Témoignages pour l’Eglise, vol. 2 p. 171-174 Jour 216

Le médecin devrait savoir comment prier. Dans de nombreux cas, il doit augmenter la souffrance pour sauver la vie. Que le malade soit croyant ou non, il se sentira beaucoup plus en sécurité s’il sait que son docteur craint Dieu. La priere communiquera une confiance réelle au patient, et bien souvent si son cas est présenté au grand Médecin avec une foi humble, cette intervention agira beaucoup plus que tous les médicaments qu’on pourrait lui administrer.

Des rapports du peche avec la maladie

Satan est l’auteur de la maladie. Le médecin doit combattre son ouvre et sa puissance. Les maladies de l’esprit regnent partout. Les neuf dixieme des maux dont souffre l’humanité viennent de la. Peut-etre certain foyer abrite-t-il un mal qui, semblable a un chancre, ronge l’âme et affaiblit les forces vitales. Parfois c’est le remords qui mine la santé et déséquilibre l’esprit. Il faut compter aussi avec des doctrines erronées, celle d’un feu éternel par exemple, dans lequel les méchants sont tourmentés a jamais, qui, en donnant une fausse idée du caractère de Dieu, produisent le meme résultat sur des esprits sensibles. Les incrédules ont exploité ces cas malheureux en disant que la religion mene a la folie. C’est une grossiere accusation dont ils ne seront pas fiers de répondre un jour. La religion du Christ, loin d’etre une cause d’aliénation mentale, est l’un des remedes les plus efficaces, car elle est un puissant calmant du systeme nerveux. 

Le médecin a besoin d’une sagesse plus qu’humaine afin de savoir comment se comporter dans de nombreux cas difficiles de maladies de l’esprit et du cour qu’il est appelé a traiter. S’il ignore la puissance de la grâce divine, il ne peut pas venir en aide aux malades; au contraire, il aggravera leurs maux. Mais s’il est fermement attaché a Dieu, il sera capable d’aider les esprits malades et troublés; il pourra attirer ses patients au Christ et leur apprendre a se décharger sur lui de tous leurs soucis et de toutes leurs angoisses. 

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Il y a une étroite relation entre le péché et la maladie. Aucun médecin n’exercera pendant un mois sans le constater. Il peut ignorer le fait et son esprit etre occupé a tel point par d’autres sujets que son attention en sera détournée, mais s’il veut etre un observateur consciencieux, il ne peut pas ne pas reconnaître que le péché et la maladie ont des relations étroites de cause a effet. Le médecin devrait le voir immédiatement et agir en conséquence. Quand il a gagné la confiance de son malade en le soulageant dans ses souffrances et en le ramenant du bord de la tombe, il peut lui apprendre que la maladie est le résultat du péché, et que c’est l’ennemi déchu, Satan, qui cherche a le pousser a des pratiques qui détruisent a la fois la santé et l’âme. Il peut lui inculquer la volonté du renoncement a soi-meme et de l’obéissance aux lois de la vie et de la santé.

Dieu aime ses créatures d’un amour fort et compatissant. Il a établi les lois de la nature, mais elles ne sont pas d’une exigence arbitraire. Chaque “Tu ne feras pas…” des lois physiques et morales implique ou renferme une promesse. En y obéissant on s’attire la bénédiction divine, sinon, c’est le malheur qui en résulte. Les lois divines ont pour but d’amener les enfants de Dieu a vivre plus pres de leur Pere céleste qui veut les sauver du péché et les conduire dans la voie du bien si toutefois ils y consentent, car il n’entend exercer sur eux aucune pression. Nous ne pouvons discerner les plans de Dieu, mais nous devons avoir confiance en lui et montrer notre foi par nos ouvres… 

L’effort de la profession medicale

Le médecin se trouve presque tous les jours en face de la mort. Il est, en quelque sorte, constamment au bord du tombeau. Dans bien des cas, l’habitude de côtoyer la souffrance et la mort crée l’indifférence a l’égard des souffrances humaines et il s’ensuit souvent de la négligence dans le traitement des malades. Les médecins qui tombent dans cette erreur semblent n’avoir aucune sympathie pour leurs patients. Ils sont durs, brusques, et le malade appréhende leur visite. Malgré toute leur science, ces hommes ne peuvent pas faire beaucoup de bien. Mais si l’amour et la sympathie que Jésus montrait aux malades étaient unis aux connaissances du praticien, la présence meme de ce dernier serait une bénédiction. Il ne regarderait pas ses malades comme de simples mécanismes humains, mais comme des âmes qui peuvent etre sauvées ou perdues. 

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Le médecin a une tâche difficile. Peu de gens se rendent compte de l’effort mental et physique auquel il est soumis. Toutes ses énergies, tous ses talents doivent etre engagés, avec la sollicitude la plus intense, dans la lutte contre la maladie et la mort. Il sait que la moindre maladresse de sa part, le plus léger écart peut tuer un malade qui n’était pas pret pour l’éternité. Aussi, combien le médecin fidele n’a-t-il pas besoin de la sympathie et des prieres du peuple de Dieu! Elles ne lui sont pas moins nécessaires qu’a nos pasteurs ou a nos missionnaires les plus dévoués. Souvent privé de repos et de sommeil, privé meme des services religieux du jour du sabbat, il a besoin d’une double effusion de la grâce, d’une nouvelle force chaque jour, sinon il perdra le contact avec Dieu et il risquera de tomber dans les ténebres spirituelles plus profondément que ceux qui sont engagés dans d’autres professions. Cependant tres souvent il a a supporter des reproches immérités et il se trouve seul aux prises avec les plus cruelles tentations de Satan, se sentant incompris, trahi par ses amis. 

Acquerir une culture medicale

Beaucoup, connaissant combien sont pénibles les devoirs des médecins et le peu de temps dont ils disposent pour se libérer de leurs soucis, meme le sabbat, ne veulent pas choisir cette carriere. Le grand adversaire cherche constamment a détruire l’ouvre de Dieu, et des hommes cultivés et intelligents sont appelés a combattre sa terrible puissance. Il faudrait qu’un plus grand nombre de jeunes gens capables se vouent a cette profession. Un sérieux effort devrait etre fait pour y pousser des hommes susceptibles de se développer en vue de cette ouvre, et dont le caractère est formé par les grands principes de la Parole de Dieu, des hommes qui possedent une énergie naturelle et une persévérance qui leur permettront d’arriver a un haut degré de perfection. Ne fait pas un bon médecin qui veut. Beaucoup de jeunes se sont lancés dans cette voie sans une sérieuse préparation, et sans les connaissances requises. Ils n’ont pas l’habileté et le tact, l’intelligence et l’attention nécessaires pour réussir. 

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Un médecin peut faire un bien meilleur travail s’il est doué de force physique. S’il est faible, il ne peut pas supporter les fatigues qu’il est appelé a rencontrer. Un homme de faible constitution, dyspeptique, ou qui ne peut se contrôler, n’est pas qualifié pour s’occuper de toutes sortes de maladies. On ne devrait pas encourager a étudier la médecine des gens qui pourraient occuper utilement des situations ou il y a moins de responsabilités. On éviterait une perte de temps et d’argent, surtout si les chances de réussite sont minimes.

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