Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 559-562 Jour 139

Obéir sans réserve

Le Seigneur exige une obéissance implicite à sa loi; mais les hommes sont endormis ou paralysés par les séductions de Satan. Celui-ci leur suggère toutes sortes d’excuses et de subterfuges; il a raison de leurs scrupules, comme lorsqu’il disait à Eve en Eden: “Vous ne mourrez point.” Genèse 3:4. La désobéissance endurcit non seulement le cœur et la conscience du coupable mais elle tend à corrompre la foi des autres. Ce qui paraissait tout d’abord à ceux-ci une grave erreur perd graduellement cet aspect jusqu’à ce que, finalement, ils se demandent si c’est réellement un péché. Inconsciemment, ils se laissent gagner par cette erreur.

Par Samuel, Dieu ordonna un jour à Saül d’aller exterminer les Amalécites ainsi que tout ce qui leur appartenait. Saül n’obéit que partiellement. Il détruisit le menu bétail, mais conserva le meilleur et épargna le roi impie. Le jour suivant, il rencontra le prophète Samuel et lui dit: “Sois béni de l’Eternel! J’ai observé la parole de l’Eternel.” Mais il entendit immédiatement cette réponse: “Qu’estce donc que ce bêlement de brebis qui parvient à mes oreilles, et ce mugissement de bœufs que j’entends?” 1 Samuel 15:13, 14.

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Tout confus, Saül cherchait à se justifier en répondant: “Ils les ont amenés de chez les Amalécites, parce que le peuple a épargné les meilleures brebis et les meilleurs bœufs, afin de les sacrifier à l’Eternel, ton Dieu; et le reste, nous l’avons dévoué par interdit.” Verset 15. Alors Samuel reprit sévèrement le roi, en lui rappelant le commandement formel du Seigneur qui exigeait la destruction de tout ce qui appartenait aux Amalécites. Il fit ressortir sa transgression et lui déclara qu’il avait désobéi au Seigneur. Mais Saül ne voulut pas reconnaître son erreur; il s’excusa en prétendant avoir réservé le meilleur du troupeau pour l’offrir à l’Eternel.

Samuel fut très peiné de cette persistance du roi à refuser de reconnaître et de confesser son péché. Il demanda tristement: “L’Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Eternel? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l’Eternel, il te rejette aussi comme roi.” Verset 22, 23.

Obéir sans tarder

En face du devoir nous ne devons pas hésiter un seul instant. Ne pas obéir immédiatement conduit au doute. Alors l’incrédulité fait son chemin, le jugement est faussé, l’intelligence, obscurcie. Enfin, l’Esprit de Dieu ne touche plus le cœur; on est aveugle au point de penser qu’il n’y a rien à reprendre dans sa vie.

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Le temps de grâce s’achève, et bien peu se rendent compte qu’il leur est accordé afin de se préparer pour l’éternité. Les heures précieuses sont gaspillées: on est absorbé par les affaires de cette terre, par ses plaisirs, par son péché, alors que la loi de Dieu est dédaignée et oubliée. Cependant, toute transgression apporte avec elle sa punition. L’amour du gain conduit à la profanation du sabbat, bien que les exigences du saint jour ne soient ni abrogées ni amoindries. Le commandement de Dieu est clair et indiscutable. Le Seigneur a formellement défendu de travailler le septième jour. Il l’a mis à part comme le jour qui doit être sanctifié.

Beaucoup sont un obstacle pour ceux qui désirent obéir aux commandements de Dieu. Des influences puissantes et subtiles les retiennent dans le monde, mais la force d’en haut peut briser ces chaînes. Le Seigneur ôtera tous les obstacles du chemin de ses fidèles ou il leur donnera la force et le courage de triompher de chaque difficulté, s’ils le désirent vraiment. Tout obstacle disparaîtra devant le désir sincère de faire la volonté de Dieu quoi qu’il en coûte, fût-ce même au prix de sa vie. La lumière divine illuminera ceux qui, dans l’épreuve et la perplexité, vont de l’avant en fixant les regards sur Jésus, l’auteur et le consommateur de la foi.

Autrefois, Dieu a parlé aux hommes par les prophètes et les apôtres. Aujourd’hui, il leur parle par les Témoignages de son Esprit. Jamais le Seigneur n’instruisit son peuple avec plus de soin qu’il ne le fait aujourd’hui. Mais l’Eglise est-elle disposée à écouter ses enseignements? Entendra-t-elle ses reproches, prendra-t-elle garde à ses avertissements? Le Seigneur n’acceptera jamais une obéissance partielle; il n’acceptera pas de compromis.**

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Chapitre 91 — Ne critiquons pas les frères responsables

L’Eglise souffre du manque d’ouvriers désintéressés. Si tous ceux qui ne peuvent résister à la tentation et ne sont pas capables de se conduire sans le secours d’autrui voulaient s’éloigner de…, il y aurait là une atmosphère spirituelle beaucoup plus pure. Ceux qui passent leur temps à découvrir les fautes des autres et se plaisent à relever leurs défaillances ne sont d’aucun secours pour leur entourage, mais constituent un fardeau envers la communauté dont ils font partie.

L’Eglise a besoin, non de fardeaux, mais d’ouvriers sérieux; non de chercheurs de fautes, mais de constructeurs. Des missionnaires sont indispensables dans la cause de Dieu, des hommes qui garderont la forteresse, qui seront résistants comme le fer pour préserver l’honneur de ceux que le Seigneur a placés à la tête de son œuvre et qui feront tout ce qu’ils peuvent pour soutenir l’Eglise dans toutes ses activités, sacrifiant leurs propres intérêts, et même leur vie, si c’est nécessaire. Mais il m’a été montré qu’il sont peu nombreux ceux dans le cœur desquels la vérité opère et qui peuvent soutenir l’épreuve de Dieu. Beaucoup parmi ceux qui ont connu la vérité n’ont pas été transformés par elle. Ils n’ont pas été purifiés de tout égoïsme. Certains se rendent à … avec l’idée de contribuer à l’avancement de l’œuvre, comme beaucoup d’anciens membres, mais ils auront de terribles comptes à rendre au Seigneur, car par léur amour du moi et leurs vies non consacrées, ils sont des obstacles aux progrès de la cause de Dieu.

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La religion n’a une vertu salvatrice que si le caractère de ceux qui prétendent la suivre correspond à leur profession de foi. Le Seigneur a répandu généreusement sa lumière sur son peuple à… Mais Satan y a aussi accompli sa mission: il a utilisé toute sa puissance pour entraver l’œuvre. Il s’est emparé des hommes et des femmes qui sont égoïstes et manquent de consécration, et il en a fait des sentinelles pour surveiller les fidèles serviteurs de Dieu, pour critiquer leurs paroles, leurs actions et leurs mobiles, et pour leur découvrir des fautes. Lorsqu’ils reçoivent des reproches, ils se mettent à murmurer. Par eux, Satan crée la suspicion et la jalousie, il cherche à affaiblir le courage de celui qui est fidèle, à plaire à celui qui n’est pas sanctifié, pour anéantir ainsi les travaux des serviteurs de Dieu.

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Tatiana Patrasco

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