Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 103-106 Jour 025

Veuves, orphelins et infirmes

Bien des gens qui ont de la peine à vivre célibataires, se décident à se marier et à élever une famille alors qu’ils se savent fort bien hors d’état de l’entretenir. Ce qui est pis encore, c’est qu’ils ne savent pas diriger une famille. Tout leur comportement se ressent de leurs habitudes de négligence et de mollesse. Ils ont peu de contrôle sur eux-mêmes et sont emportés, impatients et irritables. Quand de telles personnes deviennent adventistes, elles pensent qu’elles ont droit à l’assistance de leurs frères plus fortunés. Si l’on ne va pas au-devant de leurs désirs, elles se plaignent de l’Eglise et l’accusent de ne pas vivre sa foi. Mais qui doit souffrir en pareil cas? L’œuvre de Dieu doit-elle être sapée à la base et les caisses, vidées pour subvenir à l’entretien de ces familles nombreuses? Assurément non. Ce sont les parents qui doivent en supporter les conséquences. D’une façon générale, ils ne seront pas plus gênés qu’ils ne l’étaient avant d’observer le sabbat.

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Il y a dans le cœur de certains de nos pauvres un mal qui les perdra s’ils n’arrivent pas à en triompher. Ils ont accepté la vérité en gardant leurs habitudes grossières, rudes et incultes. Il leur faut un certain temps pour s’en apercevoir et se rendre compte que cela ne s’accorde pas avec le caractère du Christ. Ils considèrent ceux qui sont plus rangés et cultivés comme des gens fiers et on peut les entendre dire: “La vérité nous abaisse tous au même niveau.” Mais c’est une erreur complète de penser que la vérité abaisse celui qui l’accepte. Au contraire, elle élève, affine les goûts, sanctifie le jugement et, si elle est vécue, rend de plus en plus apte à la société des saints anges dans la cité de Dieu. La vérité est destinée à nous amener tous à un niveau élevé.

Ceux qui ont le plus de sagesse devraient toujours se comporter noblement et généreusement avec leurs frères plus pauvres, leur donner de bons conseils et les laisser ensuite livrer eux-mêmes les batailles de la vie. Mais il m’a été montré que l’Eglise a le devoir solennel de s’occuper tout spécialement des veuves, des orphelins et des infirmes privés de ressources.

La vérité ne sanctifie pas tous ceux qui professent croire en elle; aussi certains d’entre eux n’ont pas à cœur de vendre un peu moins cher à un frère pauvre, alors qu’ils le feraient avec un homme du monde avisé. Ils n’aiment pas leur prochain comme eux-mêmes. Il serait agréable à Dieu de voir moins d’égoïsme et plus de désintéressement. — Testimonies for the Church 2:51 (1868).*

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Chapitre 21 — Le spiritisme moderne

Mon attention fut attirée sur ce texte comme s’appliquant particulièrement au spiritisme moderne: “Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.” Colossiens 2:8. J’ai pu voir que des milliers d’hommes avaient été séduits et entraînés à l’incrédulité par la phrénologie et le magnétisme. Si l’esprit se laisse aller à ce courant, il est presque sûr de perdre l’équilibre et d’être la proie du démon. “Une vaine tromperie” remplit les esprits des pauvres mortels. Ils pensent qu’il y a en eux une puissance suffisante pour accomplir des prodiges et qu’ils n’ont pas besoin de recevoir celle d’en haut. Leurs principes et leur foi reposent sur “la tradition des hommes, les rudiments du monde, et non sur Christ”.

Jésus ne leur a jamais enseigné cette philosophie. Rien de pareil ne se trouve dans ses enseignements. Il n’a jamais dirigé l’esprit des humains vers eux-mêmes, vers un pouvoir qu’ils détiendraient. Il les a constamment encouragés à regarder à Dieu, le Créateur de l’univers, comme à la source de toute force et de toute sagesse. Le verset 18 du même chapitre nous donne encore cet avertissement: “Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ces visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles.”

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Les maîtres en spiritisme se présentent avec des manières plaisantes et fascinantes. Si l’on prête l’oreille à leurs fables, on est séduit par l’ennemi de toute justice et l’on est exposé à perdre le prix de la course. Une fois qu’on a été circonvenu par le maître trompeur, on est empoisonné moralement; la foi s’altère et s’évanouit. On cesse de croire que le Christ est le Fils de Dieu et de se mettre au bénéfice de son sang précieux. Ceux qui sont victimes de cette philosophie perdent à cause des séductions de Satan leur récompense céleste. Ils cherchent le salut dans leurs mérites, s’exercent à l’humilité, s’imposent des sacrifices, s’avilissent eux-mêmes et vont jusqu’à croire à de véritables non-sens, ajoutant du crédit aux idées les plus absurdes, prétendues révélations de leurs amis défunts. Satan les a aveuglés et a perverti leur jugement à tel point qu’ils ne distinguent plus le mal; aussi suivent-ils les instructions de ces amis qui seraient, paraît-il, devenus des anges dans un monde supérieur au nôtre.

Satan a choisi une erreur tout particulièrement séduisante afin de faire sa proie de ceux qui ont perdu des êtres chers. Les anges déchus prennent la forme de ces bien-aimés, rapportent des incidents de leur vie et agissent comme ils le faisaient de leur vivant. De cette manière, ils trompent les parents des disparus et les amènent à croire que ceux-ci sont maintenant des anges planant autour d’eux et communiquant avec eux. On se met alors à rendre un certain culte à ces morts et ce qu’ils disent a plus de poids que la Parole de Dieu. Les mauvais anges traitent de fables l’Ecriture sainte ou, si cela convient mieux à leur but, choisissent des portions vitales de la Parole qui rendent témoignage au Christ et montrent le chemin du ciel pour en changer le sens selon leur nature corrompue afin de perdre les âmes. Si l’on prêtait à l’Ecriture l’attention qui lui est due, on serait convaincu qu’il y a là une illusion destructrice de l’âme. La Parole de Dieu déclare positivement que les morts ne savent rien: “Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront; mais les morts ne savent rien, et il n’y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée. Et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri; et ils n’auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil.” Ecclésiaste 9:5, 6.

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Tatiana Patrasco

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