Témoignages pour l’Eglise, vol. 2 p. 515-518 Jour 302

Dans de telles circonstances, le Christ devrait etre présenté comme celui qui “se distingue entre dix mille”, comme le seul dont “toute la personne est pleine de charme” (Cantique des cantiques 5:10, 16), comme la source de tout plaisir véritable, le dispensateur des vrais biens et de tout don parfait, l’auteur de toute bénédiction, celui seul en qui se trouve l’espérance de la vie éternelle. Que dans chaque exercice religieux, l’amour divin et la joie de l’expérience chrétienne apparaissent dans leur véritable beauté. Présentez le Sauveur comme celui qui répare les dégâts causés par le péché. 

Pour obtenir un tel résultat, il faut bannir toute étroitesse d’esprit. Nous avons besoin d’une piété sincere, vivante et cordiale, d’un respect grandissant a l’égard des maîtres. Il y a la une puissance pour nous, une grâce que nous devons apprécier. L’Esprit saint attend que nous en fassions la demande, mais il faut que nous le réclamions avec une ardeur proportionnée a la valeur de l’objet désiré. Les anges du ciel prennent note de tout ce que nous faisons et ils nous aident a refléter dans notre caractère la personne du Christ et a devenir conformes a l’image divine. Lorsque ceux qui ont la charge de nos foyers scolaires apprécieront les privileges et les occasions qui s’offrent a eux, ils feront une ouvre pour Dieu, ouvre que le ciel approuvera.

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Chapitre 63 — Réformes dans la section industrielle

En dépit des difficultés grandissantes, nous ne devons pas négliger les industries qui sont autant de branches de notre systeme d’éducation. Tandis, qu’ils sont a l’école, nos jeunes devraient avoir l’occasion d’apprendre a se servir des outils. Sous la direction éclairée de maîtres charpentiers, aptes a l’enseignement, patients et bons, les éleves devraient eux-memes construire des maisons sur la propriété scolaire et faire les réparations indispensables, apprenant ainsi d’une maniere pratique comment bâtir d’une façon économique. Les éleves devraient également apprendre tous les différents travaux se rapportant a l’imprimerie, tels que la composition, la presse, la reliure ainsi que la fabrication des tentes ou toute autre branche utile du travail manuel. De petites plantations devraient etre entreprises, telles que celles de légumes et de fleurs, cultures convenant particulierement a nos jeunes filles. Ainsi, tout en donnant un exercice a leurs muscles, et a leur cerveau, nos jeunes acquerraient une connaissance pratique utile dans la vie, utile surtout pour ceux qui seront appelés a apporter la vérité dans les pays de missions. Ils n’auraient alors nullement besoin de compter sur l’indigene pour faire la cuisine, ensemencer, construire, ni de dépenser de l’argent afin de faire venir de fort loin des architectes pour tracer les plans de leurs écoles, de leurs salles de réunions, de leurs maisons d’habitation.

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Les missionnaires exerceraient une plus grande influence au sein des masses autochtones s’ils étaient capables de leur apprendre a travailler selon les méthodes les meilleures, en vue d’obtenir le meilleur rendement. Ils prouveraient par la que des missionnaires peuvent devenir des maîtres-artisans éclairés. Ce genre d’instruction sera tout particulierement apprécié la ou les moyens sont limités. Il faudra alors moins d’argent pour entretenir ces ouvriers, parce qu’a côté de leurs connaissances intellectuelles, ils en auront acquis de pratiques. Partout ou ils seront appelés a se rendre, ils auront avec eux un capital des plus utiles. 

Dans notre section industrielle, qu’il s’agisse des arts ménagers, de l’agriculture ou de toute autre branche artisanale, nous devrions donner aux éleves de nos institutions le temps et les occasions de montrer ce qu’ils ont appris dans ces différents domaines. Dans tous les devoirs pratiques de l’existence, des comparaisons devraient etre établies en corrélation avec les enseignements de la nature et de la Bible. 

Les avantages de la campagne

Les mobiles qui nous ont poussés, en quelques endroits, a quitter les villes pour installer nos institutions scolaires a la campagne, se révelent les memes partout ailleurs. Consacrer de l’argent a de nouveaux bâtiments additionnels quand une école est en dettes, n’est pas conforme au plan de Dieu. Si les sommes qui ont été investies par nos grandes écoles dans des constructions onéreuses avaient été employées a acquérir des terres qui auraient permis de donner une bonne formation a des jeunes, beaucoup de nos éleves ne seraient pas écrasés aujourd’hui sous le poids de dettes sans cesse croissantes et l’ouvre de ces institutions serait dans une condition plus prospere. Si on avait suivi cette directive, il y aurait peut-etre eu des murmures chez certains éleves, voire quelques objections de la part des parents, mais les éleves auraient reçu une éducation plus complete et ils auraient été préparés, non seulement a faire une ouvre pratique dans bien des domaines, mais a occuper une place dans le jardin du Seigneur, sur la nouvelle terre. 

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Si nos écoles avaient accordé plus d’intéret a l’agriculture, elles auraient maintenant des méthodes différentes. Elles ne seraient pas le théâtre de tant de découragements. Les influences contraires auraient été vaincues et les situations financieres changées. Les travaux auraient été équitablement répartis entre les éleves qui auraient acquis ainsi, par ce juste équilibre, une plus grande puissance physique et spirituelle. Malheureusement, les instructions que le Seigneur a données ont été si peu prises en considération que les obstacles n’ont pas été renversés.

Regardez la nature. Elle s’offre admirablement a l’établissement d’écoles au milieu de terres qui pourraient etre cultivées et exploitées. Cette ouvre est essentielle pour acquérir une éducation favorable a l’avancement spirituel, car la voix de la nature est l’interprete de celle du Christ, nous enseignant d’innombrables leçons d’amour, de puissance de soumission et de persévérance. Ceux qui ne reconnaissent pas la valeur de l’agriculture ne devraient pas etre chargés de faire des plans pour nos écoles, car ils seraient un obstacle a leur développement, comme l’a été leur influence dans le passé. 

Si la terre est cultivée, elle subviendra a nos besoins avec la bénédiction de Dieu. Les échecs apparents constatés dans les choses temporelles ne doivent pas nous porter au découragement ni les délais nous démoraliser. Travaillons le sol avec amour, avec joie et gratitude, convaincus que la terre détient dans son sein, pour l’ouvrier fidele, des richesses qui sont plus précieuses que l’argent et que l’or. L’avarice dont on l’accuse est un faux témoignage. Si elle est cultivée avec intelligence, la terre donnera ses trésors pour le bien de l’humanité. Les montagnes et les collines changent, la terre s’use comme un habit, mais la bénédiction de Dieu, de celui qui dressa une table pour son peuple au désert, n’aura pas de fin.

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