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Dans le ciel il existe un ordre parfait, une obéissance parfaite, une paix et une harmonie parfaites. Ceux qui n’ont jamais consenti à respecter l’ordre ou la discipline dans cette vie troubleraient l’ordre qui règne dans le ciel. Ils n’y seront jamais admis, car il faut pour cela aimer l’ordre et respecter la discipline. Les caractères acquis ici-bas fixeront la destinée future. Lorsque le Christ reviendra, il ne transformera pas le caractère de tous les individus; un précieux délai nous est accordé pour nous améliorer et blanchir nos robes dans le sang de l’Agneau. Pour enlever les souillures du péché, il faut une vie tout entière. Chaque jour des efforts renouvelés sont nécessaires pour se renoncer soimême. Chaque jour voit de nouvelles batailles et de nouvelles victoires. Chaque jour il faut supplier le Seigneur de nous faire bénéficier des merveilleuses victoires de la croix. Les parents ne doivent négliger aucun devoir envers leurs enfants, et les éduquer de telle manière qu’ils puissent être ?? bénédiction à la société ici-bas et hériter la vie éternelle.
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Chapitre 99 — Les élèves de notre collège
Les élèves qui prétendent aimer Dieu et obéir à la vérité doivent pouvoir se dominer eux-mêmes et se conformer aux principes religieux, ce qui leur permettra de triompher des tentations et de rester fidèles à leur Sauveur, que ce soit au collège, à la pension, ou en quelque autre lieu. Il ne faut pas que la religion soit simplement un manteau; elle doit au contraire pénétrer notre vie tout entière. Ceux qui se désaltèrent à la source de la vie ne cherchent pas, comme les mondains, à satisfaire leurs désirs d’une manière toujours nouvelle. Dans leur comportement, dans leur caractère, on voit transparaître la paix et le bonheur qu’ils ont trouvés en Jésus en déposant à ses pieds, jour après jour, leurs difficultés et leurs soucis. Ils montrent le contentement et la joie qu’on éprouve à suivre le sentier de l’obéissance et du devoir. Des élèves de ce genre exercent une heureuse influence sur leurs condisciples et sur toute l’école. Ceux qui composent cette fidèle armée réjouiront et réconforteront les professeurs en s’efforçant de décourager toute manifestation de révolte ou d’indiscipline à l’égard des règlements. Leur influence sera salutaire, et leur œuvre subsistera au grand jour de Dieu; elle les suivra dans le monde futur, et se répercutera à travers les âges. Un jeune homme sérieux, consciencieux, fidèle, est, dans une école, un trésor inestimable. Les anges le regardent avec amour. Son Sauveur l’aime, et dans le grand livre du ciel seront inscrits toute bonne œuvre, toute tentation repoussée, tout mal vaincu. Ses pieds reposeront sur un fondement solide: il sera prêt à affronter l’avenir et il possédera un jour la vie éternelle…
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C’est en grande partie sur les jeunes que reposent la conservation et la durée des institutions que le Seigneur nous a données pour faire avancer son œuvre. Cette lourde responsabilité est placée sur la jeunesse actuelle, au moment où elle va jouer son rôle sur la scène du monde. On n’a jamais vu une époque dont l’issue si redoutable dépende d’une génération. Combien il est alors important que la jeunesse soit qualifiée pour l’œuvre immense qui est devant elle, afin que Dieu puisse l’employer comme son instrument! Le Créateur a sur elle des droits qui dépassent tous les autres.
La vie et tous les dons que possèdent les jéunes, c’est le Seigneur qui les leur a donnés. Ces capacités, ils doivent les utiliser avec sagesse afin que puisse leur être confiée une œuvre qui durera pendant l’éternité. En retour, le Seigneur leur demande de cultiver leurs facultés intellectuelles et morales. Il ne leur a pas donné celles-ci pour leur divertissement, ou pour être employées contre sa volonté et sa providence, mais pour faire connaître la vérité et la piété dans le monde. Il réclame leur gratitude, leur vénération et leur amour pour sa bonté inlassable et sa miséricorde infinie. Il exige à juste titre l’obéissance à ses lois et à tous ses sages règlements qui protègent la jeunesse des pièges de Satan et la conduit dans le sentier de la paix. Il faut que la jeunesse se rende compte qu’en se soumettant aux lois et aux règlements de nos institutions, elle contribue tout simplement à s’assurer une meilleure place dans la société, elle acquiert une plus grande élévation de caractère, elle ennoblit son esprit et augmente son bonheur. Quand elle l’aura compris, elle ne se rebellera plus contre les règles justes et utiles, et n’essayera plus de créer la suspicion et les préjugés contre l’école. Notre jeunesse doit être énergique et fidèle: c’est ce que l’on attend d’elle. Elle aura ainsi une garantie de succès. Le caractère farouche, téméraire de bien des jeunes de nos jours est décourageant. Le blâme repose en grande partie sur les parents. Sans la crainte de Dieu, nul ne peut être vraiment heureux.