Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 51-54 Jour 012

Chapitre 8 — Aux jeunes observateurs du sabbat

Le 22 août 1857, alors que je me trouvais dans la salle de culte de Monterey (Michigan), il me fut montré que beaucoup de nos jeunes n’avaient pas encore entendu la voix de Jésus et que le message du salut ne s’était pas encore saisi de leur âme et n’avait pas changé leur vie. Beaucoup d’entre eux n’ont pas l’Esprit du Christ. L’amour de Dieu n’habite pas dans leur cœur, aussi se laissent-ils aller à leurs penchants au lieu de s’abandonner à la direction de l’Esprit de Dieu.

Ceux qui ont vraiment la religion de Jésus n’auront ni honte ni peur de porter la croix devant ceux qui ont plus d’expérience qu’eux. S’ils veulent sincèrement suivre le bon chemin, ils rechercheront l’aide de leurs aînés dans la foi. Ils trouveront d’ailleurs bon accueil auprès d’eux, car les cœurs qui brûlent d’amour pour Dieu ne se laisseront pas arrêter dans leur marche chrétienne par des futilités. On parlera ensemble de l’œuvre du Saint-Esprit. On chantera et on priera sur ce sujet. C’est le manque de piété et de consécration qui fait reculer les jeunes. Leur vie les condamne, car ils savent qu’ils n’agissent pas en chrétiens: aussi n’ont-ils pas de confiance en Dieu ni dans l’Eglise.

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Pourquoi les jeunes se sentent-ils plus libres quand ils sont entre eux? C’est que chacun pense qu’il est aussi bon que les autres. Ils sont loin d’atteindre l’idéal voulu, mais ils se mesurent et se comparent les uns aux autres et négligent de regarder au seul modèle, Jésus-Christ. Sa vie de sacrifice est notre exemple.

Je vis combien peu on se souciait de ce modèle qui n’était pas suffisamment exalté, parce que les jeunes étaient peu enclins à souffrir ou à se renoncer pour leur foi. On pense bien peu au sacrifice et à cet égard on est loin d’imiter le divin modèle. Je vis que ce qui les préoccupait avant tout était la satisfaction de leur moi et l’étalage de leur vanité. Ils oubliaient l’homme de douleur, habitué à la souffrance. L’angoisse de Jésus à Gethsémané, sa sueur “comme des grumeaux de sang”, qui, dans le jardin, tombait de son front, la couronne d’épines qui meurtrissait son visage sacré, tout cela ne les émeut pas. Leur sensibilité s’est émoussée, si bien qu’ils ne comprennent pas le sens profond du sacrifice consenti pour eux. Ils peuvent écouter le récit de la crucifixion, entendre parler des clous qui percèrent les mains et les pieds du Fils de Dieu sans que leur âme en soit bouleversée dans ses profondeurs.

L’ange me dit: “Si de telles personnes étaient introduites dans la cité de Dieu et que toute la beauté et la gloire du ciel leur fussent offertes pour l’éternité, elles ne se rendraient pas compte du prix auquel cet héritage leur a été acquis. Elles ne comprendraient jamais la profondeur incommensurable de l’amour du Sauveur. Elles n’ont pas bu à sa coupe et n’ont pas été baptisées de son baptême. Leur présence souillerait le ciel. Seuls ceux qui auront pris part aux souffrances du Fils de Dieu, qui auront passé par la grande tribulation et lavé leur robe dans le sang de l’Agneau pourront jouir de la gloire indescriptible et de l’incomparable beauté du ciel.”

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La plus grande partie de nos jeunes sera victime de ce manque de préparation, car on ne met pas tout le sérieux et le zèle nécessaires pour obtenir ce repos qui subsiste pour le peuple de Dieu. Les péchés ne sont pas loyalement confessés pour être pardonnés et effacés. Bientôt, ces iniquités se révéleront dans toute leur énormité. L’œil de Dieu n’est pas appesanti. Le Seigneur discerne toutes les fautes, même celles qui sont cachées aux yeux des mortels. Le coupable sait très bien quels sont les péchés qu’il doit confesser afin que son âme devienne pure devant Dieu. Jésus donne maintenant à chacun l’occasion de se confesser, de se repentir humblement et de purifier sa vie en obéissant à la vérité. L’heure est venue de confesser ses péchés et de les abandonner, sinon ils se dresseront devant le pécheur au jour de la colère de Dieu.

La tâche des parents

Les parents ont généralement trop de confiance en leurs enfants, ce qui aboutit à la dissimulation des fautes. Parents, veillez sur vos enfants avec un soin jaloux. Exhortez-les, reprenez-les, conseillez-les en toute occasion, “ligne après ligne, précepte après précepte, un peu ici, et un peu là”. Apprenez-leur la soumission pendant leur jeune âge. Bien des parents ont négligé ce devoir et ne se sont pas montrés fermes et résolus à cet égard. Ils tolèrent que leurs enfants soient semblables au monde, qu’ils aiment la toilette, qu’ils fréquentent des camarades qui haïssent la vérité et dont l’influence est néfaste. Ils encouragent ainsi les dispositions mondaines.

Je vis que les parents chrétiens devraient toujours être d’accord lorsqu’il s’agit de l’éducation de leurs enfants. Le manque d’union entre les parents est une grave erreur. C’est quelquefois la faute du père, mais plus souvent celle de la mère, qui gâte ses enfants et cède à tous leurs caprices. Le travail éloigne souvent le père de la maison et c’est la mère qui a la plus grande influence sur les enfants et dont l’exemple est prépondérant dans la formation de leur caractère.

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Il est des mères si faibles qu’elles tolèrent chez leurs enfants des fautes inadmissibles, et vont même jusqu’à les cacher au père de famille. Des permissions sont données concernant la toilette ou d’autres choses, mais il est bien entendu que le père ne doit rien savoir, car il y trouverait à redire.

On apprend ainsi aux enfants à tromper. Puis, si le père vient à s’apercevoir de quelque chose, on s’excuse, mais on ne dit que la moitié de la vérité. C’est un manque de loyauté de la part de la mère: elle oublie que le père s’intéresse autant qu’elle aux enfants et ne doit pas ignorer les fautes et les inclinations qu’il faut corriger dès le jeune âge. Les enfants se rendent alors compte du désaccord de leurs parents et l’effet est déplorable. Tout jeunes, ils commencent à tromper et à dissimuler, à ne pas dire toute la vérité aussi bien à leur mère qu’à leur père. Ils prennent l’habitude d’exagérer, de mentir effrontément sans grand trouble de conscience.

Le mal a commencé le jour où la mère a usé de dissimulation à l’égard du père. Celui-ci aurait dû être consulté franchement et tenu parfaitement au courant. L’attitude opposée encourage les jeunes dans leur penchant au mensonge, à l’hypocrisie et à la malhonnêteté.

Le seul espoir pour ces enfants, qu’ils fassent ou non profession de religion, c’est de passer par une véritable conversion qui changera radicalement leur caractère. Mères insouciantes, quand vous faites l’éducation de vos enfants, savez-vous que vous engagez toute leur expérience chrétienne? Soumettez-les de bonne heure à votre autorité, afin qu’ils apprennent bien vite à obéir aux exigences de Dieu. Encouragez chez eux la franchise et l’honnêteté. Ne leur donnez jamais l’occasion de mettre en doute votre sincérité et votre véracité.

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J’ai vu que les jeunes avaient bien l’étiquette de la piété, mais qu’ils étaient dépourvus de la puissance salvatrice de Dieu. Ils manquent de vraie religion, celle qui sauve. Que de paroles vaines ne prononcent-ils pas! Il y a un registre fidèle et terrible qui contient tout ce qu’ils disent. Or, chacun sera jugé selon ce qu’il aura fait “étant dans son corps”. Jeunes amis, vos actions et vos vaines paroles sont enregistrées. Votre conversation n’a pas été consacrée aux choses éternelles, mais à des sujets futiles, mondains, dont les chrétiens ne devraient jamais se préoccuper. Tout cela est écrit dans le livre de Dieu.

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Tatiana Patrasco

2 Comments

  1. Huguette RABIN on November 10, 2020 at 4:57 pm

    L’heure est venue de confesser ses péchés et de les abandonner, sinon ils se dresseront devant le pécheur au jour de la colère de Dieu.

  2. Camille Josselin on November 11, 2020 at 5:46 pm

    Je suis félicite cette organisation religieux pour sur beau travail au monde entier

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