Témoignages pour l’Eglise, vol. 3 p. 128- 130 Jour 371

Chapitre 16 — Loin des villes

Les frères qui sont chargés de choisir l’emplacement d’un sanatorium devraient considérer avec prière le caractère et le but de notre œuvre sanitaire. Qu’ils n’oublient pas un seul instant que leur œuvre consiste à rétablir l’image divine en l’homme. Que d’une main ils donnent les remèdes pour soulager les souffrances physiques, et, de l’autre, l’Evangile pour guérir l’âme. Ils seront ainsi de vrais missionnaires médicaux, et répandront la semence de la vérité dans de nombreux cœurs.

Aucun égoïsme, aucune ambition personnelle ne devrait intervenir dans le choix de cet emplacement. Le Christ est venu ici-bas pour nous montrer comment vivre et travailler. Il faut apprendre de lui à établir nos institutions, non dans un endroit qui satisfasse nos goûts, mais qui convienne le mieux à notre œuvre.

Il m’a été montré que dans notre travail missionnaire médical nous avions perdu bien des avantages en ne comprenant pas la nécessité de modifier nos plans au sujet de ces emplacements. La volonté de Dieu est que nos sanatoriums soient construits hors des villes, à la campagne, et dans un milieu aussi agréable que possible. Au sein de la nature, ce jardin de Dieu, les malades auront l’occasion de détourner leurs pensées d’eux-mêmes pour les porter vers le ciel.

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Il m’a été montré qu’ils devaient être soignés loin du tumulte des villes, du fracas des tramways et du bruit continuel des voitures. Même ceux qui viennent de la campagne apprécieront un lieu paisible. Dans cettre retraite, ils subiront plus facilement l’influence de l’Esprit de Dieu.

Le jardin d’Eden, où demeuraient nos premiers parents, était très beau. Des arbustes gracieux, des fleurs délicates charmaient partout les yeux. Des arbres de toutes les essences portaient presque tous des fruits parfumés et délicieux. Sur leurs branches, les oiseaux modulaient leurs chants de louange. Adam et Eve, dans leur pureté immaculée, se réjouissaient de ce qu’ils voyaient et entendaient. Aujourd’hui encore, bien que le péché en ait terni la beauté, le Seigneur désire que ses enfants se réjouissent de l’œuvre de ses mains. En plaçant nos sanatoriums en pleine nature, nous nous conformons au plan de Dieu; et plus nous suivrons ce plan minutieusement, plus aussi le Seigneur opérera merveilleusement pour guérir ceux qui souffrent. Choisissons pour nos écoles et nos institutions médicales des lieux éloignés des sombres nuages du péché qui enveloppent nos grandes villes, des lieux où le Soleil de justice puisse se lever, “et la guérison sera sous ses ailes”. Malachie 4:2.

Les frères qui sont à la tête de notre œuvre devraient faire en sorte que nos sanatoriums soient construits dans des sites agréables, où les patients pourront diriger leurs pensées sur Dieu. Maintes fois j’ai décrit de tels lieux, mais il* semble que personne n’y ait prêté attention. Récemment encore, les avantages qu’il y aurait à établir nos institutions, et particulièrement nos sanatoriums et nos écoles, hors des centres urbains m’ont été présentés d’une manière claire et convaincante.

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Pourquoi les médecins ont-ils un si grand désir d’être dans les villes? L’atmosphère y est corrompue. Les malades à l’appétit perverti ne peuvent arriver à le surmonter. Les victimes de la boisson sont constamment tentées par les cafés. Placer nos sanatoriums dans un tel milieu, c’est paralyser tout ce qui est tenté pour rétablir la santé des patients.

Dans l’avenir, la condition des villes sera de plus en plus mauvaise, et leur influence, reconnue comme défavorable à l’œuvre dont nos sanatoriums sont chargés.

Au point de vue de la santé, la fumée et la poussière des villes sont très préjudiciables. Les malades, enfermés entre quatre murs, se sentent comme prisonniers dans leurs chambres. Quand ils regardent par la fenêtre, ils ne voient que des maisons, et sont ainsi exposés à s’appesantir sur leurs souffrances.

Beaucoup d’autres inconvénients résultent encore de l’établissement de nos institutions médicales dans les grandes villes.

Pourquoi priver les malades des vertus guérissantes de la vie en plein air? Il m’a été montré que si ces derniers sont encouragés à sortir au grand air, à cultiver des fleurs ou à se livrer à quelque travail facile et agréable, ils détourneront leurs pensées d’eux-mêmes pour les porter sur des objets favorables à leur guérison. L’exercice en plein air devrait être prescrit comme une nécessité. Plus le malade sera dehors, moins il aura besoin de soins. Plus aussi la campagne sera agréable, plus il aura d’espoir. Entourez les patients des beaux spectacles de la nature; placez-les dans un endroit où ils puissent voir éclore les fleurs et entendre le gazouillis des oiseaux, et leurs cœurs s’uniront à l’harmonie du chant de ces derniers. Enfermés dans leurs chambres, ils seront tristes et irritables, même si celles-ci sont très élégamment meublées. Donnez aux malades les bienfaits de la vie au grand air, leur âme s’élèvera alors vers Dieu, et ils se sentiront soulagés dans leur corps et dans leur esprit.

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Tatiana Patrasco

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