Atteindre des classes plus elevees
On a commis une faute en ne cherchant pas a présenter la vérité aux pasteurs et a la classe supérieure de la société. On a beaucoup trop évité les gens qui ne sont pas de notre foi. S’il est vrai que nous ne devrions pas les fréquenter au point de recevoir leur empreinte, il y a cependant partout des âmes sinceres pour lesquelles nous devrions travailler avec prudence, sagesse, intelligence et amour. Un fonds devrait etre créé pour former des hommes et des femmes en vue du travail parmi les classes élevées de la société, ici et dans d’autres pays. On a beaucoup trop parlé de s’abaisser au niveau de l’esprit ordinaire. Dieu désire des hommes de talent et de bon jugement, des hommes qui sachent le poids des arguments et qui cherchent la vérité comme on cherche un trésor caché. Ces hommes pourront atteindre non seulement les classes moyennes, mais l’élite de la société; ils ne cesseront de sonder l’Ecriture, pleinement conscients du caractère des responsabilités qui reposent sur eux, et ils donneront une preuve évidente de leur appel au ministere.
La penurie d’ouvriers de talent
Nous avons trop peu d’ouvriers qualifiés dans les différentes branches de la cause. De nouvelles entreprises doivent etre mises sur pied. Il nous faut des ouvriers capables pour établir des plans grâce auxquels les âmes qui sont dans les ténebres de l’erreur pourront etre touchées. Il nous faut l’intelligence d’esprits divers, mais si les idées de ces derniers ne correspondent pas aux nôtres, nous ne devrions pas penser qu’ils sont dans l’erreur. Il nous faut faire des plans plus vastes pour la formation de ceux qui doivent. precher le message. Ceux qui croient a la vérité et qui l’aiment ont agi noblement en donnant de leurs biens pour soutenir les différentes branches de l’ouvre, mais il y a une grande pénurie d’ouvriers capables.
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Il n’est pas sage de dépenser nos fonds pour ouvrir de nouveaux champs tandis qu’on fait si peu pour préparer ceux qui doivent les occuper. L’ouvre de Dieu ne doit pas etre retardée a cause du manque d’ouvriers. Dieu appelle a son service des hommes cultivés, qui étudient la Bible, aiment la vérité qu’ils portent a d’autres, et dans la vie et le caractère desquels cette vérité est agissante. Il nous faut des hommes qui aiment Jésus, qui sont attachés a lui et apprécient le sacrifice infini qui a été consenti en faveur de l’humanité déchue. Il nous faut des levres que le feu sacré aura touchées, des cours purifiés de la souillure du péché. Ceux dont la piété est superficielle et qui ambitionnent d’etre considérés comme les premiers et les meilleurs ne sont pas des hommes pour notre temps. Ceux qui pensent plus a leur volonté qu’a l’ouvre sont indésirables.
Nos églises ne reçoivent pas les enseignements qui les aideraient a marcher en toute humilité d’esprit, a mettre de côté l’orgueil de vouloir paraître, et a travailler pour la parure intérieure. L’efficience de l’Eglise est précisément ce que la font le zele, la pureté, le renoncement au moi et le travail intelligent de ses ministres. Un esprit missionnaire actif devrait caractériser chacun de ses membres. Il faut a ceux-ci une piété plus profonde, une foi plus forte, une vision plus large. Ils doivent accomplir un travail personnel plus sérieux. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une religion vivante. Un seul individu, possédant une large conception du devoir, dont l’âme serait en communion avec Dieu et qui déborderait de zele pour le Christ, exercerait une influence puissante pour le bien. Un tel ouvrier n’étanche pas sa soif a une eau trouble, polluée, mais il boit a longs traits les eaux pures de la source. Ainsi, il peut apporter a l’Eglise un nouvel esprit et une nouvelle puissance.
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A mesure que la pression du dehors augmente, Dieu désire que son Eglise soit rendue vivante par les vérités sacrées et solennelles auxquelles elle croit. L’Esprit saint venu d’en haut, agissant avec les fils et les filles de Dieu, surmontera les obstacles et occupera contre l’ennemi les positions élevées. Dieu a de grandes victoires en réserve pour son peuple qui aime la vérité et qui garde ses commandements. Déja les champs blanchissent pour la moisson. Dans la vérité qui nous a été révélée se trouvent des lumieres et des dons riches et précieux, mais les hommes et les femmes n’ont été ni instruits, ni disciplinés pour travailler dans les champs qui murissent rapidement.
Dieu sait avec quelle fidélité et avec quel esprit de consécration chacun accomplit sa mission. Dans cette grande ouvre il n’y a pas de place pour l’indolence et pour l’indulgence de soi, pas de place pour ceux qui sont incapables de travailler avec succes ou que ce soit, pas de place pour les hommes au cour partagé qui ne sont pas fervents d’esprit et qui ne sont pas prets a affronter les difficultés, l’opposition, le reproche ou la mort a cause de l’amour du Christ. Le service du Sauveur ne convient pas aux paresseux. Il existe aussi une catégorie d’hommes qui veulent precher; mais ils sont négligés, mal tenus et irrévérencieux. Mieux vaudrait pour eux cultiver la terre que precher la vérité sacrée du Seigneur.
Les jeunes gens devront bientôt se charger des fardeaux que portent les aînés. Nous avons perdu du temps en négligeant de mettre les jeunes en avant et de leur donner une instruction plus complete et plus solide. L’ouvre avance sans cesse et nous devons obéir a l’ordre qui nous dit: “Allez de l’avant!” Beaucoup de bien pourrait etre fait par les jeunes qui sont affermis dans la vérité, qui ne se laissent ni influencer, ni détourner du devoir par leur entourage, mais qui marchent avec Dieu, priant beaucoup et faisant les efforts les plus sinceres pour recueillir toute la lumiere possible. L’ouvrier devrait etre pret a mettre en ouvre les facultés mentales et morales les plus hautes que la nature, la culture et la grâce de Dieu lui ont données. Mais son succes sera proportionné au degré de consécration et de renoncement qu’il apportera dans son travail plutôt qu’aux dons naturels ou acquis. Les efforts les plus sérieux et les plus constants doivent etre faits pour acquérir une formation en vue du service. Mais a moins que Dieu n’opere de concert avec les efforts humains, rien ne pourra etre accompli. Le Christ déclare: “Sans moi vous ne pouvez rien faire.” Jean 15:5. La grâce divine est le grand élément de la puissance du salut. Sans elle, tous les efforts sont vains; sa coopération est indispensable, meme avec les efforts humains les plus sinceres et les plus grands pour inculquer la vérité.
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Notre besoin de maitres qualifies
Il faut a la cause de Dieu des hommes qui possedent de hautes qualités morales et a qui on puisse confier l’éducation des autres, des hommes a la foi solide, doués de tact et de patience, qui marchent avec le Sauveur, qui s’abstiennent de l’apparence meme du mal et qui restent en si étroite communion avec Dieu qu’ils pourront etre des porte-lumiere. Ce qu’il faut a la cause de Dieu, ce sont des chrétiens véritables. Les impressions produites par de tels hommes seront indélébiles, et leur enseignement subsistera durant l’éternité. Ce que l’on a négligé de préparer risque de ne jamais etre fait. Qui veut entreprendre cette ouvre?