Sans la foi il est impossible de plaire a Dieu, car “tout ce qui n’est pas le produit d’une conviction est péché”. Romains 14:23. La foi véritable n’est pas un simple assentiment a des doctrines, elle agit par amour et elle purifie l’âme. L’humilité, la douceur et l’obéissance ne sont pas la foi, mais elles en sont les fruits. Il vous faut acquérir ces grâces a l’école du Christ. Vous ne connaissez pas les sentiments et les principes du ciel; ce langage vous est presque étranger. L’Esprit de Dieu plaide encore en votre faveur; mais je crains fort, et cela m’afflige, que vous ne preniez garde a la voix qui vous appelle depuis des années. J’espere que vous écouterez cette voix, que vous reviendrez a d’autres sentiments et que vous vivrez en Dieu.
Avez-vous l’impression que c’est un trop grand sacrifice que de donner votre pauvre personne indigne a Jésus? Choisiriez-vous l’esclavage du péché et la mort plutôt que de voir votre vie séparée du monde et unie au Christ par les liens de l’amour? Jésus vit encore pour intercéder en notre faveur. Cette pensée devrait faire jaillir chaque jour la gratitude de nos cours. Celui qui se rend compte de sa culpabilité et de sa faiblesse peut venir au Seigneur tel qu’il est et recevoir sa bénédiction. La promesse est pour lui s’il veut la saisir par la foi. Mais celui qui est riche, honorable et juste a ses propres yeux, appelant le mal bien et le bien mal, ne peut pas demander et recevoir, car il n’éprouve aucun besoin. Il se croit comblé et ne se rend pas compte qu’il est dénué de tout.
Si vous vous alarmiez pour vos propres âmes, si vous cherchiez Dieu avec soin, il se laisserait trouver par vous; mais il n’acceptera pas la repentance d’un cour partagé. Si vous consentez a délaisser vos péchés, il est toujours pret a vous pardonner. Voulez-vous maintenant vous abandonner a lui? Voulez-vous regarder au Calvaire et vous demander: “Jésus a-t-il fait ce sacrifice pour moi? A-t-il souffert l’humiliation, le blâme et l’opprobre; a-t-il subi la mort cruelle de la croix parce qu’il désirait me sauver de la souffrance, du péché, de l’horreur du désespoir et me rendre ineffablement heureux dans son royaume?” Regardez a celui que vos péchés ont percé, et dites: “Le Seigneur aura ma vie a son service. Je ne m’unirai plus a ses ennemis; je ne preterai plus mon influence a ceux qui se révoltent contre son gouvernement. Tout ce que je suis et tout ce que je possede, c’est encore trop peu pour le consacrer a celui qui m’a aimé au point de donner sa vie pour moi — tout son etre divin pour un pécheur perdu.” Séparez-vous du monde, soyez tout entier du côté du Seigneur, portez le combat aux portes de la ville et vous remporterez de glorieuses victoires.
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Heureux celui qui prend garde aux paroles de vie éternelle. Guidé par “l’Esprit de vérité”, il sera conduit dans toute la vérité. Il ne sera pas aimé, honoré et loué par le monde; mais il sera précieux aux yeux du ciel. “Voyez quel amour le Pere nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes! Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu.” 1 Jean 3:1.
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Chapitre 23 — Les responsabilités du médecin
“La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse.” Psaumes 111:10. Quelle que soit leur profession, les hommes ont besoin de la sagesse divine; mais le médecin en a besoin tout particulierement, a cause de ses contacts avec toutes sortes de gens et toutes sortes de maladies. Il occupe une position qui comporte meme plus de responsabilités que celle du prédicateur de l’Evangile. Il est appelé a coopérer avec le Christ; il doit avoir de solides principes religieux et vivre en étroite communion avec le Dieu de toute sagesse. S’il prend conseil du Seigneur, il pourra compter sur l’aide du grand Médecin, et il devra agir avec la plus grande prudence de crainte de faire du tort par maladresse a l’une des créatures de Dieu. Il sera fermement attaché aux principes et il se montrera bon et courtois envers tout le monde. Il sentira la responsabilité de sa charge et il prouvera par sa maniere d’agir qu’il est animé par des mobiles purs, désintéressés et par le désir d’honorer la doctrine du Christ en toutes choses. Un tel médecin aura une dignité toute céleste et il sera un puissant agent du bien dans le monde. S’il n’est pas apprécié par ceux qui ne vivent pas en communion avec Dieu, le ciel l’honorera. Aux yeux du Seigneur, il sera plus précieux que l’or, meme celui d’Ophir…
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Il y a plusieurs manieres de pratiquer l’art de guérir, mais il n’y en a qu’une approuvée par le Seigneur. Les remedes de Dieu sont les simples agents naturels qui ne nuisent pas a l’organisme et ne l’affaiblissent pas par leurs propriétés actives. L’air pur et l’eau, la propreté, une alimentation convenable, une vie pure et une ferme confiance en Dieu, sont des remedes dont la carence fait mourir des milliers de gens. Malheureusement ces remedes ne sont plus de mode parce que leur emploi judicieux exige un travail qui n’est pas apprécié.
L’air frais, l’exercice, l’eau pure, un appartement propre et agréable sont a la portée de tous sans couter beaucoup, alors que les médicaments coutent cher tant par la dépense que par l’effet qu’ils produisent sur l’organisme.
Le médecin chrétien ne doit pas arreter son travail a la guérison des maladies corporelles; ses efforts doivent s’étendre a celles de l’esprit pour le salut de l’âme. Si sa tâche ne consiste pas précisément a présenter le côté théorique de la vérité, a moins qu’on ne le questionne a ce sujet, il peut diriger la pensée de ses malades vers le Christ. Les leçons du divin Maître sont toujours appropriées a leur objet. Le médecin devrait attirer l’attention du patient sur les themes toujours nouveaux de l’amour et de la sollicitude de Dieu, sur sa sagesse et sa bonté telles qu’elles sont manifestées dans ses ouvres. L’esprit pourra alors etre dirigé de la contemplation de la nature a celle de Dieu, et amené vers le ciel que le Sauveur a préparé pour ceux qui l’aiment.