Lorsque nos freres seront descendus dans la tombe, nous n’aurons plus jamais l’occasion de retirer aucune des paroles que nous leur avons adressées, ni d’effacer de notre mémoire aucune impression pénible a leur sujet. Prenons donc garde a la maniere dont nous nous conduisons afin que nos levres n’offensent pas Dieu. Que toute froideur et tout différend soient écartés. Que notre cour soit ému de tendresse devant le Seigneur alors que nous nous souvenons de sa miséricorde a notre égard. Que l’Esprit de Dieu, comme une sainte flamme, consume tout ce qui obstrue la porte de notre cour et que Jésus puisse y pénétrer. Alors son amour se déversera sur nos semblables par nos paroles de sympathie, nos pensées et nos actes. Et si la mort nous sépare de nos amis et que nous ne les rencontrions plus jusqu’au jour ou nous comparaîtrons a la barre du tribunal céleste, nous ne redouterons pas que Dieu nous rappelle nos paroles.
Quand la mort ferme les yeux, quand les mains sont croisées sur la poitrine inanimée, combien rapidement s’évanouissent les différends! Plus de rancune, plus d’amertume; les outrages et les torts sont pardonnés, oubliés. Que de louanges on prononce sur les morts! Que de beaux aspects de leur vie se présentent a l’esprit! Désormais on donne libre cours aux éloges; mais ils frappent des oreilles qui n’entendent pas, des cours qui ne sentent plus. Si ces mots avaient été dits quand l’esprit abattu en avait besoin, quand l’oreille pouvait entendre et le cour sentir, quel agréable souvenir nous en garderions! Combien se tiennent horrifiés et silencieux au chevet d’un mort, se rappelant avec honte et tristesse les paroles et les actes qui ont apporté le chagrin a un cour désormais inanimé! Mettons dans notre vie toute la beauté, tout l’amour et toute la bonté dont nous sommes capables. Soyons prévenants, reconnaissants, patients et tolérants les uns envers les autres. Que les pensées et les sentiments qui trouvent leur expression au chevet des mourants et des morts soient manifestés en cette vie dans nos rapports quotidiens avec nos freres et nos sours.
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Chapitre 29 — Comment se conduire dans la maison de Dieu
Pour l’âme humble et croyante, la maison de Dieu sur la terre est la porte du ciel. Les chants de louange, la priere, les paroles prononcées par les représentants du Christ, sont les moyens que Dieu emploie pour préparer un peuple en vue du ciel et de ce culte plus élevé ou rien de souillé ne peut entrer.
Par la sainteté attachée au sanctuaire terrestre, les chrétiens peuvent apprendre comment ils devraient considérer le lieu ou Dieu rencontre son peuple. Un grand changement s’est produit, non pour le mieux, mais pour le pire, dans les habitudes et dans les coutumes des gens en ce qui concerne le culte rendu a Dieu. Les choses précieuses et sacrées qui nous rattachent a Dieu perdent rapidement leur emprise sur nos esprits et sur nos cours, et elles sont rabaissées au niveau des choses communes. La révérence que le peuple témoignait autrefois a l’égard du sanctuaire. ou il rencontrait Dieu, a disparu en grande partie. Cependant, c’est le Seigneur lui-meme qui a établi l’ordre de son service, l’élevant bien au-dessus des choses temporelles.
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La maison est le sanctuaire de la famille et la chambre ou le bosquet, l’endroit le plus retiré pour le culte individuel; mais l’église est le sanctuaire de la congrégation. Il devrait y avoir des regles concernant le temps, le lieu et l’ordre du culte. Rien de ce qui est sacré, rien de ce qui appartient au service de Dieu ne doit etre traité avec négligence ou indifférence. Afin que les hommes puissent faire de leur mieux en célébrant les louanges de Dieu, leurs associations devront tendre a maintenir la distinction dans leur esprit entre les choses sacrées et les choses profanes. Ceux qui ont des idées larges, des pensées et des aspirations nobles, sont ceux dont la compagnie fortifie toutes les pensées ayant trait aux choses divines. Heureux ceux qui possedent un sanctuaire, humble ou élevé, dans la ville ou dans les cavernes sauvages des montagnes, dans l’humble cabane ou dans le désert! Si c’est ce qu’ils peuvent offrir de mieux au Maître, celui-ci honorera le lieu de sa présence, et ce lieu sera saint pour l’Eternel des armées.
Avant le service
Quand les adorateurs de Dieu pénetrent dans le lieu de culte, ils devraient le faire avec dignité, se rendant tranquillement a leur place. S’il y a un poele dans la piece, il ne convient pas de s’y presser autour dans une attitude indolente et insouciante. Le bavardage, les murmures et le rire ne devraient pas etre admis dans le lieu de culte, que ce soit avant ou apres le service. Une piété fervente et active devrait caractériser les fideles.
Si certains doivent attendre quelques minutes avant que la réunion commence, qu’ils observent un véritable esprit de dévotion par la méditation silencieuse, élevant leur cour vers Dieu par la priere afin que le service apporte une bénédiction spéciale a leur propre cour, convainque d’autres âmes et les amene a la conversion. Ils devraient se souvenir que des messagers célestes sont présents. Nous perdons beaucoup de la douce communion avec Dieu par notre agitation, notre négligence de la méditation et de la priere. Nous devons souvent examiner notre état spirituel et diriger notre esprit et notre cour vers le Soleil de Justice.