Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 531-534 Jour 132

La fermeté, une necessité

Certains membres de l’Eglise ont besoin de s’appuyer fermement sur les piliers de notre foi, de trouver le roc sur lequel ils bâtiront au lieu de se laisser entraîner par les excitations et les impulsions du moment. Il y a des dyspeptiques spirituels dans l’Eglise. Certains se sont mutilés euxmêmes et leur débilité spirituelle est le résultat de leur attitude irrésolue. Jetés çà et là par tout vent de doctrine, ils sont souvent dans le trouble et dans l’incertitude parce qu’ils se laissent guider uniquement par leurs sentiments. I’ls recherchent cette excitation des sens et ont toujours faim et soif de quelque chose de nouveau et de différent; leur foi est abusée par des doctrines étranges. Ils sont sans utilité pour la cause de Dieu.

Le Seigneur veut des hommes et des femmes stables, bien décidés, sur lesquels on puisse compter à l’heure du danger et de l’épreuve, solidement enracinés et fondés dans la vérité, comme le sont les collines éternelles; des chrétiens qui ne penchent pas tantôt à droite, tantôt à gauche, mais qui vont de l’avant sans se laisser détourner de leur but. Mais il en est qui, au moment du danger, doivent presque toujours être cherchés dans les rangs de l’ennemi et qui n’ont d’influence que pour le mal. Ils ne sentent pas l’obligation morale de mettre toutes leurs forces du côté de la vérité à laquelle ils prétendent croire. De telles personnes seront rétribuées selon leurs œuvres.

Ceux qui font peu de choses pour le Sauveur en faveur du salut des âmes et qui ne s’efforcent pas de marcher avec droiture devant Dieu, ceux-là n’acquerront que peu de vigueur spirituelle. Il nous faut sans cesse exercer nos forces si nous voulons qu’elles augmentent. De même que la maladie résulte de la violation des lois de la nature, de même l’anémie spirituelle provient d’une continuelle transgression de la loi de Dieu, même si les transgresseurs prétendent en garder tous les commandements.

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Il faut nous tenir plus près du Seigneur, être en communion toujours plus étroite avec le ciel, agir suivant les principes de la loi, dans les moindres détails de notre vie quotidienne: alors nous serons en pleine vigueur spirituelle. Dieu a donné à ses serviteurs des talents qui doivent être employés pour sa gloire, et non gaspillés ou laissés sans emploi. Il leur a donné la lumière et la connaissance de sa volonté pour qu’ils la communiquent à d’autres afin que par là nous devenions de réelles sources de lumière. Si nous n’exerçons pas nos forces spirituelles, nous nous affaiblissons, de même que les membres d’un malade deviennent sans force quand il est obligé de rester longtemps inactif. C’est l’exercice qui rend fort.

Le service chrétien

Rien ne donne une plus grande force spirituelle, rien n’augmente autant la ferveur, la profondeur et l’acuité des sentiments que de s’occuper des malades et des désespérés, en les aidant à discerner la lumière et à mettre leur foi en Jésus. Il y a des devoirs désagréables qu’il faut bien que quelqu’un fasse, sinon des âmes seraient abandonnées à leur perte. Les chrétiens trouveront de riches bénédictions en s’acquittant de ces tâches, si ingrates soient-elles. Pour sauver les âmes, le Christ a abandonné son séjour de pureté et de gloire et est venu habiter parmi les hommes, dans un monde endurci par le crime, la violence et l’iniquité. Ceux qui ont été l’objet d’un amour si merveilleux et d’un abaissement jamais égalé s’excuseront-ils de mener une vie égoïste? Choisiront-ils leur propre plaisir, suivront-ils leurs propres inclinations pour laisser les âmes périr dans les ténèbres parce qu’ils ne veulent pas risquer d’être déçus et rebutés en travaillant au salut de leurs semblables? Le Christ a payé d’un prix infini la rédemption de l’homme. Diront-ils: “Seigneur, je ne veux pas travailler dans ta vigne; excuse-moi, je te prie”?

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Dieu appelle ceux qui dans Sion se sentent à l’aise, afin qu’ils se réveillent et qu’ils se mettent à l’action. N’entendront-ils pas la voix du Maître? Il a besoin de serviteurs fidèles, d’hommes de prière, qui consentent à semer le long des eaux. Ceux qui se mettront à ce travail seront surpris de constater que les épreuves, résolument supportées au nom et avec la force de Jésus, les rendront fermes dans la foi et leur donneront un nouveau courage. Sur le sentier de l’humble obéissance se rencontrent la sécurité et la force, le réconfort et l’espérance. Mais la récompense ne sera pas le lot de ceux qui ne veulent rien faire pour le Maître. La faiblesse de leurs mains ne leur permettra pas de saisir le bras du Tout-Puissant, leurs genoux vacillants ne pourront les soutenir aux jours de l’adversité. Ceux qui lisent leur Bible et travaillent pour le Christ recevront une glorieuse rétribution, et entendront résonner ces paroles: “C’est bien, bon et fidèle serviteur;… entre dans la joie de ton maître.” Matthieu 25:21.*

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Tatiana Patrasco

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