Témoignages pour l’Eglise, vol. 3 p. 215- 219 Jour 393

Necessite de porter des fruits

Considérez la parabole du figuier:

“Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n’en trouva point. Alors il dit au vigneron: Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n’en trouve point. Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement? Le vigneron lui répondit: Seigneur, laisse-le encore cette année; je creuserai tout autour, et j’y mettrai du fumier. Peut-être à l’avenir donnera-t-il du fruit; sinon, tu le couperas.” Luc 13:6-9.

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Dans ces paroles, il y a une leçon pour tous ceux qui occupent une place dans l’œuvre de Dieu. Un certain temps a été accordé à l’arbre qui ne portait pas de fruit. Dieu agit de même avec son peuple. Mais il dit de ceux qui ont joui de grands avantages, qui occupent des postes de confiance, et cependant ne portent pas de fruit: “Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement?”

Que ceux qui travaillent dans nos institutions se souviennent que le Seigneur s’attend à “trouver du fruit dans sa vigne”. Il exige une récolte proportionnée aux bénédictions qu’il accorde. Des anges visitent chacune de ces institutions, et ils exercent un ministère en leur faveur. L’infidélité qu’on y trouve est un péché plus grand qu’ailleurs, car il a une influence plus étendue que dans d’autres endroits. L’infidélité, l’injustice, la complicité avec le mal empêchent la lumière de rayonner autour d’elles.

Le monde est aux aguets, prêt à critiquer sévèrement vos paroles, votre conduite et vos affaires commerciales. Tous ceux qui jouent un rôle en rapport avec l’œuvre de Dieu sont surveillés et pesés dans la balance du jugement humain. Des impressions favorables ou défavorables à la religion de la Bible sont faites constamment sur les esprits de tous ceux avec qui vous êtes en contact.

Le monde regarde quels fruits portent ceux qui se disent chrétiens. Il a le droit de trouver chez eux des fruits d’abnégation et de sacrifice.

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Il y a eu, et il y aura encore parmi nos ouvriers, des hommes qui ne sentent pas la nécessité d’avoir toujours Jésus à leurs côtés. Ils n’ont pas le temps de prier et d’assister aux services religieux. Ils sont si occupés qu’ils ne trouvent pas une minute à consacrer à la communion avec le Seigneur. Alors Satan en profite pour créer en eux de vaines idées.

Les ouvriers qui ne sont ni actifs, ni fidèles font un mal incalculable. Ils en influencent d’autres. Dans toutes nos institutions, il y a des employés qui s’acquittent de leur tâche avec joie et de tout leur cœur. N’en seront-ils pas affectés? Ces institutions n’auront-elles pas des exemples de fidélité chrétienne? Lorsque des hommes qui prétendent être des représentants du Christ montrent qu’ils n’ont rien compris à la conversion, et affichent un caractère inculte, égoïste, impur, ils devraient être remerciés.

Les ouvriers doivent comprendre le caractère sacré de la confiance dont le Seigneur les a honorés. Il faut que les mobiles changeants, les actes impulsifs soient mis de côté. Ceux qui ne savent pas faire la différence entre ce qui est sacré et ce qui est profane ne sauraient être des hommes sur lesquels on puisse compter. S’ils sont en face de la tentation, ils trahiront la confiance qu’on a mise en eux. Ceux qui n’apprécient pas les privilèges et les occasions qu’offre le service de Dieu ne résisteront pas lorsque l’ennemi viendra avec ses ruses. Ils seront facilement détournés du droit sentier par des projets égoïstes et ambitieux. S’ils continuent à confondre le bien et le mal après que la lumière leur aura été présentée, plus tôt ils seront séparés de l’institution, mieux cela vaudra pour donner à notre œuvre un caractère plus pur et plus élevé.

Nul ne doit être conservé dans une institution du Seigneur si, en face d’une crise, il ne comprend pas que cette institution est sacrée. Si des ouvriers ne sont pas attirés par la vérité; si travailler dans une institution ne les rend pas meilleurs, ne leur donne pas l’amour de la vérité, alors, après une épreuve suffisante, qu’ils soient renvoyés, car leur irréligion et leur infidélité influenceraient les autres. C’est par eux que les mauvais anges détourneront les apprentis. Ceux-ci doivent être choisis parmi les jeunes gens qui aiment Dieu. Mais s’ils sont mis en rapport avec des ouvriers qui n’ont pas l’amour d’en haut, ils seront constamment en danger de subir une influence irréligieuse. Celui qui a le cœur partagé, qui est mondain; celui qui se livre à la critique, qui épluche les fautes des autres, tandis qu’il ne voit pas les siennes, doit être séparé de l’œuvre de Dieu.*

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Chapitre 31 — Danger des mauvaises lectures

Lorsque je me rends compte des dangers que font courir à la jeunesse les mauvaises lectures, je ne puis m’empêcher d’insister sur les avertissements qui m’ont été donnés à l’égard de cette grande plaie.

Les maux qui menacent les ouvriers lorsqu’ils ont à s’occuper d’imprimés d’un caractère douteux sont trop peu compris. Leur attention est attirée sur les sujets qui passent sous leurs yeux; des phrases se gravent dans leur mémoire; des pensées leur sont suggérées. Presque inconsciemment, ils sont influencés par l’écrivain; leur esprit et leur caractère en reçoivent une empreinte néfaste. Il en est qui ont peu de foi et peu d’empire sur eux-mêmes, et il leur est bien difficile de détourner la pensée de tels écrits.

Avant d’accepter la vérité présente, quelques-uns avaient l’habitude de lire des romans. En entrant dans l’église, ils ont fait un effort pour vaincre cette habitude. Placer devant eux des lectures semblables à celles qu’ils ont abandonnées, c’est offrir de l’alcool à un ancien ivrogne. Cédant à la tentation qui se présente constamment à eux, ils perdent bientôt le goût des bonnes lectures; ils ne prennent plus d’intérêt à l’étude de la Bible; leur force morale s’affaiblit; le péché leur apparaît de moins en moins repoussant. Une infidélité croissante ainsi qu’un dégoût toujours plus grand pour les devoirs pratiques de la vie se manifestent. A mesure que l’esprit se pervertit, il est de plus en plus disposé à se nourrir de lecture sentimentale. C’est ainsi qu’une âme ouvre la porte à Satan, et lui permet de la dominer complètement.

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D’autres ouvrages, moins mauvais, doivent également être mis de côté s’ils font prendre la Bible en aversion. Celle-ci est la véritable manne. Il faut éviter de lire ce qui ne nourrit pas l’âme. Vous ne pouvez travailler pour le Seigneur avec une claire perception de vos devoirs si votre esprit est absorbé par des lectures de ce genre. Ceux qui sont au service de Dieu ne devraient gaspiller ni leur temps, ni leur argent pour des lectures légères. Que vaut la paille comparée au grain?

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Tatiana Patrasco

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