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“Loin des villes!” tel est mon message. Nos médecins auraient dû le comprendre depuis longtemps. J’espère qu’ils en verront maintenant l’importance, et je prie pour cela.
Le temps est proche où les grandes villes seront visitées par les jugements de Dieu. Encore un peu de temps, et elles seront terriblement secouées. Quelles que soient la grandeur et la solidité des bâtiments, quelles que soient les précautions prises contre l’incendie, si Dieu les touche, quelques minutes ou quelques heures suffiront pour les consumer.
Les villes impies seront détruites de fond en comble. Par les catastrophes qui anéantissent aujourd’hui de grands édifices, et une bonne partie de certaines cités, le Seigneur nous montre ce qui arrivera sur toute la terre. “Instruisez-vous, a dit Jésus, par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte.” Matthieu 24:32, 33.
Pendant des années, il m’a été montré d’une manière toute particulière que nous ne devions pas placer le centre de notre œuvre dans les villes. Le bruit et le désarroi qui les caractérisent, les conditions qui y sont créées par les syndicats et les grèves seraient des entraves pour notre activité. Les hommes cherchent à encourager les ouvriers de différents métiers à se syndiquer. Ce n’est pas le plan de Dieu, mais celui d’un pouvoir que nous ne devrions jamais reconnaître. La Parole de Dieu s’accomplit: les méchants se rassemblent comme des gerbes pour être brûlés.
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Utilisons aujourd’hui toutes nos facultés à proclamer au monde le dernier message d’avertissement. Dans notre œuvre, il faut garder notre personnalité. Nous ne devons pas faire partie de sociétés secrètes ou nous syndiquer, mais rester libres devant Dieu et regarder constamment à Jésus pour recevoir ses instructions. Faisons tout avec le sentiment de l’importance du travail qui doit être accompli pour le Seigneur.
Il m’a été montré que les villes seraient remplies de troubles, de violence et de crimes, et que ces choses iraient en augmentant jusqu’à la fin.*
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Chapitre 17 — Comment construire
En tant que peuple de Dieu, il nous est impossible d’adopter les habitudes, les plans, les pratiques et les manières d’agir du monde. Nous ne sommes pas dans les ténèbres au point de nous conformer à ses méthodes, et de compter sur les apparences pour le succès de nos entreprises. Le Seigneur nous a dit d’où venait notre force: “Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Eternel des armées.” Zacharie 4:6. Selon qu’il le juge bon, Dieu donne aux fidèles qui marchent dans ses voies la puissance leur permettant d’exercer une forte influence pour le bien. Mais ceux-ci dépendent de Dieu, et ils devront lui rendre compte de la manière dont ils auront employé les talents qu’il leur a confiés. Il faut qu’ils comprennent qu’ils sont les économes des biens du Seigneur, et que leur devoir est de glorifier son nom.
Ceux qui ont placé en Dieu toutes leurs affections réussiront. En Christ, ils perdront de vue le moi, et les attractions mondaines ne pourront les détourner de l’obéissance. Ils comprendront que les manifestations extérieures ne donnent pas la force. Ce n’est pas une apparence imposante qui représente correctement l’œuvre que nous devons accomplir en tant que peuple de Dieu. Ceux qui travaillent dans nos sanatoriums doivent se parer de la grâce du Christ. Ils seront ainsi à même d’exercer la meilleure influence pour le bien.
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Le Seigneur veut que nous fassions ce qu’il désire. Ses promesses nous sont faites à condition que nous accomplissions fidèlement sa volonté. Par conséquent, lorsqu’il s’agit de construire des sanatoriums, il doit avoir la première, la dernière et la meilleure place.
Que tous ceux qui sont au service de Dieu prennent garde que leur goût de la parade n’entraîne les autres aux plaisirs faciles et à la vanité. Ce n’est pas la volonté du Seigneur que ses serviteurs s’engagent dans des entreprises coûteuses et inutiles qui les plongeraient dans les dettes et les priveraient ainsi des fonds qui pourraient être utiles à l’œuvre de Dieu. Aussi longtemps que ceux qui prétendent croire à la vérité présente marcheront dans les sentiers du Seigneur pour agir selon la justice, ils pourront s’attendre qu’il les fasse prospérer. Mais s’ils préfèrent errer loin de l’étroit sentier, ils attireront la ruine sur eux-mêmes et sur les gens qui les prennent comme modèles.
Ceux qui fondent des établissements médicaux doivent donner le bon exemple. Même si l’argent abonde, il ne faut pas en employer plus que les nécessités ne l’exigent. L’œuvre de Dieu doit être conduite en tenant compte de toutes les parties du champ. Nous sommes membres d’une même famille, enfants du même père. Employons donc l’argent du Seigneur au mieux des intérêts de sa cause dans le monde entier. Dieu veille sur toutes les parties de sa vigne, et celle-ci doit être cultivée dans son ensemble.
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Ne dépensons pas en quelques lieux seulement tout l’argent du trésor. Travaillons à l’extension de l’œuvre en de nombreux endroits. Ajoutons de nouveaux territoires au royaume du Seigneur. D’autres parties de sa vigne doivent recevoir l’aide qui donnera du caractère à notre travail. Dieu ne veut pas, lorsque nous sommes à son service, que nous recherchions la satisfaction de nos désirs égoïstes. Il nous défend de faire des plans qui priveraient notre prochain des facilités lui permettant de jouer un rôle dans la diffusion de la vérité. Aimons notre prochain comme nous-mêmes.
Souvenons-nous que notre travail doit correspondre à notre foi. Nous croyons que le Seigneur reviendra bientôt. Que cette conviction se manifeste dans la construction de nos bâtiments. Investirons-nous des sommes considérables dans des maisons qui seront bientôt consumées dans la grande conflagration finale? Notre argent représente des âmes; nous devons l’employer pour faire connaître la vérité à ceux qui, à cause du péché, sont sous la condamnation de Dieu. Renonçons donc à nos plans ambitieux; méfions-nous des extrêmes et de l’imprévoyance, de peur de vider le trésor du Seigneur, ce qui empêcherait les ouvriers évangéliques de s’acquitter de la tâche qui leur a été assignée.
On a dépensé de trop fortes sommes d’argent pour nos anciennes institutions. Ceux qui ont agi ainsi pensaient que cela donnerait du caractère à notre œuvre. Mais cette prétention n’excuse pas ces dépenses exagérées.