Témoignages pour l’Eglise, vol. 3 p. 430- 433 Jour 447

Les extremes dans le regime

Certains adventistes, tout en s’abstenant consciencieusement d’aliments malsains, négligent de s’accorder les éléments nécessaires au soutien de leur corps. Ceux qui poussent à l’éxtrême la réforme sanitaire courent le danger de préparer des plats insipides dont on ne peut se satisfaire. Les aliments doivent être préparés de telle manière qu’ils soient appétissants en même temps que nourrissants. Il ne faut pas refuser à notre organisme ce dont il a besoin. J’emploie un peu de sel, et je l’ai toujours fait, parce que ce dernier, loin d’être nuisible, est indispensable au sang. Les légumes devraient être rendus appétissants par un peu de crème ou de lait, ou d’un équivalent.

Bien que des avertissements aient été donnés contre les dangers de l’usage du beurre et d’une grande consommation d’œufs par de petits enfants, il ne faut cependant pas considérer comme une violation de nos principes l’emploi d’œufs de poules qui sont bien soignées et convenablement nourries. Ceux-ci possèdent des propriétés qui combattent efficacement certains poisons.

D’aucuns, en s’abstenant de lait, d’œufs et de beurre, ont négligé d’assurer à leur organisme une nourriture suffisante. Ils se sont affaiblis au point de ne plus pouvoir travailler, et ils ont jeté le discrédit sur la réforme sanitaire. C’est ainsi que l’œuvre que nous nous sommes efforcés d’établir solidement a été compromise par des bizarreries que le Seigneur n’a pas exigées, et les énergies de l’Eglise en ont été paralysées. Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de tels excès. L’Evangile doit réconcilier une race pécheresse, amener riches et pauvres ensemble aux pieds de Jésus.

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Le temps viendra où il se peut que nous devions proscrire des aliments dont nous usons aujourd’hui, tels que le lait, la crème et les œufs. Mais il n’est pas nécessaire de nous créer des difficultés par des restrictions prématurées et exagérées. Attendez que les circonstances l’exigent et que le Seigneur ouvre la voie.

Ceux qui veulent proclamer avec succès les principes de la réforme sanitaire doivent prendre la Parole de Dieu pour guide et pour conseiller. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront faire un bon travail. Ne donnons jamais un mauvais exemple au sujet de la réforme sanitaire en négligeant de prendre des aliments saints et appétissants au lieu et place d’aliments nuisibles auxquels nous avons renoncé. N’encouragez d’aucune manière le désir d’user de stimulants. Ne prenez que des aliments simples, sains, et remerciez le Seigneur constamment pour les principes de la réforme sanitaire. En toutes choses, pratiquez la droiture et la fidélité, et vous remporterez de précieuses victoires.

Le regime en differents pays

Tout en combattant la gloutonnerie et l’intempérance, il faut reconnaître les conditions auxquelles la famille humaine est assujettie. Dieu a pourvu aux besoins des hommes qui vivent dans les différentes parties du monde. Que ceux qui désirent collaborer avec le Seigneur réfléchissent sérieusement avant de spécifier de quels aliments on doit ou on ne doit pas faire usage. Il faut entrer en contact avec les masses. Si la réforme était enseignée sous sa forme extrême à ceux qui ne peuvent l’adopter à cause des circonstances particulières où ils se trouvent, il en résulterait plus de mal que de bien. Lorsque je prêche l’Evangile aux pauvres, je suis chargée de leur dire de prendre ce qui est le plus nourrissant. Je ne puis leur conseiller: “Vous ne devez manger ni œufs, ni lait, ni crème. N’employez pas de beurre en préparant vos aliments.” L’Evangile doit être prêché aux pauvres, mais le temps n’est pas encore venu de prescrire le régime le plus sévère.

Un mot a ceux qui hesitent

Les prédicateurs qui se croient libres de satisfaire leurs appétits sont loin de l’idéal qui nous est proposé. La volonté de Dieu est qu’ils soient convaincus de la réforme sanitaire et se conforment à la lumière qui a été donnée à ce sujet. Je suis attristée lorsque je constate que ceux qui devraient être zélés pour les principes sanitaires n’ont pas encore adopté la bonne manière de vivre. Je demande au Seigneur de leur montrer la grande perte qu’ils subissent. Si les choses étaient ce qu’elles doivent être parmi ceux qui édifient l’Eglise, nous ferions deux fois plus pour Dieu.

Conditions de l’exaucement des prieres

Pour obtenir et conserver la pureté, les Adventistes du Septième Jour doivent posséder dans leurs cœurs le Saint-Esprit. Le Seigneur m’a montré que quand l’Israël spirituel s’humiliera devant lui et bannira toute souillure, il écoutera ses prières en faveur des malades, et donnera de l’efficacité aux remèdes. Les efforts de l’homme sont bénis, lorsqu’il fait tout ce qu’il peut, avec foi, pour combattre la maladie, employant les simples méthodes de traitements que le Seigneur a indiquées.

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Si, après avoir reçu tant de lumière, le peuple de Dieu cultive de mauvaises habitudes, s’il recherche sa propre satisfaction et s’oppose à la réforme, il en subira inévitablement les conséquences. Dieu ne préservera pas miraculeusement ceux qui sont décidés à satisfaire à tout prix leur appétit perverti. Ils se “coucheront dans la douleur”. Ésaïe 50:11. Les présomptueux qui disent: “Dieu m’a guéri, il n’est pas nécessaire que je m’impose un régime; je puis manger et boire à ma guise”, auront bientôt besoin, dans leur corps et dans leur âme, de la puissance guérissante de Dieu. Ce n’est pas parce que le Seigneur vous a miséricordieusement guéris que vous pouvez imiter les pratiques du monde. Conformez-vous à l’ordre du Christ, après ses guérisons: “Va, et ne pèche plus.” Jean 8:11. Il ne faut pas que l’appétit soit votre dieu.

Le Seigneur avait promis à Israël que s’il s’attachait à lui et lui obéissait en toutes choses, il le préserverait de toutes les maladies dont il avait frappé les Egyptiens. Mais cette promesse était conditionnelle. Si les Israélites avaient suivi les instructions reçues, et tiré profit de leurs avantages, ils auraient été pour le monde une leçon de choses par leur santé et leur prospérité. Mais ils ne réalisèrent pas le dessein que Dieu s’était proposé à leur égard, et ils perdirent ainsi les bénédictions qui leur étaient réservées. Néanmoins, Joseph, Daniel, Moïse, Elie, et tant d’autres nous ont laissé de nobles exemples des résultats que l’on peut obtenir en se conformant aux règles établies. La même fidélité produira aujourd’hui des résultats semblables. C’est à nous que s’adressent ces paroles: “Vous êtes une race élue,* un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.” 1 Pierre 2:9.

Abandon et repos

Ils sont nombreux ceux qui se privent des bienfaits du Seigneur en ce qui concerne la santé et les dons spirituels. Ils luttent pour obtenir des victoires et des bénédictions particulières en vue d’accomplir de grandes choses; mais pour atteindre ce but, ils croient devoir être toujours en prière et dans les larmes. Ce n’est que lorsqu’ils s’appliqueront à sonder les Ecritures pour connaître la volonté divine, afin de s’y soumettre sans réserve, qu’ils trouveront le repos du cœur. Toutes leurs angoisses, toutes leurs larmes, toutes leurs luttes ne sauraient leur assurer les bénédictions après lesquelles ils soupirent. Qu’ils abandonnent le moi entièrement, et fassent ce qui se présente à eux, tout en s’appropriant la grâce abondante du Seigneur promise à tous ceux qui la réclament avec foi.

“Si quelqu’un veut venir après moi, a dit Jésus, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive.” Luc 9:23. Imitons la simplicité et le renoncement de l’homme du Calvaire par la parole et une vie sainte. Il s’approche tout près de ceux qui se consacrent à lui. Si jamais il y eut une époque où il était nécessaire que l’esprit de Dieu travaille dans nos cœurs, c’est bien maintenant. Saisissons-nous de la puissance divine, afin de pouvoir vivre dans la sainteté et le renoncement.*

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Tatiana Patrasco

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