Témoignages pour l’Eglise, vol. 2 p. 019-022 Jour 178

L’envieux répand son poison partout ou il passe, séparant les amis, excitant les haines et la révolte contre Dieu et contre les hommes. Il veut qu’on le croie meilleur et plus grand qu’il n’est, non en déployant des efforts héroiques et désintéressés pour atteindre a la perfection, mais en restant impassible la ou il se trouve et en diminuant le mérite du aux efforts des autres… 

La langue qui se complaît dans le mal, la langue bavarde qui dit: “Raconte pour que je le répete”, est appelée par l’apôtre Jacques un feu infernal, répandant ses flammes de tous côtés. Qu’importe au colporteur de commérages s’il diffame l’innocent! Il n’en interrompra pas pour cela sa méchante besogne, meme s’il détruit ainsi l’espoir et le courage chez ceux qui ploient déja sous leurs fardeaux. Son seul souci est de satisfaire son penchant a la médisance et a la diffamation. Il y a meme des chrétiens de profession qui ferment les yeux sur tout ce qui est pur, honnete, noble et aimable, retenant soigneusement tout ce qu’ils voient de mal et de répréhensible pour le crier a tous les vents… 

Une attitude charitable envers tous

Lorsque nous pretons une oreille complaisante a un reproche fait contre notre frere, nous nous y associons. A la question: “O Eternel! qui séjournera dans ta tente? Qui demeurera sur ta montagne sainte?” Le Psalmiste répond: “Celui qui marche dans l’intégrité, qui pratique la justice, et qui dit la vérité selon son cour, il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal a son semblable, et il ne jette point l’opprobre sur son prochain.” Psaumes 15:1-3. 

Que de cancans n’éviterions-nous pas si nous pensions que ceux qui rapportent les fautes des autres, publieront tout aussi aisément les nôtres a la premiere occasion. Nous devrions nous efforcer de dire du bien de tous nos semblables, particulierement de nos freres en la foi, tant que nous ne sommes pas contraints par les faits a penser différemment. Nous ne devrions pas facilement ajouter foi a de méchants racontars, qui sont souvent le produit de l’envie, de l’incompréhension, de l’exagération ou d’une connaissance incomplete de ce qui s’est passé. Des qu’on les tolere, la jalousie et la suspicion se répandent comme de la mauvaise graine. Si un frere s’égare, c’est précisément le moment de montrer que vous vous intéressez a lui. Allez vers ce frere avec bonté, priez pour lui et avec lui, vous souvenant du prix infini que le Christ a payé pour son salut. De cette façon, vous pouvez sauver une âme de la mort et couvrir une multitude de péchés. Jacques 5:20.

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Un regard, une parole, une simple intonation de la voix peuvent etre lourds de conséquences fâcheuses et s’enfoncer dans le cour comme une fleche empoisonnée faisant un mal incurable. Ainsi un doute, un reproche peuvent etre lancés sur une personne dont Dieu aurait pu se servir pour accomplir une bonne ouvre, diminuant de la sorte son influence et ruinant son utilité. Chez certaines especes d’animaux; si l’un d’eux tombe, blessé, a l’instant meme ses compagnons se précipitent sur lui pour le mettre en pieces. De meme, il y a des hommes et des femmes, se disant chrétiens, qui se laissent aller a de telles cruautés, faisant preuve d’un zele pharisaique pour jeter la pierre a des gens moins coupables qu’eux. D’autres s’efforcent de faire remarquer les fautes et les défaillances de leurs semblables pour mieux détourner l’attention de leurs propres faiblesses ou pour montrer leur zele a l’égard de Dieu et de son Eglise.

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Chapitre 3 — Condamnation de la jalousie et de la critique

Je suis peinée de dire qu’il y a parmi les membres de l’Eglise des langues indisciplinées. Il y a des langues menteuses qui se repaissent du mal. Il y a des langues sournoises qui chuchotent. Il y a du bavardage, des indiscrétions impertinentes et du persiflage adroit. Parmi les amateurs de cancans, certains sont poussés par la curiosité, d’autres par la jalousie, et beaucoup par la haine a l’égard de ceux par qui Dieu a parlé pour les reprendre. Tous ces éléments de discorde sont a l’ouvre. Certains cachent leurs sentiments réels, tandis que d’autres s’empressent de publier ce qu’ils savent — ou soupçonnent — de mal.

J’ai vu que meme l’esprit du parjure, qui change le vrai en faux, le bien en mal et l’innocence en crime, est maintenant a l’ouvre. Satan se réjouit de la condition de ceux qui prétendent etre le peuple de Dieu. Alors que beaucoup négligent leurs propres âmes, ils attendent impatiemment une occasion de critiquer et de condamner les autres. Tous les hommes ont des défauts de caractère, et il n’est pas difficile de trouver en eux quelque chose que la jalousie puisse interpréter a leur désavantage. “Maintenant, disent ceux qui se sont érigés en juges a leur égard, nous avons des faits. Nous allons lancer sur ces hommes une accusation dont ils ne pourront se justifier.” Ils attendent une occasion favorable, puis étalent leur fatras de commérages.

Dans leurs efforts pour marquer un point, ceux qui ont naturellement une forte imagination risquent de se tromper et de tromper les autres. Ils collectionnent des expressions imprudentes sans penser qu’on peut avoir dit ces choses a la hâte et que, par conséquent, elles ne refletent pas les sentiments réels de celui qui a parlé. Mais ces remarques non préméditées, souvent de si peu d’importance qu’elles peuvent passer inaperçues, on les regarde a travers la loupe de Satan, on les médite et on les répete jusqu’a ce que des taupinieres deviennent des montagnes. Séparés de Dieu, ceux qui soupçonnent le mal deviennent les jouets de la tentation. C’est a peine s’ils connaissent la force de leurs sentiments ou l’effet de leurs paroles. Alors qu’ils condamnent les erreurs des autres, ils se laissent aller eux-memes a de plus grandes erreurs. “L’esprit de suite est un joyau.”

N’existe-t-il pas une loi de l’amabilité? Dieu a-t-il autorisé les chrétiens a se critiquer et a se condamner réciproquement? Est-il honorable, ou meme honnete, de s’approprier, des levres d’un autre, a la faveur de l’amitié, des secrets qui lui ont été confiés, et d’employer la connaissance ainsi acquise, a son dommage? Est-ce observer la charité chrétienne que de ramasser toutes les vagues rumeurs, d’aller déterrer tout ce qui jettera la suspicion sur quelqu’un et de prendre plaisir a s’en servir pour lui faire du tort? Satan exulte quand il peut diffamer ou blesser un disciple du Christ. Il est “l’accusateur des freres”. Les chrétiens le seconderont-ils dans son travail? 

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