Témoignages pour l’Eglise, vol. 3 p. 210- 214 Jour 392

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Chapitre 29 — Collaboration

Lorsque l’on fonde des institutions dans de nouveaux champs, il est souvent nécessaire de confier des responsabilités à des hommes qui ne sont pas familiarisés suffisamment avec les détails de leur tâche. Ils travaillent alors dans des conditions désavantageuses, et si leurs collaborateurs n’ont pas à cœur la bonne marche de la maison du Seigneur, cet état de choses risque de créer une situation qui nuira à sa prospérité.

Il en est beaucoup qui pensent que leur genre de travail n’appartient qu’à eux seuls, et qu’ils n’ont de conseil à recevoir de personne. Mais ces ouvriers ignorent peut-être les meilleures méthodes pour accomplir leur tâche. Cependant, si l’on s’aventure à leur donner un conseil, ils en sont offensés et sont plus que jamais décidés à suivre leur propre jugement. Par contre, certains ouvriers ne tiennent pas à venir en aide à leur camarade. D’autres encore, inexpérimentés, cachent leur ignorance. Trop orgueilleux pour demander conseil, ils commettent des erreurs qui font perdre beaucoup de temps et d’argent.

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La cause de ces difficultés est facile à deviner. Alors qu’ils auraient dû se considérer comme les divers fils d’une même tapisserie, ils ont été comme des fils indépendants.

Cet état de choses contriste le Saint-Esprit. Dieu veut que nous apprenions les uns des autres. L’indépendance nous place dans une situation telle qu’il ne peut collaborer avec nous, et Satan s’en réjouit.

On ne devrait pas craindre ni s’inquiéter si des ouvriers acquièrent certaines connaissances qui ne sont connues que de quelques-uns. Un tel état d’esprit donnerait lieu à une réserve et à des suspicions continuelles. De mauvaises pensées et des critiques seraient suscitées et l’amour fraternel s’en ressentirait.

Toutes les branches de l’œuvre sont liées les unes aux autres. L’exclusivité ne peut exister dans une institution dirigée par le Seigneur, car il est l’auteur du tact et de l’ingéniosité. Il est à la base de toute bonne méthode, et c’est lui qui la fait connaître. Nul ne doit considérer son savoir comme lui appartenant d’une manière exclusive.

Il faut que les ouvriers s’intéressent à chaque branche de l’œuvre, et si Dieu leur donne de la clairvoyance, des capacités et des connaissances qui puissent être utiles dans l’une ou l’autre de ces branches, leur devoir est d’en faire profiter leurs camarades.

Toutes les connaissances utiles à l’institution doivent être mises à contribution, d’une manière désintéressée, pour faire avancer le règne de Dieu. Des ouvriers consacrés, qui ont des talents et de l’influence, sont précisément ceux dont ont besoin les maisons d’édition.

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Chaque ouvrier sera mis à l’épreuve pour voir s’il travaille au progrès de l’institution du Seigneur ou pour ses propres intérêts. Celui qui est converti montrera quotidiennement qu’il ne cherche pas à exploiter ses connaissances et ses avantages personnels. Il saura que la providence lui a donné ces avantages afin que, comme ouvrier du Seigneur, il puisse servir sa cause en fournissant un travail de qualité supérieure.

Nul ne devrait travailler pour recevoir des louanges ou pour dominer. L’ouvrier consciencieux fera tout ce qui est en son pouvoir pour glorifier le Seigneur. Il s’efforcera de développer toutes ses facultés, et il s’acquittera de ses devoirs comme s’il était en la présence de Dieu. Il ne désirera qu’une chose, c’est que le Christ reçoive de lui un hommage et un service parfaits.

Que tous les ouvriers aient à cœur de travailler à l’avancement du règne de Dieu; ils deviendront ainsi de plus en plus utiles.*

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Chapitre 30 — Empire sur soi-même et fidélité

Nous n’avons pas le droit de nous surmener au point de devenir irritables et de nous permettre de prononcer des paroles qui déshonorent Dieu. Le Seigneur veut que nous soyons toujours calmes et patients. Quelle que soit la conduite des autres, il faut que nous représentions le Christ et que nous agissions comme il agirait lui-même en pareille circonstance.

Celui qui occupe un poste de confiance doit prendre chaque jour des décisions dont les conséquences sont très importantes. Souvent il faut qu’il le fasse rapidement, et il ne peut y arriver efficacement que s’il pratique une stricte tempérance. L’esprit s’affermit lorsqu’on ménage ses forces. Si l’effort n’est pas exagéré, il devient plus vigoureux chaque fois qu’il est renouvelé.

Nul ne peut être vraiment distingué s’il n’est un chrétien authentique.

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Négliger de se conformer dans tous les détails aux ordres de Dieu, c’est courir à l’insuccès certain et à sa perte. Si l’on ne suit pas les sentiers du Seigneur, on dérobe au Maître le service qui lui est dû. En se conduisant ainsi, on se prive de la grâce, de la puissance et de la force de caractère que tous ceux qui se donnent entièrement au Seigneur ont le privilège d’acquérir. En vivant loin du Christ, on s’expose à la tentation, et à commettre des erreurs dans son travail. Etre infidèle aux principes dans les petites choses, c’est risquer de ne pas faire la volonté divine dans les grandes. On agit selon les principes auxquels on s’est accoutumé.

Le Seigneur ne peut s’associer avec ceux qui ne vivent que pour eux-mêmes et qui se mettent au premier rang. Les gens qui agissent ainsi finiront par être les derniers. Les péchés les plus incurables sont l’orgueil et la présomption. Ils empêchent toute croissance. Lorsqu’un homme a des défauts et ne s’en aperçoit pas; lorsqu’il est si rempli de suffisance qu’il ne peut découvrir ses fautes, comment arriverait-il à s’en débarrasser? “Ce ne sont pas ceux qui se portent bien, a dit Jésus, qui ont besoin de médecin, mais les malades.” Matthieu 9:12. Comment devenir meilleur si l’on croit être parfait?

Lorsqu’un homme que l’on considère comme étant conduit par Dieu s’éloigne du bon chemin parce qu’il a une trop grande confiance en lui-même, beaucoup suivent son exemple. C’est ainsi que des milliers s’égarent.

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Tatiana Patrasco

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