Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 687-690 Jour 171

Nos sœurs n’ont-elles pas suffisamment de zèle et de courage moral pour se soumettre sans hésitation à ce qu’exige la Parole de Dieu? L’apôtre Paul a donné les directives les plus explicites à cet égard: “Je veux aussi, dit-il, que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu.” 1 Timothée 2:9, 10. Le Seigneur, par son apôtre, parle ici expressément contre l’usage de porter de l’or. Que ceux qui ont de l’expérience soient vigilants à cet égard afin que personne ne s’égare en suivant leur exemple. Cette bague que vous avez au doigt peut être très simple; mais elle est inutile, et en la portant, vous avez une mauvaise influence sur ceux qui vous voient.

Les femmes de nos prédicateurs devraient avoir soin de ne pas s’écarter des enseignements positifs de la Bible. Il en est qui considèrent ces recommandations de l’apôtre comme trop anciennes pour qu’on s’y arrête; mais celui qui les a données comprenait les dangers de notre époque en ce qui concerne les vêtements. Voulez-vous prendre garde à ces avertissements et agir avec sagesse? L’extravagance dans les vêtements augmente sans cesse, et nous n’avons pas encore tout vu! La mode change constamment, et nos sœurs la suivent sans considération de temps et de dépenses. On prodigue en vêtements une quantité d’argent que l’on devrait consacrer à Dieu qui l’a donné… 

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Ceux qui, parmi les observateurs du sabbat, se sont laissé entraîner par l’influence du monde seront mis à l’épreuve. Les dangers des derniers jours nous guettent et nous allons au-devant d’une tribulation dont beaucoup d’entre nous n’ont aucune idée. L’authenticité de.la foi sera éprouvée. Beaucoup imitent le monde dans son orgueil, sa vanité et son amour du plaisir, croyant pouvoir faire cela tout en demeurant chrétiens. Mais ce sont précisément ces choses qui les séparent de Dieu et en font des mondains. Le Christ ne nous a pas donné un pareil exemple. Seuls ceux qui renoncent à eux-mêmes, qui vivent dans la sobriété et dans la piété, sont de vrais disciples du Christ. De telles personnes ne sauraient jouir de la société de ceux qui aiment le monde.

Il en est beaucoup qui se vêtent comme les gens du monde, croyant avoir ainsi une influence sur les incroyants; mais ils commettent une funeste erreur. S’ils veulent avoir une influence salutaire, qu’ils vivent selon ce qu’ils professent être, et qu’ils montrent leur foi par leurs bonnes œuvres, ne craignant pas de faire une distinction entre ce qui est chrétien et ce qui est mondain. Leurs paroles, leurs actes, leurs vêtements doivent rendre témoignage à Dieu. Alors ils exerceront autour d’eux une sainte influence, et même les incroyants reconnaîtront qu’ils ont été avec Jésus. Si quelqu’un désire contribuer à faire discerner la vérité à son prochain, qu’il vive selon sa profession de foi et imite le divin Modèle.

L’orgueil, l’ignorance et la sottise vont toujours ensemble. Le Seigneur est offensé de l’orgueil qui existe chez son peuple. Il est déshonoré par sa manière de se conformer aux modes antihygiéniques, immodestes et dispendieuses.

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La mode gouverne le monde. C’est une maîtresse tyrannique qui oblige souvent celles qui la suivent à supporter les incommodités les plus désagréables. Elle est un impôt des plus ruineux, perçu sans miséricorde. Elle a une puissance fascinatrice; elle est prête à critiquer et à ridiculiser le pauvre s’il ne s’y conforme pas à tout prix, au péril même de sa vie. Satan triomphe de voir ses desseins si bien réussir, et la mort sourit de voir avec quelle folie les femmes détruisent leur santé, avec quel zèle aveugle elles se prosternent devant la mode…

N’est-ce pas une honte pour nos sœurs d’oublier leur piété et leur devoir envers Dieu au point d’imiter les manières de vivre du monde? Nous n’avons aucune excuse, si ce n’est la perversité de nos cœurs charnels. En agissant ainsi, nous n’étendons pas notre influence. C’est une chose si peu en rapport avec notre profession de foi, que cela nous rend ridicules aux yeux des mondains. 

L’orgueil et l’amour du monde manifestés par nos sœurs ont détourné plus d’une âme qui était convaincue de la vérité. La prédication de la vérité présente paraissait claire et harmonieuse, et ceux qui l’entendaient avaient le sentiment qu’ils devraient se charger d’une lourde croix en l’acceptant. Mais lorsqu’ils virent nos sœurs se vêtir avec autant d’ostentation, ils se sont dit: “Ces gens font tout autant de toilette que nous; ils ne peuvent réellement croire ce qu’ils professent, aussi doivent-ils se tromper. S’ils croyaient vraiment que le Christ va bientôt revenir, et que le sort de chaque âme sera bientôt fixé pour la vie ou la mort éternelles, ils ne pourraient consacrer autant de temps et d’argent à se vêtir selon la mode du jour.” Combien de nos sœurs, qui prétendent croire à la vérité, se sont-elles rendu compte du sermon que leurs robes prêchaient?

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Nos paroles, nos actes, nos vêtements sont des prédicateurs vivants, qui rassemblent avec le Christ ou qui dispersent. Ce n’est pas une chose insignifiante et sur laquelle on puisse passer à la légère. La question des vêtements exige qu’on y réfléchisse sérieusement et avec prière. Bien des personnes, qui ne font pas profession de religion, ont senti qu’elles avaient tort de se rendre esclaves de la mode. Mais lorsqu’elles voient des gens qui se prétendent très pieux se vêtir comme les mondains et se plaire dans la compagnie d’amis frivoles, elles pensent qu’il n’y a aucun mal pour elles d’agir de la même manière.

“Nous avons été, dit l’apôtre inspiré, en spectacle au monde, aux anges et aux hommes.” 1 Corinthiens 4:9. Le ciel tout entier s’intéresse à l’influence qu’exercent sur le monde ceux qui se disent disciples du Christ. Mes sœurs, vos vêtements parlent soit en faveur de la vérité, soit en faveur du monde. Souvenez-vous que nous devons tous rendre compte à Dieu de l’influence que nous exerçons.

Nous ne voudrions en aucune manière encourager la négligence dans la façon de se vêtir. Qu’on soit habillé convenablement et décemment. Si l’on ne porte qu’une étoffe ordinaire, qu’elle soit toujours propre et seyante. S’il n’y a pas de plissés, celle à qui appartient la robe peut non seulement épargner quelque argent en la confectionnant elle-même, mais économiser encore bien des petites sommes en la lavant et la repassant. Il est des familles qui s’imposent de lourdes charges en habillant leurs enfants selon la mode. Quelle perte de temps! Les petits enfants seraient très agréables à voir s’ils étaient vêtus simplement et proprement, sans plissés ni garnitures. Les mères se donnent tellement de mal pour laver et repasser ces sortes de vêtements à la mode, que c’est pour elles un véritable fardeau.

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