Témoignages pour l’Eglise, vol. 2 p. 543-546 Jour 309

EconomieNous devons pratiquer la plus stricte économie dans la construction de nos bâtiments scolaires, dans l’achat de leur mobilier et dans chaque détail de leur administration. Nos écoles ne doivent pas etre dirigées selon des plans égoistes ou parcimonieux. D’elles doit se dégager autant que possible une atmosphere familiale. Jusque dans les menus détails, on devrait y puiser des leçons de simplicité et d’économie. 

Les éleves viennent dans nos écoles pour y recevoir une formation particuliere, pour se familiariser avec toutes les branches de l’ouvre afin que, s’ils deviennent des missionnaires, ils puissent, grâce a l’éducation reçue, se rendre indépendants et etre capables de se procurer eux-memes les commodités et le confort nécessaires. Garçons et filles devraient apprendre a raccommoder, a laver et a prendre soin de leurs vetements, a préparer et a cuire leurs repas, a s’initier aux connaissances agricoles et mécaniques. Ils pourraient de la sorte diminuer leurs dépenses, et par leur exemple, inculquer a d’autres des principes d’économie. Ces leçons peuvent etre mieux enseignées la ou l’économie en toutes choses est consciencieusement pratiquée.

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On devrait étudier et pratiquer l’économie la plus rigoureuse, non seulement en vue de la saine gestion financiere de nos écoles, mais aussi comme moyen d’éducation des éleves. Ceux qui dirigent doivent veiller avec soin sur chaque détail, afin d’éviter toutes les dépenses inutiles qui entraîneraient l’école dans des dettes. Tout éleve qui aime Dieu par-dessus tout prendra sa part de responsabilité dans ce domaine. Ceux qui ont été ainsi formés peuvent démontrer a leur entourage au moyen du précepte et de l’exemple, les principes enseignés par notre Rédempteur qui fut animé d’un esprit de renoncement total. L’indulgence envers soi est un grand mal qui doit etre vaincu. 

Certains ont cru bien faire en cachant aux éleves les embarras financiers de l’école, mais je crois préférable qu’ils soient mis au courant de la situation, car ainsi ils pourront contribuer a son relevement en pratiquant l’économie. Beaucoup parmi ceux qui viennent dans nos écoles, quittent un foyer modeste ou ils ont été habitués a une nourriture simple, a des repas composés de peu de plats. Quelle influence notre exemple exercera-t-il sur eux? Enseignons-leur que puisque nous pouvons utiliser nos ressources de tant de façons, et alors que des populations entieres dans le monde meurent de faim et sont décimées par la peste, la guerre et l’incendie, chacun de nous doit veiller a ne faire aucune dépense inutile, simplement en vue de satisfaire son appétit ou sa fantaisie. 

Si nos écoles sont sagement administrées, elles n’ont pas a subir le cauchemar des dettes; les éleves auront toujours le nécessaire, la table sera toujours pourvue d’aliments appétissants et substantiels. Notre esprit d’économie ne portera jamais préjudice a la bonne alimentation de nos éleves qui doivent recevoir une nourriture abondante et saine. Que ceux qui ont la responsabilité de la cuisine rassemblent les restes afin que rien ne se perde. 

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Apprenons aux enfants a prendre soin de ce qui leur appartient et de ce qui est la propriété de l’école. Faisonsleur comprendre qu’ils ne doivent pas faire de dépenses inutiles a l’école ou en voyage, lorsqu’ils se rendent chez eux ou qu’ils en reviennent. L’esprit de renoncement est une qualité indispensable. Nous devons prendre garde a l’éducation que nous donnons aux jeunes, car nous sommes pres de la fin des temps. De plus en plus, nous devons faire des plans, calculer et économiser. Nous ne pouvons pas gérer nos affaires comme si nous avions une banque ou puiser en cas de besoin. C’est pourquoi, nous ne devons pas nous laisser aller a un état de gene. En tant qu’individus et directeurs des institutions du Seigneur, nous devons réduire nos dépenses et les équilibrer avec nos revenus. 

Une bonne administration

L’administration financiere dans certaines de nos écoles peut etre grandement améliorée. On devrait faire preuve de plus de sagesse et de plus de lucidité, et employer des méthodes plus pratiques afin d’éviter l’accroissement des dépenses qui ne peuvent que nous amener a contracter des dettes. A Battle-Creek et a College-View, par exemple, on a consacré beaucoup trop d’argent aux constructions et dépensé plus qu’il n’était nécessaire pour équiper les bâtiments. 

Quand ceux qui ont la direction d’une école s’aperçoivent que les dépenses augmentent et que les dettes s’amoncellent, en hommes d’affaires avisés, ils devraient changer leurs méthodes et leurs plans. Quand une année a révélé que la gestion financiere a été mauvaise, que la voix de la sagesse soit entendue. Qu’une réforme radicale soit opérée. Les maîtres peuvent manifester l’excellence du Christ en* améliorant l’état des choses par un jugement sain et par des décisions sérieuses. De tout leur cour ils devraient s’intéresser aux plans des administrateurs et partager leurs soucis.

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Ecolages trop bas

Dans quelques-unes de nos écoles, le prix de l’écolage a été trop bas, ce qui a produit un préjudice a l’ouvre d’éducation et des dettes regrettables. Cet état de choses a poussé les esprits a nourrir une continuelle suspicion a l’égard de l’administration et a l’accuser d’avoir eu de mauvais plans et de n’avoir pas su économiser. Il a été un sujet de découragement pour les maîtres, et il a conduit les gens a demander que des écolages aussi bas soient appliqués dans d’autres écoles. Quelles qu’aient été les raisons pour lesquelles le prix des écolages a été fixé au-dessous du cout normal de la vie, le fait qu’une école se trouve dans des difficultés financieres est une raison suffisante pour remettre les plans a l’étude et pour répartir les charges afin que tout soit changé a l’avenir. Le montant des écolages: cours, pension et chambre, devrait etre suffisant pour payer les salaires du corps enseignant, subvenir aux dépenses d’une nourriture abondante et saine, entretenir le mobilier des salles de classe et des autres pieces, payer les réparations des bâtiments, et couvrir toute autre dépense nécessaire. C’est la un sujet des plus importants. Il ne s’agit pas de faire des calculs trop justes mais de se livrer a une complete investigation. Nous avons besoin sur ce point des conseils du Seigneur. L’école devrait avoir des revenus suffisants non seulement pour faire face a ses dépenses courantes, mais encore pour etre a meme de procurer aux éleves, au long de l’année scolaire, certaines commodités essentielles a leur travail.

Nous ne devons pas permettre que les dettes s’accumulent année apres année. La meilleure éducation que l’on puisse donner est de fuir les dettes comme on fuirait la maladie. Lorsqu’une année succede a une autre et qu’on voit les dettes augmenter plutôt que diminuer, on devrait faire halte. Que ceux qui assument la charge de la direction disent: “Nous refusons de tenir les renes en main plus longtemps a moins qu’un systeme de gestion plus sur ne soit adopté!…” Il vaudrait cent fois mieux fermer les portes de l’école jusqu’a ce que les administrateurs aient appris l’art de diriger sur de solides bases. Pour l’amour du Christ, en tant que peuple choisi de Dieu, mettez-vous donc a l’ouvre et créez un systeme financier satisfaisant dans nos écoles. 

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