Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 211-214 Jour 052

Exces dans le manger

Il en est beaucoup parmi les adeptes de la réforme sanitaire qui ont laissé de côté tout ce qui pouvait leur nuire, mais s’ensuit-il qu’ils peuvent manger autant qu’il leur plaît? En se mettant à table, au lieu de se demander quelle quantité d’aliments ils devraient manger, ils se laissent aller à leur appétit et consomment une trop grande quantité de nourriture. L’estomac a du travail pour le reste de la journée, quand il peut le faire! Car, dans de telles conditions, il est surmené. Une trop grande quantité d’aliments ne peut être profitable à l’organisme, mais constitue une gêne. L’appareil digestif est surchargé et ne réussit pas à faire ce qu’on attend de lui. Les organes vitaux étant surmenés, les énergies cérébrales sont sollicitées par l’estomac afin que celui-ci puisse se débarrasser de cette nourriture qui ne fait aucun bien à l’organisme.

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Ainsi, les forces cérébrales sont amoindries parce que, sans elles, l’estomac n’arrive pas à accomplir sa lourde tâche. Et quand il l’a enfin achevée, le résultat d’une telle dépense de forces est une sensation de faiblesse, comme si l’on avait besoin de manger davantage. Il est possible que cette sensation vienne juste avant l’heure du repas suivant. Quelle en est la cause? La nature a eu tant de peine à faire son travail qu’elle est totalement épuisée, ce qui produit cette sensation de faiblesse. Vous pensez que l’estomac dit: “J’ai faim”, alors qu’il réclame le repos.

Après chaque digestion, l’estomac a besoin d’une période de repos. Mais au lieu de la lui accorder, on se met à manger et on l’encombre à nouveau. Il en est comme d’un homme qui travaille dans un champ pendant la première partie du jour jusqu’à ce qu’il soit fatigué. Il revient à midi et dit qu’il est épuisé, et vous lui répondez de retourner au travail et qu’ainsi il se reposera. C’est la façon dont vous traitez votre estomac. Alors qu’il est tout à fait épuisé, et qu’il a besoin de repos, vous vous mettez à manger, ce qui mobilise la vitalité du reste de l’organisme pour assister à nouveau l’estomac dans son travail de digestion.

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La première tâche de la mère

J’ai connu des mères de familles nombreuses qui ne voyaient pas le travail qui se trouvait précisément devant elles, dans leur propre foyer. Elles désireraient être missionnaires et accomplir quelque grande œuvre. Elles auraient voulu occuper une position élevée; mais elles négligeaient la tâche que le Seigneur leur avait confiée. Combien il est important que le cerveau soit lucide et le corps, aussi libéré qu’il est possible de toute maladie afin que nous soyons à même de faire l’œuvre à laquelle le ciel nous a appelés! Accomplissons-la de telle manière que le Maître puisse dire: “C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.” Matthieu 25:21. Mes sœurs, ne méprisez pas les petites choses que le Seigneur a placées devant vous. Que les occupations de chacune de vos journées soient telles qu’au jour du règlement des comptes vous n’ayez pas à rougir à la lecture du registre tenu par les anges.

Une nourriture trop pauvre

J’ai parlé de l’importance de la quantité et de la qualité de la nourriture qui doivent être strictement en accord avec les lois de la santé. Mais nous ne recommandons pas un régime déficient. Il m’a été montré que beaucoup d’entre nous avaient sur ce point des vues erronées. Ils prennent une nourriture bon marché, de qualité inférieure, et ils la préparent sans se préoccuper de savoir si elle apportera les éléments nécessaires à l’organisme. Il est important que la nourriture soit préparée avec soin, afin d’exciter l’appétit — un appétit non perverti. Parce que nous écartons l’usage de la viande et du beurre, des pâtés, des épices, du lard, de tout ce qui irrite l’estomac et ruine la santé, il ne faudrait pas penser que nous faisons peu de cas de ce que nous mangeons.

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Il y a des gens qui sont extrémistes. Ils se proposent de manger telle quantité et telle qualité de nourriture et se limitent à deux ou trois sortes d’aliments. En absorbant une petite quantité de nourriture et qui n’est pas de la meilleure qualité, ils n’apportent pas à l’organisme de quoi le nourrir convenablement. Une nourriture pauvre ne peut donner un sang riche…

Certaines personnes ne sont pas convaincues que l’on doive rendre gloire à Dieu par la façon de manger et de boire. Toute leur vie se ressent de ce qu’elles cèdent à leur appétit. Cela se voit dans leur famille, dans l’église, dans les réunions de prière, dans l’éducation de leurs enfants. Il y a là une malédiction dans leur vie. On ne peut leur faire comprendre les vérités de notre époque. Dieu a généreusement pourvu à la subsistance et au bonheur de ses créatures. Si ses lois n’avaient jamais été violées et que tous agissent en harmonie avec la volonté divine, on connaîtrait la santé, la paix et le bonheur au lieu de la souffrance et du mal…

Viande, lait et sucre

La viande appauvrit le sang. Cuite avec des épices, accompagnée de pâtisserie, elle donne un sang de mauvaise qualité. L’organisme est trop lourdement chargé avec cette sorte de nourriture. Les pâtés et les conserves vinaigrées ne devraient pas trouver place dans l’estomac. Une nourriture de mauvaise qualité, mal préparée et consommée en quantité insuffisante, ne donnera pas de forces. Un régime appauvri aboutit aux mêmes résultats que la viande et une alimentation trop riche.

Quelques mots concernant le lait et le sucre. Je connais des gens qui sont effrayés de la réforme sanitaire et n’ont pas voulu en entendre parler parce qu’il était question de ne pas user librement de ces aliments. Les changements de régime doivent se faire avec le plus grand soin, avec sagesse et précaution. Il nous faut suivre une ligne de conduite qui apparaisse sensée à ceux qui nous entourent. De grandes quantités de lait et de sucre consommés ensemble sont nuisibles. Ils introduisent des impuretés dans l’organisme. Les animaux qui fournissent le lait ne sont pas toujours sains. Une vache peut paraître en santé le matin et mourir avant la nuit. Elle était donc malade le matin lors de la traite; mais on l’ignorait. Toute la création est soumise à la maladie. Ainsi, la viande n’est pas toujours saine. Si nous savions que les animaux sont en parfaite santé, je recommanderais plutôt de manger de la viande que de consommer de grandes quantités de lait et de sucre. Cela serait moins nuisible. Le sucre encombre l’organisme et empêche le bon fonctionnement des organes vitaux…

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Il m’arrive souvent de m’asseoir à la table de frères et de sœurs et de voir qu’ils emploient de grandes quantités de lait et de sucre. Cela encombre l’organisme, irrite les organes digestifs et influe sur le cerveau. Tout ce qui ralentit le fonctionnement des organes affecte directement le cerveau. Et d’après la lumière qui m’a été donnée, l’usage de beaucoup de sucre fait plus de mal que la viande. Les changements de régime devraient donc être opérés avec précaution. Il faut présenter ce sujet de manière à ne pas repousser ceux que nous voulons aider et à ne pas leur porter préjudice.

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Tatiana Patrasco

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