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Les premices
Outre la dîme, le Seigneur réclame les prémices de tout notre revenu, afin de pourvoir abondamment à l’entretien de son œuvre. Les serviteurs de Dieu ne devraient pas manquer de fonds pour proclamer la Parole de vie. Qu’ils aient, en temps opportun, l’argent nécessaire afin que leurs travaux puissent exercer l’influence la plus salutaire. De plus, il faut faire des actes de bienfaisance: secourir les pauvres, soulager ceux qui souffrent. A cet effet, des dons et des offrandes sont indispensables. Mais il faut surtout répandre l’Evangile là où il n’a pas encore pénétré.
Si chaque enfant de Dieu, jeune ou vieux, versait fidèlement la dîme, en consacrant au Seigneur les prémices de ses revenus, l’argent ne ferait pas défaut; il affluerait au contraire dans son trésor. Mais la loi de Dieu n’est pas respectée: on méconnaît ses droits. De là notre situation financière précaire.
Souvenez-vous des pauvres
Ne nous permettons aucune extravagance dans nos dépenses, car il nous reste bien peu de temps pour travailler. Tout autour de nous s’étalent la misère et la souffrance. Des familles sont dans le dénuement le plus complet, des petits enfants pleurent pour avoir un morceau de pain. La demeure des pauvres est privée de meubles et du linge nécessaires. Beaucoup logent dans des taudis et ne connaissent aucun confort. Leur cri monte jusqu’au ciel. Dieu voit, il entend. Tandis que leurs semblables souffrent de la pauvreté et de la faim, tandis qu’ils manquent de nourriture, de soi-disant chrétiens ne se privent de rien et mangent même plus que de raison. Quel compte ne devront-ils pas rendre bientôt à Dieu pour l’usage égoïste qu’ils auront fait de leur argent! Ceux qui ignorent le droit du pauvre verront que non seulement ils ont pillé leurs semblables, mais également le Seigneur en détournant ses biens.
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Tout appartient a Dieu
Tout ce que nous possédons nous le devons à la miséricorde divine. C’est le Créateur qui est le grand et le généreux donateur. Il manifeste à tous son amour par sa munificence. Tout est à lui, et ce n’est pas parce qu’il a besoin de quoi que ce soit qu’il nous demande de lui réserver une part de nos biens. Il nous a donné un temps de grâce pendant lequel nous pouvons former notre caractère en vue des cours célestes.
Le Seigneur mit en Eden tous les arbres agréables à la vue et bons à manger. Nos premiers parents pouvaient en jouir librement. Toutefois, il fit une exception: ils ne devaient pas toucher à celui de la connaissance du bien et du mal. Dieu destinait cet arbre à rappeler à ses créatures qu’il est le propriétaire de tout ce qui existe. Il donnait ainsi à Adam et à Eve l’occasion de prouver la sincérité de leur foi et de leur confiance en lui par une obéissance implicite à ses ordres.
Dieu agit aujourd’hui de la même manière à notre égard. Il place ses trésors entre nos mains; mais il exige que nous en mettions fidèlement à part un dixième pour faire avancer son règne. Ce dixième est réservé pour son trésor. Il lui revient; c’est sa propriété. Etant sacré, il ne peut être affecté qu’à un saint usage, à l’entretien de ceux qui sont chargés de proclamer le message du salut dans toutes les parties du monde. C’est ainsi que les fonds afflueront continuellement dans sa maison et que la lumière de la vérité sera portée à tous les habitants du globe. En obéissant fidèlement à cet ordre, nous reconnaissons que tout est à Dieu.
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Le Seigneur outrepasse-t-il ses droits à notre égard? N’a-t-il pas lui-même donné son Fils unique parce qu’il nous aimait et désirait nous arracher à la mort? Nos offrandes ne seront-elles pas versées à son trésor pour être consacrées à l’avancement de son règne? Puisque Dieu est le propriétaire de tout ce que nous possédons, la reconnaissance ne nous poussera-t-elle pas à faire des offrandes volontaires et des offrandes d’actions de grâce, le considérant ainsi comme étant celui qui possède notre âme, notre corps, notre esprit et nos biens? Si l’on suivait le plan de Dieu, il y aurait abondance de fonds dans son trésor; des prédicateurs entreraient dans de nouveaux champs de travail, et de nombreux ouvriers évangéliques les seconderaient afin de faire flotter la bannière de la vérité dans tous les lieux ténébreux de la terre.
Inexcusables
C’est donc Dieu qui a prescrit à l’homme de lui rendre ce qui lui revient. Ce devoir est si nettement établi que ceux qui tentent de l’éluder sont sans excuse. Les hommes qui prétendent ne pas voir là leur devoir démontrent aux yeux de l’univers céleste, de l’Eglise et du monde, qu’ils ne veulent pas reconnaître une vérité clairement révélée. Ils craignent qu’en se soumettant au plan de Dieu, ils ne diminuent leurs ressources. Dans l’avarice de leur âme égoïste, ils veulent conserver le capital tout entier, principal et intérêts, pour leur usage personnel.
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Dieu étend sa main sur tout ce que l’homme possède, en disant: Je suis le propriétaire de l’univers, et tout est à moi. La dîme, que vous avez retenue, était destinée au soutien de mes serviteurs qui vont proclamer l’Evangile à ceux qui sont encore plongés dans les ténèbres. En consacrant ce qui me revient à votre usage personnel, des âmes ont été privées de la lumière que je leur destinais. Vous pouviez me prouver votre fidélité, mais vous n’en avez pas profité. Vous m’avez pillé, vous m’avez frustré de ce qui me revenait. “Vous êtes frappés par la malédiction.”