Témoignages pour l’Eglise, vol. 3 p. 443-446 Jour 450

Chapitre 66 — L’école de médecine de Loma Linda *

Pendant que j’assistais à la session de la Conférence Générale, tenue à Washington D.C., en 1905, j’ai reçu une lettre de J.-A. Burden où il me donnait la description d’une propriété qu’il avait découverte à six kilomètres environ de Redlands. En lisant cette lettre, je fus frappée par le fait que cette propriété m’avait été montrée en vision, et je lui télégraphiai immédiatement de l’acheter. Plus tard, lorsque je la visitai, je la reconnus pour en avoir eu une vision deux ans auparavant. Comme je suis reconnaissante au Seigneur pour cet emplacement!

L’un de ses principaux avantages, c’est la variété et le charme des paysages qui l’environnent. On y jouit d’une vue très étendue et admirable sur la vallée et la montagne. Mais ce qui importe plus encore que la magnificence du panorama, les beaux bâtiments et les vastes terrains, c’est que la propriété se trouve à proximité d’un district très peuplé, où nous aurons les possibilités de faire connaître le message du troisième ange à de nombreuses personnes. Il nous faut beaucoup de discernement spirituel pour reconnaître les dispensations de la providence qui ouvre la voie devant nous afin que le monde soit éclairé.

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L’acquisition de cette propriété place sur nous la lourde responsabilité de donner un caractère spécial à l’œuvre de notre institution, en faisant de Loma Linda, non seulement un sanatorium, mais un centre d’éducation. Il faut y établir une école pour former des évangélistes missionnaires médicaux. Cette œuvre a une grande importance, et il est essentiel de bien débuter. Le Seigneur a un travail particulier à accomplir en cet endroit. Il m’a chargée d’inviter frère et sœur Haskell à venir nous aider à entreprendre une œuvre analogue à celle qu’ils ont poursuivie à Avondale. Des frères expérimentés ont consenti à se joindre au personnel de Loma Linda pour y développer l’école. En avançant par la foi, ils seront précédés par le Seigneur qui préparera le chemin.

En ce qui concerne l’école, je dirai: Faites en sorte qu’on y donne aux infirmières et aux médecins une instruction solide. C’est dans nos écoles missionnaires médicales que beaucoup d’ouvriers se formeront pour travailler comme médecins évangélistes. Cet enseignement, le Seigneur l’a spécifié, est en harmonie avec les principes qui sont à la base d’une véritable éducation supérieure. On entend souvent parler aujourd’hui d’éducation supérieure. En réalité, celle-ci consiste à suivre les empreintes du Christ, et à s’inspirer de l’exemple qu’il a donné lorsqu’il était ici-bas. Il est impossible d’acquérir une éducation plus élevée que celle-là. C’est elle qui nous qualifiera pour être les collaborateurs de Dieu.

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Le genre d’education qui doit etre donne

L’éducation supérieure, c’est d’être en communion réelle avec le Christ. Le Sauveur fit quitter leurs barques et leurs filets à des pêcheurs incultes, et il les prit avec lui alors qu’il se rendait de lieu en lieu, enseignant le peuple et soulageant ses souffrances. Assis sur un rocher ou sur une éminence, il réunissait autour de lui ses disciples et les instruisait. Bientôt, des centaines de personnes venaient écouter ses paroles.

Une foule de gens croient savoir tout ce qui est digne d’être connu, alors qu’il leur est indispensable de venir s’asseoir humblement aux pieds de Jésus afin d’apprendre de celui qui a donné sa vie pour racheter un monde perdu. Nous avons tous besoin du Christ qui quitta les parvis célestes, déposa sa robe royale, sa couronne de gloire et sa majesté divine, et revêtit notre humanité. Le Fils de Dieu prit la forme d’un petit enfant, afin de pouvoir comprendre les hommes et savoir ce qu’il fallait faire pour eux. Il connaît donc les besoins des enfants. Pendant son ministère terrestre, il ne voulait pas qu’on les empêchât de s’approcher de lui. “Laisser venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas, disait-il, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.” Luc 18:16.

A l’école, maintenez la simplicité. Aucun argument n’est aussi puissant que le succès fondé sur la simplicité. Vous pouvez former des missionnaires médicaux sans avoir une école d’où sortent des médecins capables de rivaliser avec ceux du monde. Qu’on donne aux étudiants des instructions pratiques. Moins on dépendra des méthodes humaines, mieux cela vaudra. Que l’on enseigne surtout l’art de soigner les malades sans faire usage de médicaments, afin de se conformer aux lumières que le Seigneur nous a données. Les étudiants devraient quitter l’école sans avoir sacrifié les principes de la réforme sanitaire ou leur amour pour Dieu et pour la justice.

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Les méthodes du monde doivent être de moins en moins employées par ceux qui cherchent à poursuivre avec succès l’œuvre médicale missionnaire en rapport avec le message du troisième ange. Il faut apprendre aux étudiants à obéir à leur conscience, et lorsqu’ils suivront fidèlement de bonnes méthodes dans le traitement des maladies, on finira par reconnaître ces méthodes comme étant préférables à celles qui sont en vogue et qui comportent l’usage de médicaments.

Ce n’est pas le moment de tenter de rivaliser avec les écoles de médecine du monde. Si nous le faisions, nos chances de succès seraient bien faibles. Nous ne sommes pas à même aujourd’hui de fonder des facultés de médecine réputées. De plus, si nous suivions les méthodes en usage dans le monde, qui exigent des honoraires élevés, nous nous éloignerions des plans du Christ en ce qui concerne notre ministère en faveur des malades.

Il devrait y avoir dans nos sanatoriums des hommes et des femmes intelligents, capables d’enseigner selon les méthodes du Christ. Sous la direction de professeurs compétents et consacrés, les jeunes gens peuvent devenir “participants de la nature divine, et apprendre à fuir la corruption qui règne dans le monde par la convoitise”. Il m’a été montré que nous devrions avoir un beaucoup plus grand nombre de femmes pour s’occuper spécialement des maladies des femmes et beaucoup plus d’infirmières pouvant donner des soins d’une manière simple et sans médicaments.

Il n’est pas indiqué, d’après les instructions données par le Seigneur au Sinaï, que des médecins fassent office de sages-femmes. La Bible parle de femmes en couches, soignées par des femmes, et il devrait toujours en être ainsi. Qu’on forme des femmes qui pourront remplir avec succès les fonctions de sages-femmes et de médecins auprès des personnes de leur sexe. Nous devrions avoir une école où des femmes seraient instruites par des femmes qui ont fait des études de médecine en vue de traiter de la manière la plus efficace les maladies des femmes. Dans notre Dénomination, l’œuvre médicale devrait être à son point culminant.

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A Loma Linda, nous sommes bien placés pour nos différentes entreprises missionnaires. C’est la providence divine qui nous a donné ce sanatorium. Considérons Loma Linda comme un endroit que le Seigneur a jugé nécessaire à notre œuvre. Un beau travail peut y être accompli par le sanatorium et par l’école, et nous y parviendrons lorsque nous aurons fait converger tous nos efforts vers ce but, avançant à l’unisson selon l’ordre de Dieu.

A Loma Linda, beaucoup d’étudiants peuvent être préparés à travailler comme missionnaires médicaux ou en faveur de la tempérance. Qu’on y forme des professeurs pour s’occuper de nos différentes branches d’activité. Fondons des écoles où rien n’a encore été fait. Accomplissons l’œuvre qui consiste à propager les principes de la réforme sanitaire. Veuille le Seigneur nous communiquer sa sagesse!

Je désire tout particulièrement que nos institutions à Loma Linda reçoivent l’attention qu’elles méritent, et que de sages mesures y soient prises. Pour poursuivre l’œuvre en cet endroit, des hommes bien doués et d’une haute spiritualité sont nécessaires. Employons dans notre œuvre d’éducation les meilleurs professeurs que nous ayons, des hommes et des femmes avisés et comptant entièrement sur le Seigneur. S’ils s’acquittent de leur tâche dans la crainte de Dieu, on verra une œuvre magnifique s’accomplir. Avec le Christ comme éducateur, nous atteindrons un degré très élevé dans la connaissance de la véritable science de guérir.

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Ce qui importe par-dessus tout, c’est que les étudiants représentent bien les principes de la réforme sanitaire. Qu’on les encourage à poursuivre fidèlement cette étude, combinée avec d’autres branches essentielles. La grâce du Christ inspirera de la sagesse à tous ceux qui se conformeront aux plans du Seigneur touchant la véritable éducation. Que les étudiants suivent de près l’exemple de celui qui racheta l’humanité au prix de sa vie. Qu’ils comptent sur lui pour guérir toutes les maladies, et s’efforcent de diriger l’esprit des malades vers le grand Médecin qui a formé notre corps.

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Tatiana Patrasco

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