Témoignages pour l’Eglise, vol. 3 p. 234- 239 Jour 398

Chapitre 34 — Discipline ecclésiastique

Lorsque des membres d’église sont tombés dans quelque faute, suivons minutieusement les instructions données par le Sauveur au chapitre dix-huit de Matthieu.

Les hommes appartiennent au Christ. Il les a rachetés à un prix infini et se les est attachés par l’amour que le Père et lui leur ont manifesté. Quel soin ne devrions-nous donc pas apporter dans nos rapports les uns avec les autres! Nul n’a le droit de soupçonner son prochain. Les frères et sœurs ne peuvent suivre leurs impulsions ou leurs inclinations en agissant avec un membre qui aurait commis quelque faute. Il ne leur est même pas permis d’exprimer leurs préjugés à cet égard; car, ce faisant, ils risqueraient d’influencer d’autres esprits. Des rapports préjudiciables à la réputation d’un frère ou d’une sœur ont souvent circulé d’un membre à un autre. Certains ne jugeant pas à propos de se conformer aux instructions données par le Sauveur, des erreurs ont été commises et des préjudices causés à certaines personnes.

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“Si ton frère a péché, dit le Christ, va et reprends-le entre toi et lui seul.” Matthieu 18:15. N’allons donc pas en parler à d’autres membres. Si on le raconte à une personne, puis à une autre, la médisance circule jusqu’à ce que toute l’église en souffre. Que la question soit réglée “entre toi et lui seul”. Telle est la règle divine. “Ne te hâte pas d’entrer en contestation, de peur qu’à la fin tu ne saches que faire, lorsque ton prochain t’aura outragé. Défends ta cause contre ton prochain, mais ne révèle pas le secret d’un autre.” Proverbes 25:8, 9. Ne tolère pas le péché chez ton frère; mais ne va pas non plus décrier celui-ci. Tu ne ferais alors qu’accroître la difficulté, et ta censure ressemblerait à une vengeance. Agis à son égard conformément aux enseignements de la Parole de Dieu.

Ne permettez pas à votre ressentiment de dégénérer en méchanceté. Craignez que votre blessure ne devienne purulente et ne vous suggère des paroles venimeuses qui contaminent ceux qui les entendent. Que votre esprit et l’esprit de celui qui vous a offensé ne soient pas envahis par de méchantes pensées. Allez trouver votre frère, et exposez-lui votre point de vue avec humilité et sincérité.

Quelle que soit la nature de l’offense, la règle divine relative au redressement des malentendus ou des torts personnels reste la même. Un entretien particulier et charitable avec la personne en faute suffira dans la plupart des cas pour dissiper la difficulté. Raisonnez avec elle calmement et tranquillement. Ne permettez pas qu’une parole de colère s’échappe de vos lèvres. Faites appel à son jugement. Souvenez-vous que “celui qui ramènera un pécheur dans la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés”. Jacques 5:20.

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Apportez à votre frère le remède qui le guérira de ses mauvaises dispositions. Faites ce qui dépend de vous pour lui venir en aide. Par amour pour la paix et l’unité de l’église, considérez comme un privilège aussi bien que comme un devoir de le faire. S’il consent à vous écouter, vous compterez un ami de plus.

Tout le ciel est interesse

Le ciel tout entier s’intéresse à l’entrevue de celui qui a été offensé avec celui qui s’est égaré. Lorsque des membres d’église, réunis dans la fraternité chrétienne, font monter vers le ciel des prières ferventes, et sont déterminés à pratiquer la justice, la miséricorde et à marcher humblement avec Dieu, ils reçoivent de grandes bénédictions. S’ils ont fait tort à leurs frères, une œuvre de repentance, de confession et de réparation se poursuit en eux, et ils s’engagent à se faire du bien mutuellement. C’est là l’accomplissement de la loi.

Lorsque le coupable accepte la réprimande dans l’amour du Christ; lorsqu’il reconnaît ses torts et en demande pardon à Dieu et à son frère, la lumière céleste inonde son cœur. Le conflit est terminé, l’amitié et la confiance sont rétablies. L’huile de l’amour a dissipé l’irritation occasionnée par la faute. L’Esprit de Dieu a uni les cœurs et de douces mélodies se font entendre au ciel.

“Mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.” Matthieu 18:16. Choisissez des personnes spirituelles, et parlez au coupable de sa faute. Il peut céder aux appels de ses frères. Constatant leur accord sur la question, il se laissera peut-être gagner.

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“S’il refuse de les écouter”, que faire? — Un comité composé de quelques personnes prendra-t-il la responsabilité de procéder à sa radiation? “S’il refuse de les écouter, dis-le à l’église.” Verset 17. Que ce soit donc l’église qui décide du sort de ses membres.

“S’il refuse aussi d’écouter l’église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain.” Verset 17. S’il résiste aux efforts qui sont faits pour le relever, c’est à l’église qu’incombe la responsabilité de le rejeter de son sein. Son nom doit être rayé de ses registres.

Aucun membre officiant d’une communauté, aucun comité, aucune église n’a le droit de voter la radiation d’un membre avant que les instructions données par le Sauveur aient été suivies scrupuleusement. Une fois celles-ci fidèlement observées, l’église sera en règle avec Dieu. Le mal devra alors être présenté sous son vrai jour, et condamné pour qu’il ne se répande pas. Il faut veiller sur la santé et la pureté de l’église, afin qu’elle puisse paraître devant Dieu sans souillure, revêtue de la robe immaculée de la justice du Christ.

Celui qui est en faute, se soumet-il à la discipline du Christ? accordons-lui l’avantage d’une nouvelle épreuve. S’il ne se repent pas, s’il faut procéder à sa radiation des registres de l’église, la tâche des serviteurs de Dieu n’est pas pour cela terminée. Ils devront faire tout ce qui est en leur pouvoir pour le ramener à la repentance. Quelque grave que puisse avoir été sa faute, s’il cède à l’action du Saint-Esprit, s’il fait preuve de repentance, confesse et délaisse ses péchés, il faut lui pardonner et l’accueillir de nouveau au bercail. Ses frères l’encourageront à marcher dans la bonne voie et le traiteront comme ils aimeraient qu’on les traite s’ils étaient à sa place, en considérant qu’eux-mêmes peuvent aussi être tentés.

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Agir a la place du Christ

“Je vous le dis en vérité, dit Jésus, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.” Verset 18.

Ces paroles resteront en vigueur jusqu’à la fin des siècles. L’Eglise a reçu du Christ le pouvoir d’agir en son nom, et de maintenir la discipline parmi les croyants. Il l’a chargée de régler tout ce qui peut contribuer à leur prospérité, à leur pureté et au bon ordre. C’est à elle qu’incombe la responsabilité d’exclure de son sein les membres indignes, qui, par leur conduite antichrétienne, jetteraient l’opprobre sur la vérité. Tout ce que fera l’Eglise pour se conformer aux directives de la Parole de Dieu sera confirmé par le ciel.

L’Eglise est donc appelée à se prononcer sur des questions de la plus haute importance. Après s’être acquittés de leur tâche, les prédicateurs doivent lui soumettre tous les cas, afin qu’il y ait de l’unité dans les décisions prises.

Le Seigneur exige de ses disciples une grande prudence dans leurs rapports mutuels. Ils sont appelés à ennoblir, restaurer, guérir. Mais que l’Eglise ne néglige pas la discipline. Il faut que les membres se considèrent comme les élèves d’une école, où ils apprennent à former des caractères dignes de leur vocation. Les enfants de Dieu se préparent dans l’Eglise qui est sur la terre pour la grande réunion de l’Eglise dans le ciel. S’ils se conforment à la volonté du Christ, ils auront une vie sans fin dans la famille des rachetés.

L’amour de Dieu envers l’humanité déchue est un amour né de la miséricorde, car les hommes sont tous indignes. L’idée de miséricorde implique l’imperfection de l’objet en faveur duquel elle est exercée. C’est à cause du péché que celle-ci a été mise à contribution.

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Il se peut qu’il vous reste encore beaucoup à faire pour former votre caractère, et que vous soyez une pierre brute qui demande à être taillée et polie avant de pouvoir occuper une place dans le temple de Dieu. Ne soyez donc pas surpris si le marteau et le burin de Dieu sont à l’œuvre pour abattre les angles aigus de votre nature, jusqu’à ce que vous soyez aptes à occuper la place qu’il vous réserve. Nul ne peut accomplir cette œuvre, si ce n’est le Seigneur. Mais soyez persuadés qu’il ne frappera pas inutilement. Chacun de ses coups est dirigé par l’amour et ne vise qu’à votre bonheur éternel. Dieu connaît vos infirmités; il travaille à votre restauration et non à votre destruction.*

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Tatiana Patrasco

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