Témoignages pour l’Eglise, vol. 3 p. 135- 137 Jour 373

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Simplicite chretienne dans la construction

Le Seigneur désire que l’esprit humble et doux du Maître, la Majesté du ciel, le Roi de gloire, se manifeste constamment dans nos institutions. La première venue du Christ n’a pas été étudiée comme elle devait l’être. Jésus est venu eu ce monde pour être notre exemple en toutes choses. Sa vie fut un renoncement total à soi-même. Si nous suivons son exemple, nous ne dépenserons pas de l’argent sans nécessité; nous ne rechercherons pas ce qui frappe les regards, mais nous veillerons à ce que la lumière de la vérité brille par nos bonnes œuvres. Dieu sera glorifié par l’emploi des meilleures méthodes de guérir les malades et de soulager la souffrance. Ce qui donne du caractère à notre œuvre, ce n’est pas ce que nous dépensons pour construire de vastes bâtiments, mais notre persévérance à nous conformer aux principes religieux, et la ressemblance de notre caractère avec celui du Christ.

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Les erreurs commises autrefois dans la construction de certains bâtiments devraient nous servir de leçons. Au lieu de persévérer dans ces erreurs, cherchons plutôt à mieux faire. Dans tout ce que l’on entreprend pour l’avancement du règne de Dieu, efforçons-nous d’économiser. On ne doit faire aucune dépense inutile. Le Seigneur va bientôt revenir. Nos dépenses en constructions doivent être en harmonie avec notre foi. Que notre argent soit employé à nous procurer des chambres gaies dans des endroits favorables à la santé, et à donner aux malades des aliments sains.

Nos idées au sujet de la construction et de l’ameublement de nos institutions doivent être inspirées par une piété pratique qui nous fasse comprendre ce que cela signifie que de “marcher humblement avec sou Dieu”. Michée 6:8. Jamais on ne devrait se permettre de croire qu’il est nécessaire de donner à ces institutions l’apparence de la richesse. Ce serait une erreur grave. Le désir de donner des apparences qui ne répondent pas exactement à l’œuvre que le Seigneur nous a assignée est un tyran sans miséricorde, car il exige de grandes sommes d’argent. Il est comme un cancer rongeur.

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Les hommes de bon sens préfèrent le confort à l’élégance et au luxe. C’est une erreur de croire qu’en sauvant les apparences, un plus grand nombre de patients se rendraient dans nos institutions, et que par conséquent les bénéfices seraient plus considérables. Mais même si cette manière de faire augmentait la clientèle, nous ne devrions pas consentir que nos sanatoriums soient meublés selon les habitudes de luxe de notre siècle. L’influence chrétienne a trop de valeur pour être ainsi sacrifiée. Il faut que tout ce qui environne nos institutions, et tout ce qu’elles contiennent soient en harmonie avec les enseignements du Christ et l’expression de notre foi. Notre œuvre, dans toutes ses branches, doit être une manifestation de notre jugement sanctifié, et non de parade et d’extravagance.

Ce ne sont pas de vastes et coûteux bâtiments, ce n’est pas un ameublement luxueux, ni des tables chargées de mets délicats qui donneront à notre œuvre de l’influence et la feront progresser, mais la foi qui opère par l’amour et purifie l’âme, l’atmosphère de grâce qui entoure le croyant, le Saint-Esprit enfin qui travaille dans la pensée et dans les cœurs. C’est tout cela qui fait de notre œuvre une saveur de vie pour la vie et permet au Seigneur de la bénir.

Dieu veut aujourd’hui donner à son peuple la sagesse pour faire sa volonté, comme il la donna autrefois aux Israélites pour construire le tabernacle. Par l’érection de cet édifice, il manifesta sa puissance et sa majesté. De nos jours, son nom doit être également honoré par des bâtiments qui lui sont destinés. Que l’on voie dans chaque détail de ces constructions la fidélité, la stabilité et la convenance.

Ceux qui ont la charge d’ériger des sanatoriums doivent rendre témoignage à la vérité en se laissant conduire par l’esprit et l’amour de Dieu. Comme Noé avertit le monde en bâtissant son arche, de même, par la construction des institutions du Seigneur, la vérité sera prêchée, et des âmes se convertiront. Que nos frères sentent donc toujours le besoin d’être aidés par le Christ, afin que les institutions qui sont fondées ne le soient pas en vain. Tandis que la construction progresse, qu’ils sachent que Dieu surveille lui-même le travail, ainsi qu’il le faisait pour tous les détails de l’arche et du tabernacle aux jours de Noé et de Moïse. Ils ne doivent pas oublier que le grand constructeur conduit son œuvre par sa Parole, par son Esprit et par sa providence. Qu’ils prennent le temps de lui demander son secours; que par la prière et la mélodie de saints cantiques ils fassent monter vers lui comme un parfum d’agréable odeur, tout en se rendant compte qu’ils dépendent entièrement de lui. Il faut qu’ils se souviennent qu’ils fondent une institution où s’accomplira une œuvre qui aura des conséquences infinies, et qu’en s’acquittant de ce travail, ils sont les collaborateurs de Dieu. “Regarder à Jésus”, telle est notre devise. Voici la promesse qui nous est faite de la part de Dieu: “Je t’instruirai et je te montrerai la voie que tu dois suivre; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi.” Psaumes 32:8.*

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Tatiana Patrasco

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