Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 595-598 Jour 148

Le puissant argument de la croix convaincra de péché. L’amour de Dieu envers le pécheur, exprimé dans le don de son Fils qui souffrit l’ignominie et la mort pour que nous puissions obtenir la vie éternelle, doit faire l’objet de l’étude de toute une vie. Je vous demande d’étudier à nouveau la croix du Christ. Il en est que l’orgueil et la vanité poussent à désirer ardemment être applaudis par les hommes et remarqués parmi leurs compagnons de service. Mais combien les honneurs terrestres les plus élevés paraîtraient insignifiants s’ils pouvaient être comparés à la valeur infinie du don consenti par le Fils de Dieu, lui qui a accepté d’être rejeté, méprisé et bafoué par ceux-là mêmes qu’il était venu sauver!

Nos devoirs sont exposés dans la Parole de Dieu. Si nous nous y conformons, nous serons humbles, séparés du monde et gardés de l’apostasie des églises populaires. Le lavement des pieds et la sainte Cène devraient être pratiqués plus fréquemment. Jésus nous a donné un exemple et nous a recommandé de faire ce qu’il a fait. J’ai vu que cet exemple devrait être suivi aussi exactement que possible. Cependant, des frères et des sœurs n’ont pas toujours agi comme ils l’auraient dû, et il en est résulté une certaine confusion. Dans de nouveaux endroits, le lavement des pieds doit être introduit avec prudence, surtout là où les gens ne sont pas très familiers avec l’exemple et les enseignements du Christ, et ont des préjugés à cet égard. Beaucoup d’âmes honnêtes, influencées par des hommes en qui elles avaient confiance, sont pleines de préjugés à ce sujet. Il faut pratiquer l’ordonnance du Seigneur en temps voulu et d’une manière convenable. 1 — Early Writings, 116, 117 (1854).*

Chapitre 96 — Le jugement

Au matin du 23 octobre 1879, vers deux heures, l’Esprit du Seigneur reposa sur moi et je contemplai les scènes du jugement à venir. Les mots me manquent pour donner une description exacte des scènes qui passèrent devant moi et de l’effet qu’elles produisirent sur mon esprit.

Le grand jour du jugement de Dieu paraissait être venu. Dix mille millions d’êtres étaient assemblés devant un grand trône, sur lequel était assis un personnage d’apparence majestueuse. Plusieurs livres étaient devant lui et sur la couverture de chacun d’eux, en lettres d’or qui paraissaient de flamme, on lisait: “Grand Livre du Ciel.” L’un de ces livres, contenant les noms de ceux qui faisaient profession de croire à la vérité, fut alors ouvert. Je perdis immédiatement de vue la foule innombrable qui se tenait autour du trône et mon attention fut attirée sur ceux-là seulement qui faisaient profession d’être des enfants de la lumière et de la vérité. Pendant qu’on lisait leurs noms, et que leurs bonnes actions étaient mentionnées, leurs visages s’éclairaient d’une sainte joie qui se reflétait dans toutes les directions. Mais ce n’est pas cela qui fit la plus forte impression sur moi.

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Un autre livre fut ouvert où étaient inscrits les péchés de ceux qui professaient croire à la vérité. Sous le titre général d’égoïsme, venaient de nombreux péchés. Chaque colonne avait un titre particulier et en dessous, en face de chaque nom, étaient écrites les moindres fautes.

Sous le titre de convoitise, venaient l’hypocrisie, le vol, la fraude, l’avarice; sous celui d’ambition s’inscrivaient l’orgueil, la prodigalité; le titre de jalousie précédait la malice, l’envie et la haine; et l’intempérance figurait en tête d’une longue liste de crimes effrayants, tels que l’impudicité, l’adultère, l’abandon aux passions charnelles, etc. A cette vue, je fus remplie d’une angoisse inexprimable et je m’écriai: “Qui peut donc être sauvé? Qui paraîtra juste devant Dieu? Quels sont ceux dont les robes sont sans tache et qui se présenteront sans défaut devant un Dieu pur et saint?”

A mesure que Dieu tournait lentement les pages du grand livre et que ses yeux s’arrêtaient sur ceux qui étaient devant lui, son regard paraissait les brûler jusqu’au fond de l’âme, et, au même moment, chaque action, chaque parole de leur vie passaient devant leur esprit aussi clairement que si elles eussent été écrites en lettres de feu. Ils se mirent à trembler et leurs visages devinrent pâles. Ils avaient d’abord paru devant le trône avec indifférence. Mais combien ils changèrent alors! Ils perdirent leur assurance et une terreur sans nom s’empara d’eux. Chacun redoutait d’être au nombre de ceux qui seraient trouvés trop légers. Tous les yeux étaient comme rivés sur la face de celui qui occupait le trône et à mesure que son œil scrutateur s’arrêtait solennellement sur ceux qui se tenaient devait lui, tous les cœurs frémissaient de crainte. Sans qu’une parole ait été prononcée, ils se sentaient condamnés. Dans l’angoisse de son âme, chacun d’eux confessait sa culpabilité et voyait avec une terrible clarté que ses péchés l’empêchaient de recevoir le précieux bienfait de la vie éternelle.

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Tatiana Patrasco

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