Témoignages pour l’Eglise, vol. 2 p. 547-550 Jour 310

S’il s’avere nécessaire d’augmenter l’écolage, que le probleme soit placé devant ceux qui sont responsables de l’institution, en leur montrant que le prix en a été fixé trop bas et que, comme conséquences, des dettes s’accumulent sur l’école, entravant sa bonne marche. L’augmentation du prix de l’écolage peut provoquer une diminution des inscriptions, mais il vaut mieux avoir moins d’éleves dans nos institutions que d’avoir des dettes. 

Un des résultats des écolages a trop bon marché a Battle-Creek a été le rassemblement d’un trop grand nombre d’éleves et de familles en un meme endroit. Cela n’a pas été sage. Si les deux tiers des effectifs de Battle-Creek avaient été des témoins du Seigneur dans d’autres localités, nous aurions pu étendre nos cordages. De plus grands résultats auraient été obtenus, si une partie du temps et de l’énergie consacrés a notre grande école de Battle-Creek pour la maintenir dans de bonnes conditions avait été employée a des écoles dans des localités ou l’on aurait eu l’avantage de se livrer a la fois a l’éducation et aux occupations agricoles. Si l’on avait fidelement suivi les instructions du Seigneur, beaucoup d’autres écoles seraient en train de se développer ailleurs.

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Maintes fois le Seigneur nous a fait savoir que des églises et des écoles devraient etre fondées dans d’autres localités, que de trop lourdes responsabilités étaient concentrées en un meme endroit. “Sortez des grands centres, et créez des intérets ici et la”, tel était l’ordre du Seigneur. Si l’on avait accordé une oreille attentive a ces avertissements, si les moyens et les facilités avaient été sagement répartis, l’argent dépensé pour les bâtiments supplémentaires du college de Battle-Creek aurait largement permis la création de deux nouvelles écoles. Ainsi l’arbre aurait grandi et porté des fruits, mais il n’en a pas été ainsi parce que des hommes ont préféré suivre les caprices de leur propre sagesse. 

Nos freres alleguent que la faute en est aux pasteurs et aux parents; d’apres eux, il y a dans nos rangs une quantité de jeunes gens qui ont besoin de passer par nos écoles et ils ne le peuvent que si les écolages sont peu élevés. Mais ceux qui réclament des prix minima devraient examiner soigneusement la situation. Si certains éleves ne peuvent pas trouver eux-memes les fonds suffisants pour couvrir les frais d’une saine et solide instruction, ne serait-il pas préférable que leurs parents, leurs amis, l’église a laquelle ils appartiennent, ou quelques freres généreux de leur Fédération, les assistent plutôt que d’imposer a l’école le poids écrasant d’une dette? Il vaudrait mieux que ceux qui se déclarent en faveur de l’institution supportent la dépense plutôt que de voir l’école s’endetter. 

Employons des méthodes capables d’endiguer le flot des dettes dans nos établissements scolaires. La cause tout entiere ne doit pas souffrir pour une dette qui ne sera jamais réglée si un changement radical n’intervient d’une maniere ou d’une autre et si l’ouvre n’est pas établie sur des bases différentes. Que tous ceux qui ont une part quelconque dans ce navrant état de choses fassent leur devoir des aujourd’hui pour dissiper ce nuage. 

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Eleves dignes d’etre assistes

Les églises établies dans différentes localités devraient avoir le sentiment de la responsabilité qui pese sur elles au sujet de la formation de la jeunesse dont les talents doivent etre développés en vue du travail missionnaire. Quand on remarque des jeunes bien doués mais qui sont dépourvus de moyens financiers, on devrait assumer la responsabilité de les envoyer a l’une de nos écoles, car il y a dans nos églises des valeurs a faire fructifier pour le service. Nous avons des jeunes qui pourraient faire un excellent travail dans la vigne du Maître, mais beaucoup ne peuvent acquérir l’instruction indispensable si on ne les assiste pas. Estimer comme un privilege de partager les frais d’écolage de tels jeunes est le devoir de nos églises. 

Quand la vérité est dans le cour, on est toujours pret a aider la ou cela s’avere nécessaire. Si quelques-uns de nos jeunes, désireux de bénéficier de l’école, ne peuvent subvenir a tous leurs frais d’écolage, que les églises se montrent libérales en leur venant en aide.

En outre, chaque Fédération devrait posséder un fonds destiné a soutenir les futurs éleves qui veulent se consacrer a l’ouvre missionnaire. Quand notre college de Battle-Creek ouvrit ses portes, les bureaux de Review and Herald avaient une caisse en vue de subventionner ceux de nos jeunes qui désiraient obtenir une formation mais qui étaient dépourvus de ressources. Ainsi plusieurs éleves furent assistés, et des qu’ils travaillerent, ils rembourserent ce qu’ils avaient reçu, de telle sorte que d’autres, a leur tour, purent bénéficier de cette caisse. La jeunesse devrait comprendre qu’elle doit travailler par ses propres moyens autant que cela se peut, afin de couvrir ainsi une partie de ses dépenses. Le bon marché n’est guere apprécié, tandis que ce qui est payé a sa valeur l’est infiniment plus.

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La confiance en soi

Par le précepte et par l’exemple, enseignez le renoncement, l’économie, la bonté d’âme, la confiance en soi. Quiconque est pourvu d’un caractère vraiment chrétien sera pret a surmonter les difficultés et prompt a suivre le mot d’ordre sacré: “Ainsi a dit l’Eternel.” Tant que les hommes n’ont pas appris a l’école du Christ, a porter son joug par l’obéissance et par la soumission, ils ne sont pas prets a comprendre leurs devoirs envers Dieu. Le sacrifice est a la base de notre ouvre pour la proclamation de l’Evangile et pour l’établissement d’écoles. Il est une partie essentielle de l’éducation et il doit devenir un facteur fondamental dans la formation du caractère, si nous voulons construire un édifice fait, non de mains d’hommes, mais un édifice qui soit éternel. 

Les idées erronées qui courent le monde au sujet de l’emploi de l’argent ne peuvent qu’exposer la jeunesse a de graves dangers. Il ne faut pas donner a nos jeunes de grosses sommes d’argent ou ils puiseront pour satisfaire tous leurs prétendus besoins. L’argent doit etre regardé comme un don que Dieu nous a fait pour la poursuite de son ouvre, pour l’édification de son royaume. Les jeunes doivent apprendre a refréner leurs désirs. Apprenez-leur que nul n’a le droit d’employer ses facultés pour son propre plaisir. Ceux que Dieu a dotés de moyens sont tenus d’en faire usage avec la sagesse d’en haut pour la gloire de son nom. Gaspillée avec une complaisance coupable, ou donnée a certains amis qui l’emploieront a des fins purement égoistes, la moindre somme constitue un vol commis au préjudice du trésor de Dieu. L’argent dépensé pour satisfaire la vanité dans le domaine vestimentaire aurait pu etre employé pour l’avancement de la cause du Seigneur dans de nouvelles localités. Oh! que Dieu nous aide a mieux comprendre qu’etre chrétien c’est etre semblable au Christ qui ne vécut pas pour satisfaire ses propres inclinations. 

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