Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 523-526 Jour 130

Les nouveaux convertis

Lorsque des âmes se sont converties à la vérité, il faut s’en occuper. Le zèle de certains prédicateurs pour ces âmes semble cesser aussitôt qu’ils ont réussi à les gagner. Ils ne comprennent pas que ces nouveaux convertis ont besoin qu’on s’occupe d’eux avec sollicitude, qu’on les aide, qu’on les encourage. Il ne faut pas les laisser seuls, en proie aux tentations les plus puissantes de Satan. On doit faire leur éducation en ce qui concerne leurs nouveaux devoirs, les accompagner le long du chemin, leur rendre visite et prier avec eux. Ces âmes ont besoin de la nourriture appropriée, au temps convenable.

Rien d’étonnant que certains de ces nouveaux convertis se découragent, traînent le long du chemin et deviennent la proie des loups ravisseurs. Satan est sur leurs traces. Il envoie ses suppôts afin de ramener dans ses rangs les âmes qui lui ont échappé. Il faudrait des pères et des mères pour prendre soin de ces nouveau-nés, les porter sur leur cœur et les encourager, prier pour eux afin que leur foi ne défaille pas.

La prédication n’est qu’une petite partie de l’œuvre qui doit être accomplie pour le salut des âmes. L’Esprit de Dieu convainc les pécheurs de vérité et les place au sein de l’Eglise. Les prédicateurs doivent faire leur part, mais ils ne peuvent accomplir la tâche qui incombe à l’Eglise. Dieu demande à celle-ci de s’occuper de ceux qui sont jeunes dans la foi et l’expérience chrétienne, de leur rendre visite, non pour bavarder à tort et à travers, mais pour prier avec eux et leur adresser des paroles qui soient comme “des pommes d’or dans un panier d’argent”.

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Nous avons tous besoin d’étudier le caractère et le comportement des humains afin de savoir comment il convient de s’adresser judicieusement aux différentes sortes d’esprits. Ainsi, nous utiliserons pour le mieux les occasions que nous aurons de faire comprendre aux gens la Parole de Dieu et de leur montrer ce que doit être la vie chrétienne. Lisons la Bible avec eux et détournons leurs esprits des réalités terrestres pour les attirer sur les réalités éternelles. C’est le devoir des enfants de Dieu d’être des missionnaires et d’aller à ceux qui ont besoin d’être aidés. Si quelqu’un est assailli par la tentation, il faudra agir envers lui avec ménagement et sagesse; car il y va de sa destinée éternelle, aussi nos paroles et notre conduite seront-elles une odeur de vie donnant la vie, ou une odeur de mort donnant la mort.

Parfois, se présente un cas qui doit être étudié dans un esprit de prière. Il faut montrer à la personne en cause son vrai caractère et lui faire comprendre quels sont ses dispositions et son tempérament, lui révéler ses infirmités. Si l’affaire est sagement traitée, si on peut toucher le cœur par un comportement plein de sagesse et de patience, alors la personne en question sera désormais liée au Christ par des liens solides et on l’aura amenée à se confier en Dieu. Lorsqu’un travail de ce genre a été accompli, il y a de la joie dans les parvis célestes, car une âme précieuse a été arrachée à Satan et sauvée de la mort. Cela ne vaut-il pas la peine de travailler intelligemment au salut des âmes? Le Christ a sacrifié sa propre vie pour elles; ses disciples dirontils: “Suis-je le gardien de mon frère?” Ne travailleronsnous pas à l’unisson avec le Maître? Ne comprendrons-nous pas toute la valeur des âmes pour lesquelles le Sauveur est mort?

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S’occuper des enfants

On a fait quelques efforts pour instruire les enfants, mais c’est encore insuffisant. Nos Ecoles du Sabbat devraient être plus intéressantes. Les écoles publiques ont beaucoup amélioré leurs méthodes d’enseignement durant ces dernières années. Des leçons de choses, des images, des tableaux noirs sont utilisés pour rendre l’enseignement plus clair aux jeunes. Ainsi, les vérités bibliques doivent être rendues simples et attrayantes pour l’esprit actif des enfants.

Les parents que l’on ne pourrait atteindre d’aucune autre façon le sont fréquemment grâce aux enfants. Ce que ceux-ci auront appris à l’Ecole du Sabbat, ils l’introduiront dans le cercle de la famille. Mais il en est peu parmi nous qui semblent comprendre l’importance de cette branche de l’œuvre. Les méthodes pédagogiques adoptées avec tant de succès dans les écoles publiques pourraient être employées avec des résultats semblables dans les Ecoles du Sabbat, amenant ainsi les enfants à Jésus et leur donnant l’instruction biblique nécessaire. Cela dépassera de beaucoup l’excitation religieuse d’un caractère émotionnel, qui se dissipe aussi rapidement qu’elle est née.

Il faut aimer le Christ davantage. Il faut plus de foi pour faire l’œuvre que nous croyons devoir être accomplie avant la venue du Christ. Il faut plus de renoncement et de sacrifice de soi, utilisés dans la bonne direction. Etudions avec réflexion et prière les meilleures méthodes de travail et faisons des plans judicieux. Il y a parmi nous des esprits inventifs qu’il faut mettre à l’œuvre dans le sens de leurs qualités. Des succès étonnants suivront les efforts intelligents et bien dirigés.

Reunions de prière

Les réunions de prière pourraient être beaucoup plus intéressantes si elles étaient mieux dirigées. Beaucoup viennent écouter une prédication, mais négligent ces réunions. Là aussi il faut demander à Dieu la sagesse afin que celles-ci soient intéressantes et attrayantes. Les gens ont faim du pain de vie. S’ils savent pouvoir le trouver à la réunion de prière, ils y viendront.

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De longs discours verbeux et des prières de même ordre n’ont leur place nulle part, et surtout pas à la réunion de prière. Ceux qui se mettent en avant et sont toujours prêts à parler empêchent les timides de rendre leur témoignage. Ce sont les esprits les plus superficiels qui ont toujours le plus à dire. On entend alors des prières machinales et sans fin, qui fatiguent les anges aussi bien que les hommes qui les écoutent. Nos prières doivent être courtes et aller directement au but. Que les requêtes longues et fatigantes soient gardées pour la prière privée, s’il est des gens qui ont de telles prières à prononcer. Ouvrons nos cœurs à l’Esprit de Dieu et il balaiera tout formalisme desséchant.

Pouvoir de la musique

La musique a une grande puissance pour le bien, mais nous sommes loin d’en tirer tout le parti possible. Le chant vient généralement par impulsion et en certaines occasions spéciales. Parfois on chante n’importe comment et la musique n’a pas l’effet recherché sur ceux qui l’écoutent. Celleci devrait être belle, pathétique et puissante. Que les voix s’élèvent en des chants de louange et d’adoration. Faites appel si vous le pouvez à la musique instrumentale, afin que des mélodies harmonieuses montent vers le ciel en offrande agréable à Dieu.

Mais il est souvent plus difficile encore de discipliner les chanteurs et de les faire chanter dans le sens voulu, que d’améliorer les habitudes de ceux qui prient et qui exhortent. Beaucoup de gens veulent se conduire à leur guise, s’opposant aux conseils qu’on leur donne et n’acceptant qu’avec impatience d’être dirigés. Or, dans ce domaine, il faut des plans mûris. Au service de Dieu, le sens commun est une chose excellente. L’intelligence doit être consacrée au Christ et il faut trouver les meilleurs moyens pour le servir. L’église qui s’efforce à faire du bien autour d’elle en pratiquant la vérité et en cherchant à sauver les âmes, sera une puissance dans le monde si elle se laisse conduire par l’Esprit-Saint. On ne peut être négligent lorsqu’il s’agit de travailler pour l’éternité.

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Tatiana Patrasco

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