Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p.367-370 Jour 091

Chapitre 65 — Prendre soin des égarés

Le Christ s’est identifié avec son peuple. Il en a ressenti tous les besoins et toutes les souffrances. Il dit: “J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi.” Matthieu 25:35, 36. Les serviteurs de Dieu devraient manifester une tendre sympathie et un amour sincère pour les disciples du Christ. Il faudrait qu’ils s’intéressent aussi vivement que Jésus à la brebis perdue, qu’ils suivent son exemple et fassent preuve de la même compassion, de la même douceur, du même amour.

Les grandes énergies morales de l’homme sont la foi, l’espérance et l’amour. Si un ministre de l’Evangile les laisse inactives, quelque fervent et zélé qu’il soit, son travail ne sera pas agréé de Dieu, ni profitable à l’Eglise. Celui qui est chargé d’apporter le message solennel du Seigneur à son peuple doit toujours agir avec justice, avec miséricorde et marcher humblement devant son Maître. Quand on a l’Esprit du Christ dans son cœur, on met toutes ses forces à paître et à protéger les brebis ainsi que le fait un fidèle berger. L’amour est la chaîne d’or qui unit les cœurs des croyants. C’est un lien que l’on accepte volontiers, un lien de fidèle unité, qui relie également à Dieu.

-369-

Nous manquons vraiment d’amour, de compassion et de miséricorde pour nos frères. Les ministres du Christ sont trop froids, ils ont le cœur trop dur. Ils ne brûlent pas d’une grande compassion et d’un amour total. Un entier dévouement à Dieu se prouve par le sincère désir que l’on a de sauver des âmes pour le Christ et les ardents efforts que l’on fait afin d’y arriver. Voici pourquoi ceux qui prêchent la “vérité présente” n’ont pas plus de succès: c’est qu’ils manquent terriblement de foi, d’espérance et d’amour. C’est pourquoi nous aurons tous des travaux et des combats, des renoncements à consentir, des épreuves intimes à supporter. Nous souffrirons et nous pleurerons à cause de nos péchés. Nous aurons des luttes constantes au cours desquelles nous serons étreints par un sentiment de remords et de honte à cause de nos déficiences.

Que ceux qui prêchent la croix de notre cher Sauveur n’oublient pas les expériences qu’ils auront ainsi faites, mais qu’ils se souviennent toujours qu’ils ne sont que des hommes, susceptibles de se tromper et enclins aux mêmes passions que leurs frères. S’ils veulent aider les brebis du troupeau, qu’ils soient persévérants dans leurs efforts et qu’ils aient le cœur rempli de miséricorde et d’amour. Ils doivent parler au cœur de leurs frères et lés soutenir dans leur faiblesse et lorsque ceux-ci en ont le plus besoin. Ceux qui prêchent la Parole et enseignent la doctrine devraient avoir obtenu la victoire sur la dureté de cœur,* l’orgueil et l’incrédulité, afin d’apprendre à leurs frères à remporter les mêmes succès.

-370-

Le Christ a pourvu à tous nos besoins lorsque nous étions sans force. Retenus dans les chaînes des ténèbres, du péché et du désespoir, nous ne pouvions rien pour nous-mêmes. C’est par l’exercice de la foi, de l’espérance et de l’amour que nous nous approchons toujours plus de l’idéal, qui est la sainteté parfaite. Nos frères sont dans l’indigence qui fut jadis la nôtre. Ne les accablons pas de reproches, mais que l’amour du Christ nous contraigne à être pleins de compassion et de tendresse. Pleurons sur ceux qui se sont égarés et qui se sont éloignés de Dieu. L’âme est d’une valeur infinie. Le prix auquel elle a été rachetée peut seul en donner l’idée. C’est le Calvaire qui nous fait comprendre la véritable valeur de l’âme.

De tendres reproches, des réponses modérées et des paroles aimables produiront plus de fruits et feront plus pour le salut d’une âme que la sévérité et la dureté. Un léger manque d’amabilité peut vous fermer le cœur de quelqu’un, tandis qu’un esprit conciliant vous l’attachera et vous permettra de remettre cette personne sur le bon chemin. Vous devez être poussés par un esprit de pardon et croire à la sincérité des buts et des actions de ceux qui vous entourent. — Testimonies for the Church 4:65.*

Posted in

Tatiana Patrasco

Leave a Comment