Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p.155-158 Jour 038

Parents comprehensifs

Les parents ne devraient pas oublier le temps de leur enfance, combien ils avaient besoin de sympathie et se sentaient malheureux quand on les réprimandait avec brusquerie. Il faut qu’ils redeviennent jeunes de sentiments et mettent leur esprit au niveau de celui de leurs enfants. Toutefois, avec une fermeté mêlée d’amour, qu’ils exigent l’obéissance. Les ordres des parents doivent être implicitement obéis.

Les anges de Dieu veillent sur les enfants avec le plus grand intérêt et examinent quel caractère se forme en eux. Si le Christ agissait avec nous comme nous agissons bien souvent avec nos semblables et avec nos enfants, nous tomberions vite dans le plus profond découragement. Jésus connaît nos infirmités parce qu’il a lui-même vécu une vie d’homme, à l’exception du péché. C’est pourquoi il a préparé pour nous un chemin approprié à nos forces et à nos capacités, et, comme Jacob, il a marché lentement et régulièrement au pas des enfants, afin de nous encourager par sa présence et d’être sans cesse notre guide. Il ne méprise pas et ne laisse pas en arrière les enfants du troupeau. Il ne nous a pas ordonné d’avancer et de les abandonner. Il n’a pas hâté le pas pour nous laisser en arrière avec eux. Mais il a aplani. le sentier de la vie, même pour les enfants. Il veut que les parents, en son nom, conduisent leurs enfants sur la route étroite, car il a préparé un chemin à leur portée.

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Ce n’est pas en vain que vous manifesterez de l’affection à vos enfants. Associez-vous à leurs jeux, à leurs joies et à leurs peines. Ne leur montrez pas un visage courroucé et ne laissez pas échapper de vos lèvres un mot blessant, car Dieu l’enregistrerait dans ses livres. Des paroles dures aigrissent le caractère et blessent le cœur des enfants de blessures parfois difficiles à guérir. Les enfants sont sensibles à la moindre injustice et s’en découragent. Alors, ils ne prêtent plus attention aux ordres donnés avec colère et ne se soucient plus des punitions. Trop souvent les parents engendrent la révolte dans le cœur de leurs enfants par une mauvaise discipline, qui ne peut faire de bons caractères. Une mère qui n’a pas d’empire sur elle-même est incapable d’élever ses enfants. — Testimonies for the Church 3:532, 533 (1875).

Cher frère et chère sœur, ne soyez pas trop exigeants avec votre fils, de crainte que des reproches trop fréquents lui rendent votre présence désagréable et vos conseils haïssables. Gagnez son cœur, non par une indulgence déraisonnable, mais par les doux liens de l’amour. Vous pouvez être fermes mais bons. Le Christ vous aidera. L’amour sera le plus sûr moyen de gagner le cœur de vos semblables et votre influence pourra les mettre sur le bon chemin.

Je vous ai mis en garde contre l’esprit de censure et je renouvelle mon avertissement. Le Christ fut parfois sévère dans ses reproches et dans certains cas il se peut que nous devions l’être aussi. Mais n’oublions pas que le Sauveur connaissait exactement la condition de ceux qu’il reprenait, ainsi que la mesure des reproches qu’ils pouvaient supporter. Il savait aussi mesurer la pitié à ceux qui étaient dans l’erreur, le réconfort aux malheureux, les encouragements aux faibles. Il savait comment préserver les âmes du découragement et leur inspirer l’espoir, parce qu’il connaissait les dispositions et les épreuves particulières à chaque âme. Il ne pouvait pas se tromper. — Testimonies for the Church 4:66 (1876).*

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Chapitre 28 — Les dangers de la jeunesse

Il m’a été montré quels sont les dangers de la jeunesse. Satan agit sur les esprits des jeunes gens et égare leurs pas inexpérimentés. Ils ignorent ses desseins; aussi dans ces temps périlleux les parents devraient-ils agir avec persévérance pour repousser les premières approches de l’ennemi. Qu’ils instruisent leurs enfants quand ils sortent et quand ils rentrent, quand ils se lèvent et quand ils s’asseoient, ligne après ligne, précepte après précepte, un peu ici et un peu là.

L’œuvre de la mère commence dès la plus tendre enfance. Elle doit soumettre la volonté et le caractère de l’enfant et lui apprendre à obéir. A mesure qu’il grandit, ne relâchez pas votre discipline. Il faut que chaque mère prenne le temps de raisonner avec son enfant, de redresser ses erreurs et de lui montrer avec patience quel est le droit chemin. Que les parents chrétiens sachent qu’ils doivent préparer leurs enfants à devenir des enfants de Dieu. Toute l’expérience religieuse se ressent de l’éducation reçue et du caractère modelé dans l’enfance. Si la volonté n’a pas été habituée à céder à celle des parents, il sera difficile d’apprendre plus tard à obéir. Quelle lutte difficile que de soumettre aux exigences de Dieu une volonté jamais subjuguée! Les parents qui négligent cette tâche essentielle commettent une grave erreur et pèchent contre leurs enfants et contre Dieu.

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Quand les enfants sont soumis à une stricte discipline, ils sont parfois mécontents et impatients d’être sous la contrainte. Ils désirent agir à leur guise, aller et venir comme bon leur semble. Ils pensent souvent, particulièrement entre dix et dix-huit ans, qu’il n’y aurait pas de mal pour eux de se rendre à un pique-nique et se joindre à d’autres jeunes. Mais leurs parents voient le danger; ils connaissent le tempérament de leurs enfants et savent quelle influence cela peut avoir sur leur esprit. Aussi, pour le bien de leurs âmes, ils les empêchent de prendre part à ces divertissements excitants.

Lorsque ces enfants se décident eux-mêmes à abandonner les plaisirs du monde pour devenir disciples du Christ, de quel fardeau le cœur des parents fidèles n’est-il pas déchargé! Pourtant, même alors, l’action des parents ne doit pas cesser. Il ne faut pas laisser les enfants suivre leur propre voie et choisir toujours eux-mêmes. Ils n’ont fait que commencer cette lutte sévère contre le péché, l’orgueil, la passion, l’envie, la jalousie, la haine et tous les défauts d’un cœur naturel. Les parents ont besoin de les surveiller et de leur donner des conseils, de décider pour eux en leur montrant que s’ils ne se soumettent pas de bon gré à leurs parents, ils ne peuvent obéir volontiers à Dieu et qu’il leur est impossible d’être de vrais chrétiens.

Les parents devraient encourager leurs enfants à se confier en eux, à leur dire leurs peines, leurs petites épreuves et leurs ennuis quotidiens. Ainsi, ils prendraient leur part des fardeaux des enfants et pourraient prier pour eux et avec eux afin que Dieu les protège et les conduise. Ils devraient leur rappeler sans cesse leur infaillible Ami et Conseiller, qui peut compatir à leurs faiblesses, car il fut tenté en toutes choses comme nous le sommes, sans toutefois pécher.

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Tatiana Patrasco

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