Mères et filles
Beaucoup de nos sœurs ne savent pas faire la cuisine. Je voudrais leur dire: Même si j’avais quarante ans, j’irais auprès de la meilleure cuisinière qui se puisse trouver dans le pays et j’y resterais aussi longtemps qu’il serait nécessaire pour obtenir la maîtrise dans cet art. C’est votre devoir de savoir cuisiner. Il vous faut ensuite apprendre l’art culinaire à vos filles, car en le faisant vous eleverez autour d’elles une barrière qui les préservera des folies et des vices dans lesquels elles pourraient être tentées de se laisser entraîner. J’apprécie ma couturière, je sais la valeur de ma secrétaire, mais celle qui occupe la place la plus importante à mon foyer, c’est ma cuisinière, qui connaît parfaitement comment préparer la nourriture qui entretient la vie et fortifie le cerveau, les os et les muscles…
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Religion et cuisine
Nous pouvons avoir une bonne variété de nourriture saine, préparée d’une manière hygiénique, de façon qu’elle soit appétissante pour tous. Si vous, mes sœurs, ne savez pas faire la cuisine, je vous engage à l’apprendre. C’est pour vous d’une importance vitale. Il y a plus d’âmes perdues par une mauvaise cuisine que vous n’en avez idée. Car la mauvaise cuisine est responsable des maladies et du mauvais caractère qui déséquilibre l’être tout entier et empêche de discerner les réalités éternelles. Il y a dans une miche de bon pain plus de religion que beaucoup ne le pensent. Il y a plus de religion dans une bonne cuisine que vous ne le croyez. Apprenez ce qu’est la vraie religion et introduisez-la dans vos foyers. Dans mes visites, parfois, j’ai vu en me mettant à table que le pain et la nourriture en général me feraient du mal; mais j’ai été obligée de manger quelque peu pour prendre des forces. C’est néanmoins un péché aux yeux du ciel que de se nourrir ainsi. Aussi, ai-je beaucoup souffert du manque de nourriture convenable. Pour un estomac dyspeptique, vous pouvez placer sur votre table différentes sortes de fruits, mais pas une trop grande quantité à chaque repas. De cette façon, vous introduisez de la variété dans vos menus, vous les rendez appétissants et vous vous sentez bien en sortant de table…
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Certains d’entre vous désireraient qu’on leur dise quelle quantité de nourriture il faut consommer. Mais ce n’est pas nécessaire. Nous devons nous placer à un point de vue moral et religieux. Soyons modérés en toutes choses, car une couronne incorruptible et un trésor céleste sont devant nous. Je désire dire à mes frères et à mes sœurs que si j’étais à leur place je voudrais avoir le courage moral de prendre une décision et de me diriger moi-même; je ne voudrais dépendre de personne. Vous mangez trop, puis vous êtes mécontents de l’avoir fait et votre esprit continue à être fixé sur le manger et le boire. Faites pour le mieux en cette matière, puis allez de l’avant avec le sentiment que vous êtes en règle avec le ciel et sans avoir de remords de conscience. Nous ne croyons pas qu’il faille enlever toute tentation à personne, pas plus aux adultes qu’aux enfants. Nous avons tous un combat à livrer et nous devons nous mettre en situation de résister aux tentations, mais il faut que nous sachions que nous avons le pouvoir de le faire.
Precautions à prendre
Nous vous avons mis en garde contre l’excès, même de la meilleure nourriture qui soit, mais nous voudrions aussi conseiller la prudence aux extrémistes qui s’engagent sur un mauvais chemin et voudraient y entraîner les autres. Il y a des gens qui se jettent dans la réforme sanitaire et qui ne sont pas plus prêts à être des réformateurs dans ce sens que dans tout autre. Ils ne sont pas assez sensés pour prendre soin de leur propre famille et pour se tenir à leur place dans l’Eglise. Ils vont pourtant de l’avant comme s’ils étaient assurés du succès. Ils assument des responsabilités, prennent en charge la vie des autres, alors qu’ils sont absolument incompétents.
Je m’élève contre ces novices qui entreprennent de soigner les gens en prétendant suivre les principes de la réforme sanitaire. Plaise à Dieu que nous ne leur servions pas de cobayes! Nous sommes trop peu nombreux pour mourir dans ce combat sans gloire. Que Dieu nous préserve d’un tel danger! Nous n’avons pas besoin de pareils professeurs et de pareils médecins. Que ceux qui essaient de guérir les maladies aient quelque connaissance du corps humain. Le médecin céleste était plein de compassion. Le même esprit est nécessaire à ceux qui s’occupent des malades. Certains de ceux qui se mêlent de guérir sont des fanatiques égoïstes et têtus. On ne peut rien leur apprendre. Sans doute, n’ont-ils jamais rien fait de valable dans leur vie. Ils ne connaissent rien d’utile et ils se sont pourtant mis à enseigner la réforme sanitaire. Nous ne pouvons les laisser tuer celui-ci ou celui-là sans protester énergiquement. Nous désirons nous tenir sans cesse du bon côté et dire à nos frères et sœurs quelle est la vraie réforme sanitaire. “Purifions-nous, dit l’apôtre, de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu.” 2 Corinthiens 7:1. Nous devons être en règle avec Dieu pour subsister dans les derniers jours. Il nous faut des esprits sains dans des corps sains. Nous devrions travailler avec ferveur pour nos enfants et pour tous les membres de nos familles. Jésus revient bientôt. Si nous avons une ligne de conduite qui nous empêche d’apercevoir les vérités qui doivent ennoblir nos âmes, comment serons-nous sanctifiés par la vérité? Comment serons-nous préparés pour l’immortalité? Que le Seigneur nous aide à nous mettre à l’œuvre en ce qui concerne la réforme sanitaire comme jamais auparavant!*