Chapitre 32 — Foi et courage
Le Seigneur avait ordonné à Moïse de relater aux enfants d’Israël les exploits accomplis pour les délivrer du pays d’Egypte et les garder d’une façon merveilleuse dans le désert. Le serviteur de Dieu était chargé de rappeler leur incrédulité, leurs murmures lorsqu’ils furent mis à l’épreuye, ainsi que la miséricorde et la bonté du Seigneur, qui ne les avaient jamais abandonnés. Leur foi devait en être stimulée et leur courage affermi. Tout en étant amenés à se rendre compte de leur faiblesse et de leur péché, ils comprendraient ainsi que Dieu avait été leur justice et leur force.
Il est tout aussi important aujourd’hui que le peuple de Dieu se souvienne des temps et des circonstances où il a été éprouvé, où sa foi a faibli, et où son incrédulité et sa confiance en lui-même lui ont fait courir le plus grand danger. La miséricorde de Dieu, sa providence, ses délivrances inoubliables doivent être rappelées les unes après les autres. En jetant un regard sur le passé, les adventistes comprendront que le Seigneur répète les mêmes exploits, et ils devront prendre garde aux avertissements qui leur sont donnés afin de ne pas retomber dans les mêmes erreurs. Renonçant à toute confiance en eux-mêmes, ils se confieront en Dieu pour qu’il les garde du péché qui déshonorerait son nom. Chaque fois que Satan remporte la victoire, des âmes sont en péril; quelques-unes deviennent sa proie et n’arrivent pas à se ressaisir. Que ceux donc qui ont commis quelque faute s’écrient avec le Psalmiste: “Mes pas sont fermes dans tes sentiers, mes pieds ne chancellent point.” Psaumes 17:5.
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Dieu envoie des épreuves à ses enfants pour se rendre compte de leur fidélité au moment de la tentation. Il les place dans des circonstances difficiles pour voir s’ils mettront leur confiance en lui. Chacun possède des traits de caractère qui sont mis en évidence par l’épreuve. Dieu permet que ceux qui se confient en eux-mêmes soient terriblement tentés, afin qu’ils puissent comprendre leur faiblesse.
Lorsque nous passons par l’épreuve; lorsque nous voyons devant nous, non une plus grande prospérité, mais au contraire une situation exigeant de notre part quelque sacrifice, comment accueillerons-nous les insinuations de Satan nous prédisant des temps difficiles? Si nous écoutons ses suggestions, nous perdrons notre confiance en Dieu. A une époque comme la nôtre, il faut nous souvenir que le Seigneur a toujours pris soin de ses institutions. Pensons au travail qu’il a déjà accompli, aux réformes qu’il a opérées, aux bénédictions dont il nous a comblés, aux preuves de son amour, et disons: “Seigneur, nous croyons en toi, en tes serviteurs, en ton œuvre; nous plaçons en toi notre confiance. La maison d’édition t’appartient, et nous ne voulons pas nous laisser aller au découragement. Tu nous as donné le privilège de travailler dans cette institution, nous suivrons le sentier que tu nous as tracé, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, déterminés à être tes fidèles serviteurs.”
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Notre plus grand besoin
Si nous manquons de foi lorsque surgissent les difficultés, elle nous fera défaut dans n’importe quelle circonstance.
La foi est ce dont nous avons le plus besoin. Si nous considérons le côté sombre des choses, nous perdrons confiance en Dieu, nous ouvrirons nos cœurs à la crainte et aux conjectures, le sentier du progrès sera obstrué par l’incrédulité. N’ayons donc jamais le sentiment que le Seigneur abandonne son œuvre.
Parlez moins d’incrédulité; imaginez moins que c’est celui-ci ou celui-là qui rend le chemin plus difficile. Allez de l’avant par la foi. Comptez sur le Seigneur pour que son œuvre progresse. C’est ainsi que vous trouverez en Christ du repos. Si vous cultivez la foi et si vous êtes en communion avec Dieu; si, par de ferventes prières, vous vous identifiez avec votre devoir, le Saint-Esprit vous dirigera. Si vous mettez constamment votre confiance en Dieu, les nombreux problèmes qui vous paraissent insolubles seront résolus. Il n’est pas nécessaire que vous soyez dans des craintes continuelles, car vous avez comme guide le Saint-Esprit. Allez donc de l’avant et travaillez avec courage.
Ayons moins de confiance en nous-mêmes et davantage dans ce que le Seigneur peut faire en notre faveur, si nous avons des mains nettes et des cœurs purs. L’œuvre que nous accomplissons n’est pas la nôtre, mais celle de Dieu.
Il nous faut plus d’amour, de franchise, moins de soupçons et de méfiance. Soyons moins disposés à blâmer et à juger, car le Seigneur en est gravement offensé. Le cœur a besoin de se laisser attendrir et gagner par l’amour. Notre état de faiblesse provient du fait que nous ne sommes pas droits devant Dieu. C’est l’éloignement du Seigneur qui est la cause des difficultés où se débattent nos institutions.
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Ne vous tourmentez pas. Si vous vous arrêtez aux apparences, si vous vous plaignez lorsque des difficultés surgissent, vous faites preuve d’une foi faible et maladive. Montrez au contraire, par vos paroles et par vos actes, que votre foi est invincible. Le Seigneur est riche en ressources; il possède le monde entier. C’est de lui que procèdent la lumière, la puissance et l’efficacité. Mettez votre confiance en lui. Il bénira tous ceux qui s’efforcent de répandre la lumière et l’amour.
Dieu désire que tous ses enfants comprennent que leur prospérité est cachée avec lui en Christ, qu’elle dépend de leur humilité, de leur douceur, de leur obéissance empressée et de leur piété. S’ils apprécient les enseignements du grand Docteur; s’ils savent mourir à eux-mêmes et ne placent pas leur confiance en l’homme, ils demanderont l’aide du Sauveur, et il sera avec eux dans chaque difficulté. Il les guidera dans leur jugement; il se tiendra à leur côté pour les conseiller, et leur dire: “Voici le chemin, marchez-y!” Ésaïe 30:21.
Que ceux qui occupent des postes de confiance parlent aux ouvriers de foi et de courage. Jetez votre filet “du côté droit du bateau”, c’est-à-dire du côté de la foi. Tant que dure le temps de grâce, montrez ce que peut faire une église consacrée et vivante.