Témoignages pour l’Eglise, vol. 3 p. 266- 269 Jour 406

Chapitre 40 — Un avertissement négligé

“Vois, je mets aujourd’hui devant vous la bénédiction et la malédiction: la bénédiction, si vous obéissez aux commandements de l’Eternel, votre Dieu, que je vous prescris en ce jour; la malédiction, si vous n’obéissez pas aux commandements de l’Eternel, votre Dieu, et si vous vous détournez de la voie que je vous prescris en ce jour, pour aller après d’autres dieux que vous ne connaissez point.” Deutéronome 11:26-28.

“Si vous obéissez à mes commandements que je vous prescris aujourd’hui, si vous aimez l’Eternel, votre Dieu, et si vous le servez de tout votre cœur et de toute votre âme, je donnerai à votre pays la pluie en son temps, la pluie de la première et de l’arrière-saison, et tu recueilleras ton blé, ton moût et ton huile; je mettrai aussi dans tes champs de l’herbe pour ton bétail, et tu mangeras et te rassasieras. Gardez-vous de laisser séduire votre cœur, de vous détourner, de servir d’autres dieux et de vous prosterner devant eux. La colère de l’Eternel s’enflammerait contre vous; il fermerait les cieux, et il n’y aurait point de pluie; la terre ne donnerait plus ses produits, et vous péririez promptement dans le bon pays que l’Eternel vous donne.” Versets 13-17.

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“Mettez dans votre cœur et dans votre âme ces paroles que je vous dis. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. Et alors vos jours et les jours de vos enfants, dans le pays que l’Eternel a juré à vos pères de leur donner, seront aussi nombreux que les jours des cieux le seront au-dessus de la terre.” Versets 18-21.

Si les Adventistes du Septième Jour avaient suivi les sentiers du Seigneur; s’ils ne s’étaient pas laissé dominer par des intérêts égoïstes, Dieu les aurait abondamment bénis. Ceux qui restèrent à Battle-Creek,* contrairement à la volonté d’en haut, ne profitèrent pas de la précieuse leçon donnée par le Seigneur et de la spiritualité qu’ils auraient pu obtenir par leur obéissance. Beaucoup d’entre eux perdirent leur communion avec Dieu. Le siège de notre œuvre était congestionné. Pendant longtemps des avertissements ont été prodigués; mais on n’y prit pas garde. La raison de cette désobéissance, c’est que beaucoup de personnes à Battle-Creek n’étaient pas sous l’influence du Saint-Esprit. Endormies, elles ne se rendaient pas compte de tout le travail qui restait à faire.

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Allez dans le grand champ de la moisson

Lorsque des adventistes vont se fixer dans une ville où se trouve une grande église, ils ne sont pas à leur place, et leur spiritualité risque de s’en ressentir. Leurs enfants sont exposés à de nombreuses tentations. Mon frère, ma sœur, si vous n’êtes pas absolument nécessaires à l’avancement du règne de Dieu dans un tel lieu, il vaudrait beaucoup mieux aller ailleurs où la vérité n’est pas encore connue, et montrer ce que vous êtes capables de faire dans l’œuvre du Maître. Efforcez-vous d’intéresser des âmes à la vérité présente. Allez de maison en maison; ce travail est très efficace, s’il est accompli d’une manière chrétienne. Puis organisez des réunions, rendez-les intéressantes; mais n’oubliez pas qu’elles exigent autre chose qu’une simple prédication.

Beaucoup de ceux qui habitent depuis longtemps dans un endroit passent leur temps à critiquer ceux qui s’efforcent de convaincre et de convertir les pécheurs. Ils mettent en doute leurs mobiles et leurs intentions, comme s’il était impossible à quelqu’un d’autre de faire le travail désintéressé qu’ils refusent d’accomplir eux-mêmes. Ce sont des pierres d’achoppement. S’ils allaient se fixer dans un lieu où ne se trouve aucun croyant et s’efforçaient d’y gagner des âmes, ils seraient bientôt si occupés à proclamer la vérité et à secourir ceux qui souffrent, qu’ils n’auraient plus le temps de parler de leur prétendue habileté à juger sur les apparences et de disséquer le caractère des autres.

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Que ceux qui ont été longtemps dans de grandes églises se rendent ailleurs afin de semer et de moissonner pour le Maître. En s’efforçant de gagner des âmes, ils s’oublieront eux-mêmes et verront tant de besogne à accomplir, tant de gens à éclairer, qu’ils n’auront plus le temps de s’occuper des fautes d’autrui ni de travailler dans un sens négatif.

La réunion de beaucoup de croyants dans un même lieu tend à encourager la critique et la calomnie. Un grand nombre d’entre eux passent leur temps à voir et à écouter ce qu’il peut y avoir de mal chez les autres. Ils ne se rendent pas compte du grand péché qu’ils commettent. Ils oublient que les paroles prononcées feront leur chemin, et que par leur soupçon ils répandent une mauvaise semence qui portera ses fruits. On ne connaîtra vraiment l’abondance de cette récolte qu’au dernier jour où toutes les pensées, toutes les paroles et tous les actes seront amenés en jugement.

Les propos inconsidérés, peu aimables, prennent plus d’importance lorsqu’ils sont répétés. Chacun y ajoute un mot, tant et si bien que le faux rapport prend des proportions considérables. C’est ainsi que l’on commet de graves injustices. Par leurs soupçons et leurs jugements erronés, ces calomniateurs se font un grand tort à eux-mêmes et jettent la discorde dans l’église. S’ils pouvaient voir les choses comme Dieu les voit, ils changeraient d’attitude, et comprendraient à quel point, alors qu’ils cherchaient à découvrir les fautes de leurs frères et de leurs sœurs, ils ont négligé l’œuvre qui leur était confiée.

Le temps passé à critiquer les intentions et les actes des serviteurs du Christ serait bien mieux employé à la prière. Si ceux qui accusent les autres connaissaient la vérité touchant les frères qu’ils critiquent, ils auraient souvent une opinion bien différente. Au lieu de censurer et de condamner, il vaudrait beaucoup mieux que chacun dise: “Je dois travailler à mon propre salut; si je collabore avec celui qui désire sauver mon âme, je veillerai avec soin sur moi-même, j’ôterai de ma vie tout ce qui est mal, afin de devenir une nouvelle créature et de vaincre toutes mes erreurs. Donc, au lieu d’affaiblir ceux qui luttent contre le péché, je les affermirai par des paroles encourageantes.”

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Tatiana Patrasco

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