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L’auteur inspiré, fidèle à sa tâche, nous dit les péchés dans lesquels tombèrent Noé, Moïse, Abraham, David et Salomon. Elie lui-même, ce héros de la foi, chancela sous les assauts de la tentation au cours de sa terrible épreuve. La désobéissance de Jonas et l’idolâtrie d’Israël sont fidèlement rapportées. Le reniement de Pierre, la vive dissension entre Paul et Barnabas, les faiblesses et les échecs des prophètes et des apôtres, tout est mis à nu par le Saint-Esprit. La vie des croyants, avec toutes leurs fautes et leurs erreurs, se déroule devant nous pour nous servir de leçon. S’ils eussent été sans faiblesse, ils eussent vécu au-dessus de l’humanité, et, avec notre nature pécheresse, nous aurions pu désespérer d’atteindre jamais un si haut degré de sainteté. Mais en considérant comment ils ont lutté, comment ils sont tombés, puis ont repris courage et obtenu la victoire par la grâce de Dieu, nous repartons à l’assaut des obstacles que notre nature dégénérée place sur notre chemin.
Dieu a toujours puni le crime. Il envoya ses prophètes pour avertir les coupables, dénoncer leurs péchés et prononcer son verdict. Ceux qui demandent pourquoi la Parole de Dieu découvre les péchés d’Israël d’une manière si claire que les moqueurs les tournent en dérision et que les saints les déplorent, devraient considérer que tout a été écrit pour leur instruction, afin qu’ils pussent éviter les péchés qui y sont relatés et imiter la justice des serviteurs du Seigneur.
Ce sont là les leçons que la Bible nous donne dont nous avons besoin: car avec la révélation du péché, nous avons aussi celle de la rétribution. La douleur et la repentance du coupable, les plaintes de l’âme affligée par ses fautes nous arrivent à travers les siècles et nous disent que l’homme avait alors, comme de nos jours, besoin de la miséricorde et du pardon divins. Cela nous enseigne que, s’il punit le crime, Dieu a pitié du pécheur repentant et lui pardonne.
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Dans sa providence, le Seigneur a vu qu’il était bon d’enseigner et d’avertir son peuple de diverses manières. Il lui a fait connaître sa volonté par des ordres directs, par les écrits sacrés et par l’Esprit de prophétie. J’ai eu pour tâche de parler clairement des fautes et des erreurs du peuple de Dieu. Mais parce que les péchés de certaines personnes ont été découverts, ce n’est pas une preuve que celleslà soient plus coupables aux yeux du Seigneur que beaucoup d’autres dont les chutes n’ont pas été dévoilées. Il m’a été montré que ce n’était pas à moi de choisir ce que j’avais à dire, mais que je devais obéir humblement à la volonté de Dieu. Les fautes des chrétiens sont rapportées pour l’instruction de ceux qui sont sujets à tomber dans les mêmes tentations. L’expérience des uns sert de phare pour empêcher que les autres ne se brisent sur les récifs.
Ainsi sont révélés les pièges et les ruses de Satan, et soulignée la nécessité de perfectionner son caractère, de même que sont indiqués les moyens par lesquels on peut y arriver. Dieu montre ce qu’il faut faire pour s’assurer sa bénédiction. Beaucoup sont prêts à nourrir des sentiments de révolte lorsque leurs propres péchés leur sont signalés. Notre génération demande aux prophètes: “Dites-nous des choses flatteuses.” Ésaïe 30:10. Mais l’Esprit de prophétie ne parle que selón la vérité. L’iniquité abonde, l’amour du plus grand nombre se refroidit. On ne voit pas la méchanceté de son cœur et on ne sent pas sa faiblesse et son incapacité. Dieu, dans sa miséricorde, soulève le voile et montre qu’il voit les fautes cachées et les mobiles de toute action.
Dans les églises de multitude, on passe l’éponge sur les péchés. Beaucoup de membres de ces églises se laissent aller aux péchés les plus grossiers et sont plongés dans l’iniquité. Babylone est tombée et elle est devenue le repaire de tout oiseau impur et odieux. Les péchés les plus révoltants de notre siècle s’abritent sous le manteau du christianisme. Beaucoup de nos contemporains proclament que la loi de Dieu est abolie et ils mettent certainement leur vie en accord avec leur foi! S’il n’y a pas de loi, il n’y a pas de transgression et par conséquent pas de péché, car le péché est la transgression de la loi.
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La chair est inimitié contre Dieu et elle se révolte contre sa volonté. Lorsqu’elle s’est débarrassée du joug de l’obéissance, elle glisse inconsciemment jusqu’au crime. L’iniquité abonde chez ceux qui parlent pompeusement d’une liberté pure et parfaite sur le plan religieux. Dieu a leur conduite en horreur car ils collaborent avec l’adversaire des âmes. La lumière de la vérité s’éloigne, et pour eux les beautés de la sainteté ne sont plus qu’une ombre.
Combien il est étonnant de voir sur quels fondements inconsistants beaucoup de gens bâtissent leur espoir d’obtenir le ciel. Ils outragent la loi comme s’ils voulaient défier Dieu et tenir sa parole pour nulle. Même Satan, qui connaît la loi de Dieu, n’oserait pas en parler comme certains prédicateurs, mais il se réjouit de ces blasphèmes.
J’ai vu ce qu’est l’homme sans la connaissance de la volonté de Dieu. Sa vie est remplie de crimes et de péchés. Mais quand l’Esprit de Dieu lui révèle le plein sens de la loi, quel changement s’opère dans son cœur! Comme Belschatsar, il peut lire ce qu’écrit la main du Tout-Puissant et la conviction s’empare de son âme. Les tonnerres de la Parole de Dieu le réveillent de sa léthargie et il crie miséricorde au nom de Jésus. Dieu est toujours disposé à écouter cette humble prière. Il ne se détourne jamais de l’âme repentante, et il la réconforte.
Le Seigneur a jugé bon de me montrer les besoins et les erreurs de son peuple. Il m’a été pénible de révéler aux pécheurs leurs fautes ainsi que les moyens d’y remédier, mais je l’ai fait fidèlement, suivant l’inspiration de l’Esprit de Dieu. A de nombreuses occasions, ma conduite a provoqué des médisances et a rempli d’amertume contre moi ceux pour lesquels j’ai travaillé et souffert. Mais je ne me suis pas détournée de mon chemin. Dieu m’a donné une œuvre à faire et, soutenue par sa droite toute-puissante, j’ai accompli les pénibles devoirs qu’il a mis devant moi. Ainsi, l’Esprit de Dieu a prononcé des jugements et des avertissements, sans oublier toutefois la douce promesse de la miséricorde.
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Si le peuple de Dieu voulait reconnaître que le Seigneur est à l’œuvre et accepter ses enseignements, il se trouverait sur un sûr chemin et la lumière le conduirait à travers les ténèbres et le découragement. David apprit la sagesse grâce à la manière dont Dieu agit avec lui, et il s’humilia jusqu’à terre devant le châtiment du Très-Haut. La fidèle représentation de son état, faite par le prophète Nathan, lui révéla ses péchés et l’aida à s’en séparer. Il accepta le conseil avec douceur et s’humilia devant Dieu. “La loi de l’Eternel est parfaite, s’écria-t-il, elle restaure l’âme.” Psaumes 19:8.