Témoignages pour l’Eglise, vol. 2 p. 567-570 Jour 315

Amener les patients au Christ

Les médecins devraient s’efforcer de diriger l’esprit de leurs malades sur le Christ, le médecin du corps et de l’âme, car ce qu’ils ne peuvent qu’ébaucher, le Christ l’accomplit. Les agents humains cherchent a prolonger la vie, tandis que le Christ est la vie meme. Il est la source de toute vie, lui qui a souffert la mort afin d’anéantir celui qui avait la puissance de la mort. Il y a du baume en Galaad, il y a aussi un puissant Médecin. Le Christ a subi la mort la plus atroce dans les circonstances les plus ignominieuses afin que nous puissions avoir la vie. Pour vaincre la mort, il donna sa vie; mais il est sorti du tombeau et les myriades d’anges qui assisterent a sa résurrection entendirent ses accents de joie triomphante, alors que, s’élevant au-dessus du sépulcre de Joseph d’Arimathée, il proclamait: “Je suis la résurrection et la vie.” 

Il a été répondu a la question: “Si un homme meurt, revivra-t-il?” En prenant sur lui la peine de nos péchés, en descendant dans le sépulcre, le Christ a illuminé la tombe de tous ceux qui meurent dans la foi. Dieu, sous la forme humaine, a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile. Par sa mort, le Christ assure la vie éternelle a tous ceux qui croient en lui. Par sa mort, il a condamné l’auteur du péché a subir le châtiment du péché, c’est-a-dire la mort. 

Celui qui possede et donne la vie éternelle, le Christ, était le seul qui put remporter la victoire sur la mort. Il est notre Rédempteur; bienheureux est le médecin qui est, dans le vrai sens du mot, un missionnaire, un sauveur des âmes pour lesquelles le Christ est mort. Un tel praticien apprend jour apres jour du grand Médecin comment travailler au salut des âmes et a la guérison des corps. Le Sauveur est présent dans la chambre des malades, dans la salle d’opération et, par sa puissance, il accomplit de grandes choses pour la gloire de son nom. 

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Tout docteur peut accomplir une ouvre sublime s’il est en communion avec le grand Médecin. Aux parents du malade dont les cours sont remplis de sympathie pour celui des leurs qui souffre, il peut adresser des paroles de réconfort, il peut calmer et relever l’esprit du malade en l’amenant a regarder a celui qui peut sauver parfaitement tous ceux qui viennent a lui.

Les anges impressionneront les esprits

Quand l’Esprit de Dieu agit sur l’esprit du patient et l’incite a rechercher la vérité, que le médecin agisse en sa faveur comme le ferait le Christ lui-meme. N’insistez pas aupres de lui sur un point spécial de doctrine, mais dirigez ses regards sur Jésus comme étant le Sauveur qui pardonne les péchés. Les anges de Dieu apporteront la conviction dans les esprits. Quelques-uns refuseront d’etre éclairés par la lumiere que Dieu voudrait faire briller dans leur âme, mais un grand nombre recevront cette lumiere qui chassera de leur esprit le découragement et l’erreur sous leurs formes variées. 

Toutes les occasions de faire l’ouvre du Christ devraient etre soigneusement mises a profit. Le médecin chrétien devrait parler a ses malades des guérisons opérées par le Christ et les entretenir de sa tendresse et de son amour. Il devrait avoir la conviction que Jésus se tient a ses côtés, qu’il est son compagnon de tous les instants. “Nous sommes ouvriers avec Dieu”, dit saint Paul. 1 Corinthiens 3:9. Il ne devrait jamais négliger de diriger l’esprit de ses malades sur le Christ, le grand Médecin. Si le Christ habite dans son cour, ses pensées se tourneront sans cesse vers le supreme Guérisseur du corps et de l’âme, et il dirigera celles de ses malades vers celui qui, aux jours de sa chair, guérissait l’âme et le corps de tous ceux qui s’adressaient a lui, en leur disant: “Mon enfant, tes péchés sont pardonnés.” Marc 2:5. 

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Il ne faut pas que le médecin devienne insensible ou indifférent du fait qu’il est constamment en contact avec la souffrance. Dans les cas de maladies graves, le patient a le sentiment d’etre a la merci du médecin. Il regarde a lui comme a son unique espoir sur terre. Le praticien devrait toujours diriger les regards de toute âme tremblante sur celui qui lui est supérieur, le Fils de Dieu, qui a donné sa vie pour le sauver de la mort, qui a pitié de celui qui souffre, et qui, par sa divine puissance, communique sagesse et habileté a tous ceux qui les lui demandent.

Quand le patient ne sait pas encore quelle tournure prendra son mal, c’est le moment pour le médecin de faire impression sur son esprit. Il ne devrait pas le faire dans l’intention de se mettre personnellement en valeur mais dans le dessein de diriger les regards du malade sur le Christ comme son Sauveur personnel. Si la vie du malade est épargnée; son âme devra etre l’objet des soins attentifs du médecin. Le malade a généralement le sentiment que celui-ci est la vie meme de sa vie. A quelle fin cette confiance illimitée doit-elle servir? Toujours a gagner une âme au Christ et a magnifier la puissance de Dieu.

Quand la crise est passée et que le malade est en bonne voie de guérison, qu’il soit croyant ou non, ayez avec lui un moment de recueillement et de priere. Exprimez a Dieu votre reconnaissance de ce qu’une vie a été épargnée. Le médecin qui agit de la sorte conduit ses malades a celui dont ils reçoivent la vie. Le malade peut exprimer sa reconnaissance au médecin qui, en Dieu, a fait sienne la vie de ce malade, mais la louange et les remerciements doivent etre adressés a Dieu, l’hôte présent bien qu’invisible. 

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Bien des personnes acceptent le Christ sur leur lit de maladie; c’est un fait qui se reproduira plus souvent dans l’avenir qu’il n’a eu lieu dans le passé, car le Seigneur accomplira rapidement son ouvre sur la terre. Des paroles de sagesse doivent sortir de la bouche du médecin, et Dieu bénira la semence répandue et lui fera porter des fruits jusque dans la vie éternelle.

Veiller sur les âmes

En négligeant de prononcer une bonne parole en son temps, nous laissons passer les plus précieuses occasions de faire du bien. Trop souvent un talent qui devrait fructifier est laissé inemployé. Si l’on n’y prend garde, le moment propice passe inaperçu. Le médecin est empeché, pour une raison ou pour une autre, de remplir son rôle de prédicateur de la justice. 

Ils ne sont que trop rares les médecins chrétiens qui s’acquittent dignement de leur vocation. Une grande ouvre doit etre accomplie, les prédicateurs et les docteurs doivent travailler en collaboration. Luc, l’auteur de l’évangile qui porte son nom, est appelé le médecin bien-aimé; de meme tous ceux qui accomplissent une ouvre semblable a la sienne vivent d’apres l’Evangile.

Innombrables sont les occasions qu’a le médecin de mettre en garde l’impénitent, d’encourager et de consoler l’affligé et le désespéré, et de soigner la santé de l’âme et du corps. Il a sa place dans la grande ouvre qui consiste a préparer un peuple pour le retour du Seigneur, le médecin qui inculque aux gens les principes de la vraie tempérance et qui, tel un gardien d’âmes, prend soin de ceux qui souffrent mentalement et physiquement. C’est la ce que doit accomplir l’ouvre médicale missionnaire en relation avec le message du troisieme ange. 

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