des temps passés. Les impies s’emparent de ces péchés avec une grande satisfaction et tournent en ridicule ceux qui les ont commis. Les écrivains inspirés ne se sont pas laissé aller à des mensonges dans la crainte que les pages de l’histoire sacrée fussent obscurcies par le récit des faiblesses et des fautes de leurs héros. Les scribes de Dieu écrivirent sous la dictée du Saint-Esprit, n’exerçant eux-mêmes aucun contrôle sur leur œuvre. Ils relatèrent la vérité pure, littéralement, de telle sorte que nous sommes mis en face de faits brutaux et choquants pour des raisons que notre intelligence bornée ne peut parfaitement comprendre.

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Le fait que la vérité nous est présentée dans toute sa simplicité et que les péchés des principaux personnages dont on nous parle ne sont pas tenus secrets, est une des meilleures preuves de l’authenticité des Ecritures. Bien des personnes penseront que c’est une chose facile de raconter ce qui s’est passé dans une vie ordinaire. Mais c’est un fait prouvé qu’il est impossible à un homme de relater impartialement la vie d’un de ses contemporains. Il est presque aussi difficile, sans s’écarter de la stricte vérité, de raconter l’histoire d’un homme ou d’un peuple avec lesquels nous avons été en rapport. L’esprit humain est tellement sujet aux préjugés qu’il lui est presque impossible d’être impartial. Ou les fautes sont présentées avec un relief frappant, ou les vertus brillent d’un éclat sans pareil, suivant que le biographe est prévenu pour ou contre la personne dont il parle. Quelle que soit l’impartialité d’un écrivain, tout le monde s’accordera à reconnaître qu’il lui est difficile de la conserver totalement.

Mais l’inspiration divine, qui s’élève bien au-dessus de la faiblesse humaine, permet de raconter la vérité pure et simple. Combien n’a-t-on pas écrit de biographies de chrétiens sans défauts qui, dans leur vie journalière, à la maison et à l’église, semblent briller comme des exemples de piété immaculée! Aucun blâme ne ternit leur sainteté. Aucun défaut ne vient nous rappeler qu’ils étaient du même limon que nous et sujets aux tentations ordinaires de l’humanité. Et pourtant, si la plume inspirée avait eu à écrire leur histoire, combien ils nous paraîtraient différents! On y trouverait révélées les faiblesses humaines, les luttes contre l’égoïsme, l’orgueil et le fanatisme, peut-être des péchés secrets, en tout cas la guerre continuelle entre l’esprit et la chair.

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Même les journaux intimes ne révèlent pas les actions coupables de leur auteur. Si parfois on y rapporte les luttes contre le mal, ce n’est ordinairement que lorsque le bien a triomphé. Mais on y lira le récit fidèle d’actions dignes de louanges et de nobles efforts, et cela quand bien même l’auteur a l’honnête intention de relater fidèlement sa vie. Il est à peu près impossible à un homme de dévoiler ses fautes dans un journal intime, du moment qu’il peut s’attendre que ses amis en prennent connaissance un jour.

Si la Bible avait été écrite par des auteurs non inspirés, elle aurait une tout autre apparence et sa lecture serait décourageante pour de faibles mortels qui ont à lutter contre leurs penchants naturels et contre les tentations d’un ennemi rusé. Mais, telle qu’elle est, elle nous fait un récit fidèle des expériences religieuses des principaux personnages de l’histoire biblique. Des hommes que Dieu honorait de sa faveur, auxquels il confiait de grandes responsabilités, étaient parfois vaincus par la tentation et commettaient des péchés, étant absolument semblables à nous qui, aujourd’hui, luttons, chancelons et fréquemment tombons dans l’erreur. Mais il est encourageant pour nos esprits abattus de savoir que, par la grâce de Dieu, ces héros du temps passé purent reprendre une vigueur nouvelle pour s’élever au-dessus de leur nature mauvaise, nous incitant ainsi à recommencer la lutte.

L’expérience d’Israel

Les murmures des Israélites et leurs rébellions sont racontés pour notre profit aussi bien que les grands miracles accomplis en leur faveur. De même nous savons quels châtiments frappèrent leur idolâtrie et leur ingratitude. L’exemple du peuple d’Israël est donné aux enfants de Dieu comme un avertissement afin qu’ils évitent de tomber dans la même incrédulité et échappent à la colère de Dieu. Si les péchés des Hébreux avaient été omis dans le récit sacré, et que leurs vertus seules eussent été rapportées, leur histoire ne nous enseignerait pas l’indispensable leçon.

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Les incrédules et ceux qui aiment le péché excusent leurs crimes en alléguant les iniquités des hommes à qui Dieu confia jadis de grandes responsabilités. Ils disent que si ces hommes de Dieu ont cédé à la tentation, il n’y a rien d’étonnant qu’eux-mêmes commettent des fautes. Ils veulent signifier par là qu’ils ne sont après tout pas si mauvais, puisqu’on a d’illustres exemples d’hommes tombés dans le péché.

Les principes de la justice exigeaient une narration fidèle des faits du passé pour le bien de tous ceux qui liraient l’histoire sacrée. Nous discernons ici les preuves de la sagesse divine. Dieu veut que nous obéissions à sa loi et il nous fait connaître ce qu’il nous en coûtera de désobéir. Mais il nous donne aussi pour nous avertir l’histoire d’Adam et d’Eve dans le paradis et les tristes suites de leur désobéissance. Le récit est clair et explicite.

La Genèse nous rapporte la défense faite à l’homme en Eden ainsi que la pénalité encourue en cas de désobéissance. Puis vient le récit de la tentation et de la chute, et la façon dont nos premiers parents furent châtiés. Leur exemple nous est donné pour nous mettre en garde contre la désobéissance afin que nous sachions bien que le salaire du péché c’est la mort, que la justice de Dieu doit toujours être satisfaite, bref, que le Seigneur exige une stricte observation de sa loi. Lorsque celle-ci fut proclamée au Sinaï, la punition qui devait suivre la transgression était exactement définie; elle ne pouvait manquer de retomber sur le coupable: la preuve en est faite par les exemples qui nous sont rapportés.

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Tatiana Patrasco

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