Témoignages pour l’Eglise, vol. 3 p. 165- 170 Jour 381

Demonstration des principes chretiens

Nous ne devons pas simplement publier la théorie de la vérité, mais en présenter une illustration pratique dans notre caractère et dans notre vie. Que nos maisons d’édition soient pour le monde comme une incarnation des principes chrétiens. Dans ces institutions, si les desseins de Dieu sont réalisés, le Christ lui-même sera à la tête du personnel; les anges dirigeront le travail dans chaque département. Tout ce qui y sera fait portera l’empreinte du ciel, et démontrera l’excellence du caractère de Dieu.

Dieu veut que ses enfants témoignent par leur vie des avantages du christianisme sur la mondanité. Par sa grâce, il a été pourvu à tout ce qui est nécessaire poul que nous puissions démontrer, dans toutes nos transactions commerciales, la supériorité des principes du ciel sur ceux du monde. Il faut que l’on se rende compte que nous travaillons sur un plan plus élevé que les mondains. En toutes choses, faisons preuve de pureté de caractère, et montrons que la vérité fait de ceux qui la reçoivent des fils et des filles de Dieu, des enfants du Roi des cieux, et que, comme tels, ils sont honnêtes dans tout ce qu’ils font, fidèles, véridiques et droits dans les petites comme dans les grandes choses.

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Dieu désire que tous nos travaux soient bien faits, même celui qui est machinal, et que nous apportions dans tout ce qui concerne son service l’exactitude, le talent, le tact, la sagesse et la perfection qu’il exigeait lors de la construction du tabernacle. Il veut que toutes les affaires que traitent ses serviteurs soient aussi pures à ses yeux que l’or, l’encens et la myrrhe offerts par les mages d’Orient, dans leur foi sincère et inébranlable, à l’enfant Jésus.

C’est ainsi que, dans leurs transactions, les disciples du Christ seront pour le monde des porte-lumière. Dieu ne leur demande pas de faire des efforts pour briller; il n’approuve aucune tentative présomptueuse pour exhiber une bonté supérieure; il veut simplement qu’ils soient imprégnés des principes célestes, et qu’alors, en entrant en contact avec le monde, ils révèlent la lumière qui est en eux. Celle-ci se manifestera par leur honnêteté, leur droiture et leur fidélité inébranlable dans tous les actes de la vie.

Le royaume de Dieu ne vient pas d’une manière qui attire les regards. Il se voit par le calme qui émane de la Parole, par l’opération intérieure du Saint-Esprit, par la communion de l’âme avec celui qui est sa vie. La plus grande manifestation de sa puissance se produit lorsque la nature humaine est amenée à la perfection du caractère du Christ.

L’apparence de la richesse, une haute situation, une architecture ou des ameublements coûteux ne sont pas essentiels à l’avancement du règne de Dieu, pas plus, d’ailleurs, que les entreprises qui provoquent l’admiration des hommes et engendrent l’orgueil. Le faste du monde, quelque imposant qu’il soit, n’a aucune valeur aux yeux de Dieu.

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Si notre devoir exige que nous recherchions la perfection dans les choses extérieures, il ne faut pas oublier que le but à atteindre n’est pas celui-là. Ce devoir doit être subordonné à de plus hauts intérêts. Au-dessus du visible et du transitoire, Dieu apprécie l’invisible et l’éternel. Le visible n’a de valeur que dans la mesure où il est l’expression de l’invisible. Les œuvres d’art les plus achevées n’ont aucune beauté comparable à celle du caractère qui est le résultat de l’opération du Saint-Esprit dans l’âme.

Lorsque Dieu donna son Fils au monde, il dota l’humanité de richesses impérissables, richesses auprès desquelles les trésors amassés par les hommes de tous les temps n’ont aucune valeur. Le Christ est venu sur la terre et s’est présenté aux enfants des hommes le cœur rempli d’un amour inaltérable. Cet amour, c’est celui que nous devons, par notre communion avec lui, connaître et partager avec d’autres.

Nos institutions donneront du caractère à l’œuvre de Dieu dans la mesure où ceux qui s’y consacrent révéleront la puissance de la grâce du Christ pour transformer la vie. Nous devons être distincts du monde, parce que Dieu a placé son sceau sur nous, et qu’il manifeste en notre personne son caractère d’amour. Notre Rédempteur nous couvre de sa justice.

En choisissant des hommes et des femmes pour son service, Dieu ne demande pas s’ils sont instruits, éloquents ou riches en biens de ce monde, mais s’ils ont assez d’humilité pour recevoir ses enseignements. Peut-il mettre ses paroles sur leurs lèvres? Seront-ils ses représentants?

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Dieu ne peut se servir d’une personne que dans la mesure où il lui sera possible de déverser son Esprit dans son cœur. Le travail qu’il accepte, c’est celui qui reflète son image. Ses disciples doivent porter, comme lettres de créances, les marques indélébiles de ses principes immortels.

Centres missionnaires

Nos maisons d’édition sont des centres établis par Dieu. C’est par elles que doit s’accomplir une œuvre dont nous ne comprenons pas encore l’étendue. Le Seigneur réclame leur collaboration dans des domaines qui leur sont restés jusqu’à maintenant presque totalement étrangers.

A mesure que le message pénètre dans d’autres pays, il est dans les intentions de Dieu que de nouveaux centres d’influence soient fondés. Dans le monde entier, les croyants doivent mettre en évidence l’observation du sabbat, ce signe entre lui et eux, par lequel on reconnaît qu’il est celui qui les sanctifie. Dans les champs missionnaires, il faut fonder des maisons d’édition en plusieurs endroits. Donner du caractère à l’œuvre de Dieu, créer des centres d’influence, attirer l’attention des gens, développer les talents et les aptitudes des croyants, établir un lien entre les nouvelles églises, soutenir les prédicateurs en leur donnant des moyens plus commodes et plus rapides de prêcher le message — telles sont, entre autres, les raisons qui militent en faveur de la fondation d’imprimeries dans les champs missionnaires.

Celles qui sont déjà établies ont le privilège, le devoir même, de participer à cette œuvre. Elles existent grâce à l’abnégation et aux privations des fidèles et au travail désintéressé des serviteurs de Dieu. Le Seigneur désire que le même esprit de sacrifice les caractérise, et qu’elles contribuent à fonder de nouveaux centres dans d’autres pays.

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Une même loi régit les institutions et les individus. Celles-ci ne doivent pas devenir des centres pour elles-mêmes. Quand elles ont pris de la stabilité et de l’extension, qu’elles cessent de s’assurer de plus grandes installations. N’oublions pas que pour une institution comme pour un individu l’on reçoit pour donner. Dieu donne pour que l’on puisse donner. Dès qu’une institution est parvenue à un certain degré de développement, elle doit venir en aide à d’autres qui en ont besoin.

Ceci est en harmonie avec les principes de la loi et de l’Evangile, principes illustrés par la vie du Christ. La meilleure preuve de la sincérité de notre obéissance à la loi divine et de notre communion avec le Rédempteur, c’est l’amour désintéressé, prêt au sacrifice, que nous manifestons à l’égard de notre prochain.

La gloire de l’Evangile est de restaurer en l’homme l’image divine en lui communiquant un esprit de bienveillance constante. Dieu honore ce principe partout où il se manifeste.

Ceux qui suivent l’abnégation du Christ produisent une impression profonde sur leurs semblables. Leur exemple est convaincant et contagieux. Les hommes se rendent compte que parmi ceux qui se disent enfants de Dieu une foi vivante opère par l’amour et purifie de tout égoïsme. Dans la vie des observateurs des commandements, les inconvertis voient la preuve péremptoire que la loi divine est la loi de l’amour.

L’œuvre du Seigneur est toujours le signe de sa bienveillance. Dans la mesure où ce signe se manifeste dans nos institutions, il gagne la confiance des gens et procure les fonds nécessaires à l’avancement du règne de Dieu. Le ciel retire ses bénédictions partout où les intérêts égoïstes se manifestent; mais il comble son peuple de ses bienfaits, si ce dernier les fait contribuer au relèvement de l’humanité. Si de tout notre cœur nous acceptons le principe divin de la bienveillance, si nous consentons à obéir en toutes choses aux directions du Saint-Esprit, nous suivrons la trace des apôtres.

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Tatiana Patrasco

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