Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 571-574 Jour 142

Frère K., comment osez-vous transgresser un commandement si solennel et si important? Le Seigneur aurait-il fait une exception pour vous? Vous a-t-il dispensé d’obéir à la loi qu’il a donnée au monde? Vos transgressions seraientelles omises dans le livre du ciel? Excusera-t-il votre désobéissance lorsque les nations comparaîtront devant lui au jour du jugement? Ne vous trompez pas vous-même en pensant que votre péché ne recevra pas son châtiment. Votre transgression sera punie par la verge, parce que vous avez reçu la lumière et que vous avez fait le contraire de ce que celle-ci vous indiquait. “Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son Maître, n’a rien préparé et n’a pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups.” Luc 12:47.

Dieu a donné à l’homme six jours pendant lesquels il peut faire tout son travail; mais il réclame pour lui-même un jour, celui qu’il a mis à part et sanctifié. Il l’a donné à l’homme pour qu’il se repose de ses travaux et se consacre à l’adoration et à l’amélioration de sa condition spirituelle. Quel outrage flagrant à la divinité que de s’approprier pour l’employer à son profit un jour que Jéhovah a sanctifié! Y a-t-il une présomption plus grossière pour un homme mortel que de vouloir faire un compromis avec le Tout-Puissant afin de protéger ses pauvres intérêts temporels? C’est aussi terrible de transgresser la loi en s’occupant de ses affaires le jour du sabbat que de le rejeter tout à fait; car c’est faire du commandement du Seigneur une affaire de convenance. “Moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux”, telle est la déclaration qui retentit au milieu des tonnerres du Sinaï. Aucune désobéissance partielle, aucun partage n’est accepté par celui qui a dit que l’iniquité des pères retombera sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui le haïssent, et qui fera miséricorde jusqu’à la millième génération à ceux qui l’aiment et qui gardent ses commandements. Ce n’est pas une petite affaire que de voler son voisin, et grande est la flétrissure attachée à celui qui est reconnu coupable d’un tel forfait. Cependant, tel qui considérerait comme déshonorant de voler son semblable dérobe effrontément son Père céleste du temps béni et mis à part pour un but spirituel.

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Mon cher frère, vos œuvres sont en désaccord avec la foi que vous professez, et votre seule excuse est une pauvre justification de vos convenances. Les serviteurs de Dieu des temps passés ont été appelés à sacrifier leurs vies pour défendre leur foi. Votre manière d’agir est loin de s’harmoniser avec celle des chrétiens qui souffrirent le martyre, qui endurèrent la faim et la soif, la torture et la mort plutôt que de renoncer à leur religion ou de violer les principes de la vérité.

Foi et obéissance

Il est écrit: “Que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres? La foi peut-elle le sauver?” Jacques 2:14. Chaque fois que vous travaillez le jour du sabbat, vous reniez virtuellement votre foi. Les saintes Ecritures nous enseignent que la foi sans les œuvres est morte, et que le témoignage rendu par la vie d’un homme proclame au monde si oui ou non il est fidèle à la foi qu’il professe. Votre conduite fait baisser la loi de Dieu dans l’estime de vos amis mondains. Cela revient à leur dire: “Il est permis d’obéir ou de ne pas obéir aux commandements. Je crois que la loi de Dieu est, d’une certaine manière, obligatoire pour l’homme; mais, après tout, le Seigneur ne tient pas à une stricte obéissance à ses préceptes, et il ne traite pas avec sévérité une transgression occasionnelle.”

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Beaucoup s’excusent de violer le sabbat en se référant à votre exemple. Ils prétendent que si un homme respectable, qui croit que le septième jour est le sabbat, peut travailler ce jour-là quand les circonstances semblent l’exiger, sans doute peuvent-ils faire de même sans être condamnés. Beaucoup d’âmes s’élèveront contre vous au jour du jugement et présenteront votre influence comme une excuse d’avoir violé la loi de Dieu. Bien que ce raisonnement ne justifie pas leur péché, ce sera contre vous quelque chose de terrible.

Dieu a parlé; il veut que l’homme lui obéisse. Il ne demande pas qu’il le fasse quand cela l’arrange. Le Seigneur de gloire n’a pas consulté ses convenances ou son plaisir lorsqu’il a quitté son haut commandement dans les cieux pour devenir un homme de souffrance, acceptant l’ignominie et la mort pour délivrer l’homme des conséquences de sa désobéissance. Jésus est mort, non pour sauver l’homme dans ses péchés, mais de ses péchés. Celui-ci doit abandonner ses erreurs, se charger de sa croix pour suivre le Christ, renier le moi et obéir à Dieu quoi qu’il en coûte.

Jésus a dit: “Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.” Matthieu 6:24. Si nous sommes de vrais serviteurs de Dieu, nous ne nous demanderons pas si nous devons obéir à ses commandements ou nous ne consulterons pas nos intérêts temporels. Si ceux qui croient à la vérité ne sont pas soutenus par leur foi pendant ces jours comparativement paisibles, que feront-ils à l’heure de l’épreuve, quand le décret sera lancé contre tous ceux qui ne voudront pas adorer l’image de la bête et recevoir sa marque sur leur main ou sur leur front? Ces temps solennels ne sont pas éloignés. Au lieu de devenir faibles et irrésolus, les enfants de Dieu devraient se fortifier et s’armer de courage pour le temps de détresse.

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Jésus, notre grand exemple, nous enseigne par sa vie et par sa mort l’obéissance la plus stricte. Il est mort, lui le juste pour les injustes, lui l’innocent pour le coupable, afin de préserver l’honneur de la loi de Dieu et pour éviter que l’homme ne périsse. Le péché est la transgression de la loi. Si le péché d’Adam amena une détresse sans nom et exigea le sacrifice du Fils de Dieu, quel sera le châtiment de ceux qui, cherchant la vérité, mépriseront le quatrième commandement?

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Tatiana Patrasco

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