Une nouvelle occasion
Le Seigneur est miséricordieux et compatissant. Il accorde une nouvelle occasion à ceux qui ont commis cette méchanceté. “Revenez à moi, dit-il, et je reviendrai à vous.” Mais ils disent: “En quoi devons-nous revenir?” Malachie 3:7. Ils emploient leurs revenus à leur propre satisfaction et à leur propre gloire, comme si ces biens étaient les leurs, et non des trésors prêtés. Leurs consciences se sont tellement endurcies, ils sont devenus si insensibles qu’ils ne voient pas la gravité du mal dont ils se sont rendus coupables en enrayant les progrès de la cause de Dieu.
Ils se sont servis des fonds que le Seigneur destinait à la proclamation du salut et ils osent encore demander: “En quoi t’avons-nous trompé?” — “Dans les dîmes et les offrandes, dit Dieu. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière.” Le monde entier pille Dieu. L’argent qu’il leur a prêté, les hommes le gaspillent dans la dissipation, les amusements, les fêtes et les plaisirs honteux. Mais le Seigneur dit: “Je m’approcherai de vous pour le jugement.” Versets 8, 9, 5. Tous auront un compte à lui rendre au grand jour où chacun recevra selon ses œuvres.
La benediction
Dieu s’engage à bénir tous ceux qui gardent ses commandements. “Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. Pous vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l’Eternel des armées. Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez un pays de délices, dit l’Eternel des armées.” Versets 10-12.
Ces paroles sous les yeux, comment ose-t-on négliger encore un devoir si évident? Comment ose-t-on désobéir aux exigences divines, alors que l’obéissance a la promesse des bénédictions temporelles et spirituelles et que la désobéissance attire la malédiction divine? Le Seigneur ne peut bénir ceux qui se refusent à être de fidèles économes. Satan est un destructeur. Par lui, la terre est visitée par des fléaux de tout genre. Pourquoi? — Parce que Dieu n’y met pas empêchement. Le monde a méprisé la Parole divine; il vit comme s’il n’y avait pas de Dieu. A l’instar des contemporains de Noé, il n’accorde au Seigneur aucune place dans ses pensées. La méchanceté fait des progrès alarmants. Le monde entier est mûr pour la moisson.
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Les plaignants
“Vos paroles sont rudes contre moi, dit l’Eternel. Et vous dites: Qu’avons-nous dit contre toi? Vous avez dit: C’est en vain que l’on sert Dieu; qu’avons-nous gagné à observer ses préceptes, et à marcher avec tristesse à cause de l’Eternel des armées? Maintenant nous estimons heureux les hautains; oui, les méchants prospèrent; oui, ils tentent Dieu et ils échappent!” Versets 13-15. Telle est la plainte que font entendre ceux qui détournent à leur profit ce qui appartient à Dieu. Le Seigneur les invite à l’éprouver en apportant leurs dîmes à la maison du trésor, pour voir s’il ne répand pas sur eux sa bénédiction. Mais ils ont la révolte dans le cœur, et c’est de Dieu qu’ils se plaignent. Pendant ce temps, ils le pillent et se rendent coupables de détournements. Quand on leur montre leur péché, ils s’excusent en disant: “Nous avons eu des revers; nos récoltes ont été mauvaises. Mais les méchants prospèrent. Vaut-il vraiment la peine d’observer les ordonnances divines?”
Le bon plaisir de Dieu n’est pas que l’on marche devant lui avec tristesse. Ceux qui se plaignent ainsi attirent sur eux-mêmes la malédiction. Ils pillent Dieu, et son œuvre n’avance pas parce que les fonds qui auraient dû être versés au trésor ont été employés à des buts égoïstes. Ils sont infidèles envers Dieu en ne suivant point ses instructions. Quand le Seigneur les bénissait, et qu’on leur demandait de lui rendre ce qui lui était dû, ils secouaient la tête et ne voulaient pas se rendre compte que tel était leur devoir. Ils fermaient les yeux pour ne point voir. Ils retenaient l’argent du Seigneur et entravaient ainsi l’œuvre qui devait se poursuivre. Les biens que Dieu leur avait confiés n’ont pas été employés à sa gloire. C’est pourquoi ils ne peuvent être bénis. Dieu permet que des calamités fondent sur eux et que leurs récoltes soient détruites.
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“Ceux qui craignent l’Eternel”
Dans Malachie 3:16, une autre catégorie de personnes est mise en évidence. Celles-ci ne murmurent pas contre Dieu, mais elles s’assemblent pour s’entretenir de ses bienfaits. Elles se sont fidèlement acquittées de leurs devoirs en rendant au Seigneur ce qui lui était dû. Leur langage fait éclater des chants de joie parmi les anges. Leurs propos respirent le courage, la foi et l’espérance. Ceux qui se plaignent, ce sont les jouisseurs égoïstes qui ne rendent pas à Dieu ce qui lui revient.
“Alors ceux qui craignent l’Eternel parlèrent l’un à l’autre; l’Eternel fut attentif, et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Eternel et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l’Eternel des armées, ils m’appartiendront, au jour que je prépare; j’aurai compassion d’eux, comme un père a compassion de son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas.” Versets 16-18.
L’âme généreuse sera récompensée par une communion plus intime avec l’Esprit.
Celui qui a des difficultés, qui est dans les dettes, ne devrait pas prendre la part du Seigneur pour s’en acquitter. Qu’il considère qu’il est mis à l’épreuve, et qu’en détournant ce qui revient à Dieu, il frustre celui qui lui a tout donné. Il est redevable envers le Seigneur de tout ce qu’il possède, mais il est doublement débiteur s’il détourne la part qui lui revient pour rembourser les dettes qu’il a contractées. “Infidèles envers Dieu”, telles sont les paroles inscrites en face de son nom dans les livres du ciel. Il a un compte à régler avec Dieu pour s’être approprié les fonds qui lui reviennent. Le manque de principes dont il fait preuve se manifestera aussi dans sa manière d’administrer d’autres affaires et dans toutes ses transactions commerciales. Celui qui se permet de frustrer Dieu cultive des inclinations qui lui fermeront l’accès à la famille céleste.
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Celui qui use égoïstement de ses richesses est infidèle au Seigneur, et se disqualifie pour remplir les fonctions d’économe des biens célestes.
Partout se trouvent des canaux où peut se déverser la bienfaisance. Des besoins naissent sans cesse; des missions sont paralysées faute de fonds. On devra les abandonner si le peuple de Dieu ne se réveille au sentiment de son devoir. N’attendez pas d’être à l’article de la mort pour faire votre testament. Donnez immédiatement, pendant que vous le pouvez.*