Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 615-618 Jour 153

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Les sentinelles que l’on plaçait autrefois sur les murs de Jérusalem avaient une grande responsabilité. C’est d’elles que dépendait la sécurité de tous ceux qui demeuraient dans la ville. Lorsqu’un danger menaçait, elles ne devaient pas rester silencieuses, ni le jour, ni la nuit, mais, par intervalles, s’interpeller afin de se tenir en éveil et de s’assurer qu’il n’était pas arrivé malheur à l’une d’elles. Des sentinelles étaient placées sur des lieux élevés, dominant les postes importants qu’il fallait garder, et poussaient des cris d’alarme ou de sécurité. Ces cris devaient être répétés de l’une à l’autre, jusqu’à ce qu’ils aient fait le tour de la ville. 

Ces sentinelles représentent les prédicateurs. De leur fidélité dépend le salut des âmes. Que les dispensateurs des mystères de Dieu se tiennent comme des sentinelles sur les murs de Sion, et s’ils voient venir l’ennemi, qu’ils fassent entendre le cri d’alarme. S’ils s’endorment, si leur sens spirituel s’engourdit au point de les rendre incapables de discerner le danger et que les hommes périssent par leur faute, Dieu leur redemandera le sang de ceux qui seront perdus.

Responsabilité sacrée des sentinelles

“Et toi, fils de l’homme, je t’ai établi comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part.” Ezéchiel 33:7. Il faut que les sentinelles vivent tout près de Dieu pour écouter sa parole et être influencées par son Esprit, afin que le monde ne compte pas en vain sur elles. “Quand je dis au méchant: Méchant, tu mourras! si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa voie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang.” Verset 8. Les ambassadeurs du Christ doivent prendre garde que, par leur infidélité, ils ne perdent leurs propres âmes et celles de ceux qui les écoutent.

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Il m’a été donné de voir, dans plusieurs localités, les églises qui prétendent observer les commandements de Dieu et attendre la seconde venue du Christ. Il existe parmi ces églises, à un degré alarmant, l’indifférence, l’orgueil, l’amour du monde et le froid formalisme. Elles ressembleront bientôt à Israël en ce qui concerne la piété. Beaucoup de leurs membres se croient très pieux et sont cependant destitués de tout empire sur eux-mêmes. Ils se laissent gagner par leurs appétits et leurs passions, et se livrent à l’égoïsme. Beaucoup sont arbitraires, dictateurs, dominateurs, vains, orgueilleux et manquent de consécration. Cependant, il en est, parmi eux, qui sont prédicateurs et chargés d’annoncer les vérités les plus sacrées. S’ils ne se repentent, leur chandelier sera ôté de sa place. La malédiction du Sauveur prononcée sur le figuier stérile est un avertissement donné à tous les formalistes et les hypocrites orgueilleux qui présentent au monde un feuillage prétentieux, mais sont dépourvus de fruits. Quel blâme pour ceux qui ne possèdent que la forme de la piété, qui en renient la force! Celui qui traite avec tendresse le plus grand des pécheurs, qui ne repousse jamais la véritable humilité et la véritable repentance, quelque grande que soit la faute du coupable, menaça de destruction ceux qui se croient très pieux, mais qui renient leur foi par leurs œuvres.

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Chapitre 98 — Le devoir des parents à l’égard de notre collège

Nos frères et sœurs devraient comprendre qu’ils ont le devoir de soutenir le collège que le Seigneur nous a donné. De retour à la maison, certains élèves murmurent et se plaignent, et les parents et les membres des églises prêtent l’oreille à leurs exagérations. Avant de se faire une opinion, il conviendrait d’écouter les deux sons de cloches, celui des élèves et celui des professeurs; mais au lieu de cela, on ajoute foi à ces rapports jusqu’à élever un véritable mur entre les familles et le collège. On exprime ses craintes, ses soupçons; on discute sur la manière dont le collège est dirigé. Il en résulte beaucoup de mal. Les paroles de mécontentement se répandent comme une maladie contagieuse, et l’impression produite sur les esprits s’efface bien difficilement. Les critiques s’amplifient chaque fois qu’elles sont répétées, jusqu’à prendre des proportions gigantesques, alors que, renseignements pris, on s’aperçoit que les professeurs n’ont rien à se reprocher. Ils n’avaient fait que leur devoir en appliquant les règlements de l’école, ce qui était nécessaire pour que celle-ci n’aille pas à la dérive. 

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Les parents n’agissent pas toujours sagement. Plusieurs veulent imposer aux autres leurs idées, et s’ils n’y réussissent pas, ils s’énervent et deviennent arrogants. Mais lorsqu’on exige que leurs enfants se soumettent aux règlements de l’école, et que ceux-ci supportent mal la contrainte nécessaire, trop souvent les parents, qui prétendent aimer et craindre Dieu, approuvent leurs enfants au lieu de les reprendre et d’essayer de corriger leurs fautes. C’est souvent un moment décisif dans la formation de leur caractère. Les règlements sont violés, et la discipline est foulée aux pieds. Les élèves méprisent la contrainte et on leur permet de dénigrer les institutions de Battle-Creek. Si les parents voulaient se donner la peine de réfléchir, ils se rendraient compte du mal qui résulte de leur manière d’agir. Ce serait vraiment merveilleux que, dans une école où il y a quatre cents élèves dirigés par des hommes et des femmes sujets à la faiblesse humaine, tout soit parfait et juste au point de défier la moindre critique.

Si les parents se mettaient à la place des professeurs et comprenaient combien il est difficile de maintenir la discipline dans une école qui compte des centaines d’élèves, d’âges et de caractères différents, ils jugeraient les choses autrement. Ils verraient que certains enfants n’ont jamais été disciplinés à la maison. Ayant toujours suivi leurs propres impulsions et n’ayant jamais appris à obéir, ces enfants auraient grand avantage à quitter des parents irréfléchis, pour être soumis à de sévères règlements et à des exercices comparables à ceux des soldats. Si l’on ne fait rien pour ces enfants qui ont été si tristement négligés par des parents infidèles à leurs devoirs, ils ne seront jamais acceptés par Jésus. S’ils ne sont pas soumis à une stricte discipline, ils seront sans utilité ici-bas et n’auront aucune part à la vie future.

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