Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 431-434 Jour 106

Depuis les jours d’Adam

Le système de la dîme remonte bien au-delà de Moïse. Dieu a demandé aux hommes des offrandes pour des buts religieux bien avant de donner à Moïse des indications précises concernant la dîme. Il faut remonter pour cela aux jours d’Adam. En se pliant aux ordres de Dieu, les hommes manifestaient par leurs offrandes leur reconnaissance pour la miséricorde et les bénédictions divines. A travers les générations successives, cette habitude se transmit jusqu’à Abraham, qui paya la dîme à Melchisédeck, sacrificateur du Dieu Très-Haut. Le même principe existait à l’époque de Job. Jacob, à Béthel, sur le chemin de l’exil, se coucha, solitaire, à la tombée de la nuit, fit d’une pierre son chevet, et promit au Seigneur: “Je te donnera la dîme de tout ce que tu me donneras.” Genèse 28:22. Toutes les offrandes doivent être volontaires. Dieu n’oblige pas les hommes à donner. Il ne désire pas que le trésor de son œuvre soit rempli d’offrandes faites à contre-cœur.

Le Seigneur s’est proposé d’amener l’homme à vivre dans une étroite communion avec lui et d’émouvoir sa sympathie pour ses semblables, en le plaçant devant ses responsabilités et en l’amenant à accomplir des œuvres désintéressées. C’est pourquoi Dieu a un plan destiné à vaincre l’égoïsme, afin que l’homme ne ferme pas son cœur à la générosité. Le Seigneur désire que des offrandes soient faites à des occasions marquées, afin que cette libéralité devienne une habitude et que la générosité soit comprise comme un devoir chrétien. Le cœur qui s’est ouvert à l’occasion d’une offrande ne doit pas avoir le temps de devenir froid et égoïste avant qu’on fasse à nouveau appel à lui. Il faut maintenir un courant constant pour que la source de la générosité ne soit jamais tarie.

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Le dixième du revenu

Dieu a précisé que le dixième de notre revenu lui appartenait. Cela est laissé à la conscience et à la générosité des hommes dont le jugement doit s’exercer librement à cet égard. Mais si l’homme reste libre en face de sa conscience, un plan suffisamment clair est placé devant nous tous. Cependant, il ne doit y avoir aucune contrainte.

Sous la dispensation mosaïque, Dieu a demandé aux hommes de donner le dixième de leurs revenus. Il leur avait confié les biens de cette vie, des talents qu’il fallait faire fructifier et qui devaient lui revenir ensuite. Il réclamait la dîme et cette exigence correspondait au minimum de l’offrande. Il dit: “Je vous donne neuf dixièmes, mais je demande un dixième; cela est à moi.” Quand les hommes retiennent pour eux ce dixième, ils dérobent Dieu. Des offrandes pour le péché et des sacrifices d’actions de grâces étaient aussi demandés et s’ajoutaient à la dîme.

Tout ce que nous retenons pour nous de ce dixième, qui est la part de Dieu, est inscrit dans les livres du ciel comme un vol commis par nous. Lorsque nous avons péché par négligence en cette matière, il ne suffit pas de changer de conduite et de se conformer dès lors au principe établi. Cela n’efface pas dans le livre du ciel le récit de notre infidélité dans l’administration des biens que Dieu nous avait confiés. Il faut encore se repentir de cette gestion infidèle et de la honteuse ingratitude qui a été manifestée.

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“Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez, et vous dites: En quoi t’avons-nous trompé? Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière! Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.” Malachie 3:8-10. Une promesse est contenue dans ce texte: si les dîmes sont apportées à la maison du trésor, la bénédiction de Dieu se répandra sur celui qui obéit.

“Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l’Eternel des armées. Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez un pays de délices, dit l’Eternel des armées.” Versets 11-12. Si tous ceux qui prétendent croire à la vérité donnaient à Dieu la dîme qui lui appartient et se soumettaient à sa volonté, le trésor serait abondamment pourvu des moyens nécessaires à l’avancement de la grande œuvre du salut.

Dieu donne à l’homme neuf dixièmes de son revenu alors qu’il demande seulement un dixième pour alimenter le trésor de sa maison. De même, il a donné à l’homme six jours pour faire son propre travail, mais il s’est réservé le septième. C’est pourquoi, comme le sabbat, la dîme est sacrée. Dieu se l’est réservée. Il accomplira son œuvre sur la terre avec le revenu des biens confiés à l’homme.

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Dieu demandait à son peuple, dans les temps anciens, de se rassembler trois fois par an. “Trois fois par année, tous les mâles d’entre vous se présenteront devant l’Eternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira: à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines et à la fête des tabernacles. On ne paraîtra point devant l’Eternel les mains vides. Chacun donnera ce qu’il pourra, selon les bénédictions que l’Eternel, ton Dieu, lui aura accordées.” Deutéronome 16:16, 17. Pas moins du tiers des revenus était ainsi consacré à des buts religieux.

Chaque fois que le peuple de Dieu, à quelque période que ce soit de l’histoire du monde, a joyeusement et volontiers appliqué ce plan de générosité dans les dons et les offrandes, il a bénéficié de la promesse selon laquelle ses travaux seraient couronnés par la prospérité, dans la mesure même de son obéissance. Lorsque les chrétiens ont ainsi reconnu les exigences de Dieu et s’y sont soumis, leurs greniers ont été abondamment remplis. Mais lorsqu’ils ont dérobé Dieu dans les dîmes et les offrandes, ils ont été amenés à constater qu’ils s’étaient aussi frustrés dans la même proportion, car Dieu limitait ses bénédictions dans la mesure où ils limitaient leurs dons.

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Tatiana Patrasco

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