Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 115-118 Jour 028

Certains frères ont investi des capitaux dans des brevets ou des entreprises, et ils ont entraîné d’autres personnes qui ne sont pas capables de supporter les inquiétudes et les soucis de telles affaires. Leurs esprits surmenés réagissent sur leurs corps déjà malades si bien qu’ils cèdent au découragement et vont jusqu’au désespoir. Ils perdent toute confiance en eux-mêmes, pensent que Dieu les a abandonnés et n’osent plus croire qu’il leur fera désormais miséricorde. Mais ces pauvres âmes ne seront pas abandonnées à Satan. Elles sortiront de leurs ténèbres et consolideront leur foi tremblante en s’appuyant sur les promesses de Dieu, qui les délivrera et changera leur tristesse et leurs lamentations en chants de paix et d’allégresse. Mais j’ai vu que ces âmes doivent apprendre par leurs souffrances à abandonner les entreprises dans lesquelles elles se sont engagées. Elles ne devraient pas laisser leurs frères les y entraîner car leurs espoirs ne seront pas réalisés et elles seront lancées dans la bataille sans les armes nécessaires.

L’argent qui devrait être mis dans le trésor de Dieu pour servir à l’avancement de sa cause est plus que perdu si on l’investit dans de pareilles affaires. Si l’un d’entre nous se sent libre de s’y engager et pense être capable de réussir, qu’il ne demande pas à ses frères de s’associer à lui, mais sollicite l’argent des incroyants. Que votre nom d’adventiste ne soit pas un leurre pour les frères qui désirent consacrer leurs biens à Dieu. Allez plutôt dans le monde et laissez les mondains placer leur argent dans ces brevets et ces inventions, eux qui ne se soucient pas de l’avancement de la cause de Dieu.

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J’ai vu qu’il était nécessaire d’ouvrir les portes de nos foyers et de nos cœurs au Seigneur. Quand nous nous mettons à l’œuvre avec ardeur pour nous-mêmes et nos familles, Dieu est prêt à nous secourir. La simple observation du sabbat, la prière du matin et du soir ne prouvent pas que nous soyons chrétiens. Ces formes peuvent être strictement observées sans que nous ayons la vraie piété. Il nous est dit que Jésus s’est donné lui-même pour nous, afin “de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres”. Tite 2:14. Tous ceux qui se disent disciples du Christ doivent se dominer eux-mêmes et ne pas se permettre de se laisser gagner par l’irritation et l’impatience. Le père de famille devrait retenir la parole d’impatience qui est déjà sur ses lèvres. Qu’il calcule les effets de ses paroles s’il ne veut pas qu’elles apportent tristesse et chagrin.

La faiblesse et la maladie affectent tout particulièrement les femmes. Le bonheur d’un foyer dépend beaucoup de celle qui est épouse et mère. Si elle est faible et nerveuse, accablée de travail, l’esprit se ressent des fatigues physiques. Elle se heurte trop souvent alors à la froideur et à l’incompréhension de son mari. Si les choses ne vont pas tout à fait comme celui-ci l’espérait, il le reproche à la gardienne du foyer. Il n’a à peu près aucune idée de ses soucis et de ses fardeaux, et il ne sait pas toujours lui montrer de la sympathie. Il ne se rend pas compte qu’il aide ainsi l’ennemi dans son œuvre de division.

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Le mari sense

Le mari devrait au contraire opposer à Satan le bouclier de sa foi, mais il me semble ne pas discerner ses propres intérêts et ceux de son épouse. Il la traite avec indifférence, sans se rendre compte qu’il travaille à détruire son bonheur et celui de sa famille. Sa femme se décourage. L’espoir et l’entrain s’en sont allés et elle fait sa besogne quotidienne machinalement, simplement parce qu’il le faut. Son manque d’entrain et de courage est ressenti par tous les membres de la famille. Il y a beaucoup de foyers adventistes qui sont ainsi malheureux. Les anges ne peuvent enregistrer dans le ciel que ces honteuses nouvelles.

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Le père de famille devrait manifester un très grand intérêt pour son foyer et montrer tout particulièrement sa tendresse envers son épouse si elle est faible. Il fermerait ainsi la porte à bien des maladies, car des paroles douces, affectueuses et encourageantes sont plus efficaces que les meilleurs médicaments du monde. Elles apporteront le réconfort au cœur découragé et le bonheur qui illuminera toute la famille récompensera au-delà de toute attente l’effort que le père aura fait pour se montrer aimable dans ses actes et ses paroles.

L’époux devrait se souvenir que la part la plus importante du fardeau de l’éducation des enfants repose sur la mère, car c’est elle qui contribue le plus à former leur caractère. Cette pensée le rendrait plus aimant et l’inciterait à faire tout ce qui est en son pouvoir pour alléger son fardeau. Il devrait l’encourager à s’appuyer sur lui, diriger ses pensées vers le ciel où se trouvent la force et la paix, le repos pour les cœurs fatigués. Qu’il ne rentre pas chez lui avec un front soucieux, mais que sa présence éclaire le foyer et incite sa femme à regarder en haut et à mettre sa confiance en Dieu. Ensemble, ils peuvent se réclamer des promesses du Seigneur, qui bénira richement leur famille, tandis que la dureté, les plaintes et la colère empêchent Jésus de demeurer dans la maison. J’ai vu que les anges de Dieu ne resteront pas non plus là où l’on entend des mots désagréables et le bruit des querelles.

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Une epouse sereine

J’ai vu aussi que l’épouse avait souvent de grands torts. Elle n’accomplit pas des efforts suffisants pour être maîtresse d’elle-même et faire régner le bonheur dans son foyer. Elle est souvent de mauvaise humeur et se plaint inutilement. Le mari rentre du travail fatigué et soucieux et il trouve une mine renfrognée au lieu de paroles aimables et encourageantes. Il n’est qu’un homme et son affection se détourne alors de sa femme; il perd son intérêt pour son foyer, son chemin s’assombrit, son courage s’évanouit. Il n’a plus ce respect de soi, cette dignité que Dieu voudrait lui voir. Le mari est le chef de la famille, comme le Christ est le chef de l’Eglise, et si la femme agit de telle sorte qu’elle sape son influence et lui fait perdre cette position de responsabilité et de dignité, elle déplaît à Dieu. C’est le devoir de la femme de subordonner ses désirs et sa volonté à ceux de son mari. Tous deux doivent se faire des concessions, mais la Parole de Dieu donne l’avantage à la décision du mari. D’ailleurs, la femme n’y perdra pas en dignité de céder à celui qu’elle a choisi comme conseiller et comme protecteur.

Le mari maintiendra son autorité dans sa famille avec douceur, avec fermeté. On m’a posé cette question: “Dois-je rester sur mes gardes et sentir continuellement peser sur moi une contrainte?” Il m’a été révélé que nous devons nous préoccuper de sonder nos cœurs et de veiller sur nousmêmes avec un soin jaloux. Cherchons à connaître notre point faible et surveillons-nous alors sans cesse sur ce point. Ne perdons jamais le contrôle de nous-mêmes: “Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir son propre corps en bride.” Jacques 3:2.

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La lumière qui brille sur notre sentier, la vérité qui dirige notre conscience condamnera et détruira l’âme, ou la sanctifiera et la transformera. Nous vivons trop près de la fin du temps de grâce pour nous satisfaire d’une œuvre superficielle. La grâce dont nous nous sommes contentés jusqu’ici sera insuffisante pour nous soutenir demain. Notre foi doit augmenter sans cesse, afin que nous nous rapprochions de plus en plus du Christ dans notre conduite, dans nos dispositions à résister victorieusement aux tentations de Satan. La grâce de Dieu est assez abondante pour que chaque disciple du Christ en ait sa part.

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Tatiana Patrasco

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