Témoignages pour l’Eglise, vol. 2 p. 131-134 Jour 206

Chapitre 18 — L’amour fraternelLa vie est une discipline. Tant qu’il sera dans le monde, le chrétien rencontrera des influences adverses. Des provocations mettront son caractère a l’épreuve; c’est en y faisant face avec l’esprit qui convient que les grâces qui lui sont accordées se multiplieront. Si l’on supporte humblement les outrages et les insultes, si l’on répond aux paroles injurieuses par des paroles douces, et aux actes de violence par la bonté, c’est une preuve que l’esprit du Christ demeure dans le cour et que la seve du cep divin coule dans les sarments. Dans cette vie, nous sommes a l’école du Christ, pour apprendre a etre doux et humbles de cour, et au jour du jugement, nous verrons que tous les obstacles qu’il faut franchir, toutes les difficultés et tous les ennuis qu’il faut supporter sont des leçons pratiques dans l’application des principes de la vie chrétienne. Acceptées de la bonne maniere, ces leçons nous aident a ressembler au Christ, et on voit ainsi ce qui distingue le chrétien du mondain.

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Il existe un idéal élevé auquel nous devons parvenir si nous voulons etre des enfants de Dieu, nobles, saints, purs et sans tache; il existe aussi une opération d’élagage pour atteindre ce niveau. Comment cet élagage s’accomplirait-il s’il n’y avait aucune difficulté, aucun obstacle a surmonter, rien qui demande de la patience et de l’endurance? Ces épreuves ne sont pas les moindres bénédictions de notre expérience. Elles ont pour but de nous fortifier dans notre résolution de réussir. Nous devons nous en servir comme des moyens offerts par Dieu pour remporter sur nousmemes des victoires déterminées, plutôt que de leur permettre de nous gener, de nous opprimer et de nous détruire. 

Croissance chretienne

Notre caractère sera éprouvé. Le Christ sera révélé en nous si nous sommes vraiment des sarments du cep divin. Nous serons patients, doux et indulgents, joyeux au milieu de l’agitation et de l’irritation. Jour apres jour et année apres année, nous nous vaincrons nous-memes et nous grandirons dans un noble héroisme. C’est la tâche qui nous est dévolue; mais nous ne pouvons l’accomplir sans l’aide continuelle de Jésus, sans une décision résolue, un ferme dessein, une vigilance de tous les instants et sans la priere incessante. Chacun doit livrer une bataille personnelle. Chacun doit frayer son propre chemin au milieu des luttes et des découragements. Ceux qui refusent le combat perdent la force et la joie de la victoire.

Personne, pas meme Dieu, ne peut nous mener au ciel si nous ne faisons l’effort nécessaire pour y aller. Nous devons mettre de la beauté dans notre vie, nous débarrasser des traits naturels rébarbatifs qui nous rendent si différents de Jésus. Tandis que Dieu crée en nous “le vouloir et le faire selon son bon plaisir”, nous devons travailler en harmonie avec lui. La religion du Christ transforme le cour. D’un homme a l’esprit mondain elle fait un homme a l’esprit céleste. Sous son influence, l’égoite devient altruiste, parce que tel est le caractère du Christ. L’homme malhonnete et rusé est transformé en un homme integre de sorte que, faire aux autres ce qu’il voudrait qu’ils lui fassent, devient pour lui une seconde nature. Le débauché est conduit de l’impureté a la pureté. Il contracte de bonnes habitudes, car l’Evangile du Christ est devenu pour lui une odeur de vie donnant la vie. 

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Tandis que le temps de grâce se prolonge, il ne sied a personne de porter un jugement sur autrui, ni de se considérer comme un modele. Le Christ est votre modele; imitez-le, marchez dans l’empreinte de ses pas. Vous pouvez prétendre croire chaque point de la vérité présente, mais, a moins que vous ne pratiquiez cette vérité, cela ne vous servira de rien. 

Sympathiser avec les egares

Notre tâche ne consiste pas a condamner nos semblables, nous devrions au contraire nous aimer les uns les autres et prier les uns pour les autres. Quand nous voyons quelqu’un errer loin de la vérité, nous pouvons pleurer sur lui comme Jésus pleurait sur Jérusalem. Pensons a ce que notre Pere céleste dit des égarés: “Freres, lors meme qu’un homme serait surpris en quelque faute, vous qui etes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde a toi-meme de peur que tu ne sois aussi tenté.” Galates 6:1. “Si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un autre l’y ramene, qu’il sache que celui qui ramenera un pécheur de la voie ou il s’était égaré sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.” Jacques 5:19, 20. Quelle grande ouvre missionnaire! Comme elle est bien plus selon le Christ que de condamner, nous, pauvres mortels faillibles, et d’accuser ceux qui ne partagent pas exactement notre maniere de voir! Souvenons-nous que Jésus nous connaît individuellement et qu’il a pitié de nos infirmités. Il connaît les besoins de chacune de ses créatures, et il lit la peine secrete et inexprimée de chaque cour. Si l’un de ces petits pour lequel il est mort est offensé, il le voit et il en demandera compte a l’offenseur. Jésus est le bon berger. Il prend soin des brebis errantes, faibles et maladives de son troupeau. Il les connaît toutes par leur nom. La détresse de chaque brebis et de chaque agneau de sa bergerie éveille dans son cour un amour compatissant, et l’humble priere touche son oreille. Le prophete désigne ainsi l’un des plus grands péchés des bergers d’Israël: 

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“Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue; mais vous les avez dominées, avec violence et dureté. Elles se sont dispersées parce qu’elles n’avaient point de pasteur; elles sont devenues la proie de toutes les betes des champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays; nul n’en prend souci, nul ne le cherche.” Ezéchiel 34:4-6. 

Jésus pense a chacun de nous comme s’il n’y avait aucune autre personne au monde. En tant que divinité, il agit en notre faveur avec puissance, et en tant que frere aîné, il compatit a tous nos malheurs. La Majesté du ciel ne s’est pas tenue éloignée d’une humanité dégradée et pécheresse. Nous n’avons pas un grand pretre qui ne soit si éloigné ni si élevé qu’il ne puisse nous apercevoir ni sympathiser avec nous; il a été en tous points tenté comme nous le sommes, sans jamais commettre de péché.

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