Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p.391-394 Jour 097

Chapitre 70 — Ne pas mépriser la censure

L’apôtre Paul dit clairement que les expériences des Israélites dans le désert nous ont été rapportées “pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles”. 1 Corinthiens 10:11. Nous ne pensons pas que les risques que nous courons soient moindres que ceux des Hébreux, au contraire. Nous serons tentés d’être jaloux de nos frères et de murmurer contre eux; il y aura aussi des révoltes ouvertes, comme il y en eut dans le peuple d’Israël. Il existera toujours une tendance à se rebeller contre ceux qui dénoncent au peuple de Dieu ses péchés et ses erreurs. Faut-il alors que ceux-ci se taisent? Si c’était le cas, notre situation ne serait pas meilleure que celle des nombreuses dénominations où l’on a peur de toucher du doigt les erreurs et les péchés répandus parmi les fidèles.

Ceux que Dieu a choisis pour être des ministres de justice ont la responsabilité solennelle de dénoncer les péchés du peuple de Dieu. Paul recommandait à Tite: “Dis ces choses, exhorte et reprends, avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise.” Tite 2:15. Il existe toujours des gens pour mépriser celui qui ose stigmatiser le péché, mais il y a des circonstances où celui-ci doit être dénoncé. Paul conseille à Tite de reprendre sévèrement une certaine catégorie de fidèles afin qu’ils aient une foi solide. Des hommes et des femmes qui, avec leurs divers tempéraments, s’assemblent pour faire partie de l’église, ont évidemment des traits de caractère particuliers et des défauts. Si ces défauts s’affirment, il sera nécessaire de dénoncer les fautes qui en résulteront. Si donc ceux qui occupent des postes de confiance ne censuraient et ne reprenaient jamais personne, on se trouverait bientôt dans une situation difficile qui déshonorerait Dieu. Mais comment les reproches doivent-ils être adressés? Ecoutons la réponse de l’apôtre: “Avec toute douceur et en instruisant.” 2 Timothée 4:2. Il faut rappeler les principes à ceux qui les transgressent et ne jamais considérer avec indifférence les erreurs du peuple de Dieu.

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Il y aura toujours des hommes et des femmes qui mépriseront les reproches et s’élèveront contre eux, car il n’est pas agréable d’entendre parler de ses torts. Dans presque chaque cas où la répréhension est nécessaire, il y aura des gens à qui échappera entièrement le fait que l’Esprit du Seigneur a été attristé et que la cause de Dieu a été couverte d’opprobre. Ces gens s’apitoieront sur le sort de ceux qui ont mérité d’être repris, parce que les sentiments intimes ont été froissés. Mais il s’agit d’une sympathie non sanctifiée et qui fait partager aux sympathisants la culpabilité en question. Neuf fois sur dix, si la personne dont la conduite a été censurée avait été laissée dans le sentiment de ses torts, elle serait arrivée à les apercevoir et aurait pu s’en corriger. Mais des gens au caractère non sanctifié se sont interposés; ils ont mal interprété les intentions de l’auteur de la censure et la nature même de cette censure. En sympathisant avec le coupable, ils l’amènent à croire qu’il a été en réalité abusé, et ainsi il se révolte contre celui qui n’a pas accompli son devoir. Ceux qui, fidèlement, s’acquittent de la tâche désagréable qui consiste à dénoncer au peuple de Dieu ses péchés parce qu’ils sentent leur responsabilité à cet égard recevront la bénédiction du Seigneur. Dieu exige de ses serviteurs qu’ils soient toujours ponctuels dans l’accomplissement de sa volonté. L’apôtre écrit à Timothée en lui parlant des devoirs de sa charge: “Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non,reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant.” 2 Timothée 4:2.

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Les Hébreux n’étaient pas disposés à obéir aux ordres et à respecter les interdictions du Seigneur. Ils voulaient tout simplement suivre leur propre voie, aller où les conduisait leur propre volonté et n’être soumis qu’au contrôle de leur jugement personnel. S’ils avaient pu agir à leur guise, ils ne se seraient jamais plaints de Moïse; mais ils supportaient mal la contrainte.

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Tatiana Patrasco

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