Chapitre 34 — Santé et religion
Il y a des gens à l’imagination malade pour lesquels la religion est un tyran qui les gouverne avec une verge de fer. Ils se lamentent constamment de leur dépravation et gémissent sur quelque mal supposé. Il n’y a pas d’amour dans leurs cœurs. Ils ont toujours une mine renfrognée. Ils sont choqués par le rire innocent d’un enfant ou de quelque autre personne. Ils considèrent toute récréation et tout amusement comme un péché; ils pensent que l’on doit être sans cesse austère et rigide comme eux. C’est là un extrême. L’autre extrême consiste à croire que l’esprit doit être constamment en éveil pour inventer de nouveaux divertissements afin de conserver la santé. Il s’agit alors d’être dans un état de continuelle excitation dont il est difficile de se priver lorsqu’on en a pris l’habitude.
Les vrais principes du christianisme créent en nous une source de bonheur dont on ne peut mesurer la hauteur, la profondeur, la longueur et la largeur. C’est le Christ en nous, source d’eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. On peut s’y abreuver sans cesse, elle ne s’épuisera jamais.
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Le sentiment d’insatisfaction et la disposition à se plaindre continuellement sont une cause de maladie pour le corps et pour l’esprit. Ceux qui en sont affligés ne possèdent pas l’espérance qui pénètre au-delà du voile et qui est comme une ancre qui donne à l’âme le sentiment de la sécurité. Tous ceux qui possèdent cette espérance se purifient comme Dieu lui-même est pur. Délivrés des inquiétudes, des murmures et des mécontentements, ils ne sont pas sans cesse à l’affût du mal possible et ne passent pas leur temps à nourrir quelque chagrin imaginaire. Beaucoup de gens se croient sur le point de passer par de grandes épreuves; l’angoisse se lit sur leurs traits; ils semblent ne pouvoir trouver aucune consolation, mais redoutent continuellement quelque mal effroyable.
De telles personnes déshonorent Dieu et jettent le discrédit sur la religion du Christ. Elles n’aiment pas véritablement le Seigneur, ni leurs conjoints, ni leurs enfants. Leurs sentiments sont morbides. De vains amusements n’assainiraient pas leur esprit. Pour être heureuses, il leur faut l’influence transformatrice de l’Esprit de Dieu.
Les rapports qui existent entre l’esprit et le corps sont très intimes. L’un souffre-t-il? l’autre en est affecté. Une bonne conscience et la satisfaction d’avoir fait du bien à autrui rendent l’esprit heureux et joyeux. Il en résulte une réaction salutaire qui produit un effet tonique sur le système tout entier. La bénédiction de Dieu est un excellent remède, et ceux qui se dépensent pour le bonheur de leurs semblables constateront qu’ils reçoivent de merveilleux bienfaits dans leurs cœurs et dans leurs vies. — Testimonies for the Church 4:60, 61 (1876).
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La religion de la Bible ne nuit pas à la santé. L’Esprit de Dieu est, au contraire, le meilleur des remèdes. Le ciel ne connaît pas la maladie et plus le malade se placera sous l’influence divine, plus sa guérison sera assurée. — Testimonies for the Church 3:172 (1872).
Le péché, avec ses désirs insatisfaits, est la cause certaine d’un grand nombre de maladies dont souffrent les hommes. Le Christ est le grand médecin de l’âme. Les pauvres pécheurs ont besoin de mieux connaître celui dont Jésus a dit: “La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent.” Il faut, avec patience et bonté, mais aussi avec ferveur, leur enseigner comment ouvrir toutes grandes les avenues de l’âme et laisser les rayons de l’amour de Dieu illuminer les plus sombres recoins de l’esprit. — Testimonies for the Church 4:579 (1881).*