Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 631-634 Jour 157

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Égalité dans les offrandes

Dans le désert, Dieu donna du pain à son peuple par un miracle de sa miséricorde, et il aurait pu pourvoir à tout ce qui était nécessaire aux services religieux. Mais il ne le fit pas, parce que, dans sa sagesse infinie, il vit que la discipline morale de son peuple dépendait de la collaboration que celui-ci lui accorderait, chacun ayant quelque chose à faire. Aussi longtemps que la vérité doit progresser, le Seigneur demande aux hommes de lui donner une partie de ce qu’il leur a confié à cet effet. Dieu, le Créateur de l’homme, en instituant ce plan de libéralité systématique, a donné à chacun sa tâche, selon ses capacités.

Chacun doit être son propre répartiteur et donner selon ce qu’il a résolu en son cœur. Il en est qui se sont rendus coupables du péché d’Ananias et de Saphira, pensant que s’ils retenaient une partie de leurs dîmes, leurs frères n’en sauraient jamais rien. C’est ainsi que se conduisit le malheureux couple dont l’exemple nous est donné comme avertissement. Dieu montre par là qu’il sonde les cœurs. Les mobiles et les desseins des hommes ne peuvent lui être cachés. Il a donné cet avertissement aux chrétiens de tous les âges, afin de les préserver du péché auquel les cœurs des hommes sont continuellement enclins.

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Bien que de nos jours la répétition du péché d’Ananias et de Saphira ne soit suivie d’aucune marque visible du déplaisir de Dieu, le péché n’en est pas moins haïssable à ses yeux, et les pécheurs devront en rendre compte au jour du jugement. Il en est même qui s’attirent la malédiction de Dieu déjà dans cette vie. Lorsqu’on promet de donner une certaine somme pour la cause, c’est un vœu que l’on fait à Dieu; et cette promesse doit être saintement tenue. Aux yeux de Dieu, ce n’est rien de moins qu’un sacrilège que de s’approprier ce que nous nous sommes engagés à donner pour l’avancement de son œuvre.

Le caractère sacre des vœux

Lorsque, en présence de nos frères, nous avons pris l’engagement verbal ou écrit de donner une certaine somme, ces derniers sont les témoins d’un contrat conclu entre nous et Dieu. Ce n’est pas un vœu fait à l’homme, mais au Seigneur; c’est comme un billet que l’on signerait à son voisin. Il n’est pas d’engagement légal plus sacré pour le chrétien que le vœu qu’il a fait à Dieu.

Ceux qui signent un engagement envers leurs semblables ne pensent généralement pas à demander à en être délié. Un vœu fait à Dieu, qui répand sur nous ses bontés, est d’une importance encore plus grande. Pourquoi chercherions-nous à nous en dégager? L’homme considéreraitil que sa promesse n’est pas obligatoire parce qu’elle est faite à Dieu? Son vœu est-il moins valable pour n’être pas du ressort des tribunaux? Celui qui prétend être sauvé par le sacrifice infini du Christ “pillera-t-il Dieu”? Ses vœux et ses actions ne sont-ils pas pesés dans la balance du tribunal céleste?

Chacun de nous a un procès pendant à ce tribunal. Notre conduite témoignera-t-elle contre nous? Le péché d’Ananias et de Saphira avait un caractère d’une gravité exceptionnelle. En retenant une partie du prix de leur champ, ils mentirent au Saint-Esprit. Toute personne qui commet les mêmes fautes se rend également coupable. 

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Lorsque les hommes sont touchés par l’Esprit de Dieu, ils sont plus sensibles à ses sollicitations et ils prennent la résolution de renoncer à eux-mêmes et de faire quelque sacrifice pour la cause de Dieu. C’est lorsque la lumière divine illumine l’intelligence avec une puissance inusitée que les sentiments du cœur naturel sont refoulés. L’égoïsme a moins d’influence sur le cœur, et il y naît des désirs d’imiter le divin Modèle, Jésus-Christ, en renonçant à soi-même et en faisant du bien. L’égoïsme inné de l’homme se change en pitié envers le pécheur, et il fait des vœux comme Abraham et Jacob. Les anges sont alors présents. L’amour de Dieu et l’amour des âmes triomphent de l’égoïsme et de l’amour du monde. C’est particulièrement le cas lorsque le prédicateur expose, avec le secours de l’Esprit et la puissance de Dieu, le plan de la rédemption formé par la Majesté du ciel et consommé dans le sacrifice de la croix. Les passages suivants nous montrent comment le Seigneur considère les vœux: 

“Moïse parla aux chefs des tribus des enfants d’Israël, et dit: Voici ce que l’Eternel ordonne. Lorsqu’un homme fera un vœu à l’Eternel, ou un serment pour se lier par un engagement, il ne violera point sa parole, il agira selon tout ce qui est sorti de sa bouche.” Nombres 30:2, 3. “Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas en présence de l’envoyé que c’est une inadvertance. Pourquoi Dieu s’irriterait-il de tes paroles, et détruirait-il l’ouvrage de tes mains?” Ecclésiaste 5:5. “J’irai dans ta maison avec des holocaustes, j’accomplirai mes vœux envers toi: pour eux mes lèvres se sont ouvertes.” Psaumes 66:13, 14. “C’est un piège pour l’homme que de prendre à la légère un engagement sacré.” Proverbes 20:25. “Si tu fais un vœu à l’Eternel, ton Dieu, tu ne tarderas point à l’accomplir; car l’Eternel, ton Dieu, t’en demanderait compte, et tu te chargerais d’un péché. Si tu t’abstiens de faire un vœu, tu ne commettras pas un péché. Mais tu observeras et tu accompliras ce qui sortira de tes lèvres, par conséquent les vœux que tu feras volontairement à l’Eternel, ton Dieu, et que ta bouche aura prononcés.” Deutéronome 23:21-23. 

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“Faites des vœux à l’Eternel, votre Dieu, et accomplissez-les! Que tous ceux qui l’environnent apportent des dons au Dieu terrible!” Psaumes 76:12. “Mais vous, vous le profanez, en disant: La table de l’Eternel est souillée, et ce qu’elle rapporte est un aliment méprisable. Vous dites: Quelle fatigue! et vous le dédaignez, dit l’Eternel des armées; et cependant vous amenez ce qui est dérobé, boiteux ou infirme, et ce sont les offrandes que vous faites! Puis-je les agréer de vos mains? dit l’Eternel. Maudit soit le trompeur qui a dans son troupeau un mâle, et qui voue et sacrifie au Seigneur une bête chétive! Car je suis un grand roi, dit l’Eternel des armées, et mon nom est redoutable parmi les nations.” Malachie 1:12-14. 

“Lorsque tu fais un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il n’aime pas les insensés: accomplis le vœu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne point faire de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir.” Ecclésiaste 5:3, 4. 

Dieu a demandé à l’homme de prendre part à l’œuvre du salut. Il peut collaborer avec le Christ en accomplissant des actes de charité. Mais il ne peut racheter ses semblables, car il est incapable de satisfaire aux exigences de la justice offensée. Le Fils de Dieu, seul, pouvait le faire en abandonnant son honneur et sa gloire, en revêtant sa divinité de notre humanité, et en venant sur la terre pour s’humilier et verser son sang en faveur de l’homme déchu. 

En disant à ses disciples: “Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création”, le Christ a confié à l’homme le soin de répandre l’Evangile. Mais tandis que les uns vont prêcher, les autres doivent soutenir le ministère et la presse évangélique par leurs dîmes et leurs offrandes, contribuant ainsi à la propagation de la vérité dans le monde entier. Ce sont là les moyens par lesquels Dieu élève l’homme. C’est justement le travail qui lui est nécessaire, car il excite les sentiments les plus profonds de son cœur et exerce les plus hautes facultés de son intelligence. 

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