Témoignages pour l’Eglise, vol. 2 p. 599-602 Jour 323

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Le travail qui consiste a recueillir les malheureux et les opprimés, a prendre soin des malades et des indigents est l’ouvre meme a laquelle devrait se livrer depuis longtemps chaque église qui prétend croire a la vérité évangélique pour notre époque. Nous devons faire preuve d’une sympathie aussi tendre que celle du bon Samaritain, en subvenant aux besoins physiques des malheureux, en donnant a manger a ceux qui ont faim, en abritant dans nos foyers les malheureux sans asile et en puisant en Dieu, jour apres jour, les forces et la grâce qui nous permettront de pénétrer jusque dans les bas-fonds de la misere humaine pour venir en aide a ceux qui ne peuvent d’eux-memes en sortir. Ce travail nous fournira une occasion favorable de faire connaître le Christ crucifié.

Chaque membre d’église devrait avoir le sentiment qu’il est de son devoir de travailler en faveur de ceux qui vivent autour de lui. Demandez-vous comment vous pouvez le mieux secourir ceux qui ne témoignent aucun intéret pour les choses religieuses. Et tandis que vous rendez visite a vos amis et a vos voisins, montrez-leur que vous vous intéressez a leur état spirituel aussi bien qu’a leur bien-etre matériel. Parlez-leur du Christ comme d’un Sauveur qui pardonne les péchés. Invitez chez vous vos amis et lisez-leur des passages de la Parole de Dieu et de livres qui expliquent les vérités qu’elle renferme. Ces lectures ainsi que des cantiques simples et de ferventes prieres feront impression sur les cours. Que les membres d’église s’entraînent a ce travail. Il est tout aussi important que celui qui consiste a aller a la recherche des âmes enténébrées dans les pays lointains. Si quelquesuns ont a cour l’ouvre des missions lointaines, que tous ceux qui restent au pays s’intéressent au salut des âmes qui les entourent et travaillent en leur faveur tout aussi diligemment que les premiers ne le font pour les indigenes de quelque contrée lointaine.

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Les heures qui sont si souvent consacrées a des amusements ne procurant aucun repos pour le corps ni pour l’âme, devraient etre employées a rendre visite aux pauvres, aux malades et a ceux qui souffrent, ou a s’efforcer de venir en aide a quelqu’un dans le besoin.

Comment venir en aide aux necessiteux

Dans cette ouvre en faveur des pauvres, des méprisés, des abandonnés, ne restez pas drapés dans votre dignité et dans votre supériorité car en agissant ainsi vous n’accompliriez rien de bon. Soyez réellement convertis et apprenez de celui qui est doux et humble de cour. Le Seigneur doit toujours etre présent a nos esprits et a nos coeurs. Comme serviteurs du Christ, répétons sans cesse, de crainte de l’oublier: “J’ai été racheté a un grand prix.”

Dieu ne fait pas seulement appel a votre bienveillance, mais il aime vous voir un visage joyeux, vous entendre prononcer des paroles d’espérance et vous voir tendre une main amie. Dans vos visites aux affligés, vous rencontrerez des personnes qui vivent sans espoir. Faites pénétrer dans leurs cours quelques rayons d’espérance. D’autres ont besoin du pain de vie: lisez-leur la Parole de Dieu. D’autres encore sont atteintes de ces maladies de l’âme qu’aucun baume terrestre ni aucun médecin ne peut soulager ou guérir: priez pour elles et conduisez-les a Jésus.

Dans certaines occasions, quelques-uns se laissent guider par leurs sentiments et en arrivent ainsi a agir par impulsion. Peut-etre s’imaginent-ils etre d’une grande utilité a l’ouvre de Dieu en agissant de la sorte, mais il n’en est rien. Leur zele est de courte durée et leur service pour le Christ est bientôt négligé. Dieu n’agrée pas un service saccadé, et ce n’est pas par des gestes impulsifs que nous pouvons faire du bien a nos semblables. Les efforts spasmodiques dans l’ouvre de bienfaisance font souvent plus de tort que de bien.

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On devrait étudier avec soin et priere les méthodes a employer pour venir en aide aux nécessiteux. C’est aupres de Dieu qu’il nous faut chercher la sagesse dont nous avons besoin car il sait mieux que nous, pauvres humains a courte vue, comment prendre soin de ses créatures. Certains donnent sans distinction a ceux qui viennent solliciter leur aide. Ils commettent une erreur en agissant ainsi. Lorsque nous essayons de secourir les malheureux, nous devons veiller soigneusement a leur donner la sorte de secours qui leur convient. Il existe une catégorie de nécessiteux qui, lorsqu’ils sont assistés, s’habituent a ce qu’on s’occupe d’eux et restent dépendants des autres aussi longtemps qu’ils ont quelque profit a en tirer. En leur accordant l’attention et le temps qu’ils ne méritent pas, il se peut que nous encouragions leur paresse, leur faiblesse, leur prodigalité et leur intempérance.

Lorsque nous donnons aux pauvres, nous devrions nous demander: “Est-ce que j’encourage leur prodigalité? Est-ce que je leur porte secours ou préjudice?” Aucun individu capable de gagner sa vie n’a le droit de dépendre de ses semblables.

Le proverbe anglais qui dit: “Le monde me doit les moyens d’existence”, renferme l’essence meme du mensonge, de la fraude et du vol. Le monde ne doit les moyens de subsistance a aucun individu capable de gagner lui-meme sa vie par son travail. Mais si un malheureux ayant faim se présente a notre porte et réclame notre secours, nous ne devons pas le renvoyer les mains vides. Son état de pauvreté est peut-etre le résultat d’un malheur ou d’une catastrophe

Nous devons venir en aide a ceux qui, chargés de famille, luttent sans cesse contre la faiblesse et la pauvreté. Plus d’une pauvre veuve travaille bien au-dela de ses forces afin de garder ses enfants aupres d’elle et de leur procurer la nourriture et le vetement. Beaucoup sont mortes de surmenage. Toute veuve a besoin du réconfort qu’apportent des paroles d’encouragement et d’espérance, et nombreuses sont celles qui devraient recevoir une aide substantielle.

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Des hommes et des femmes de Dieu, des personnes possédant du discernement et de la sagesse devraient etre désignés pour s’occuper des pauvres et des nécessiteux, en commençant par ceux de la maison de Dieu. Ces personnes devraient faire a l’église un rapport de leurs investigations et donner leurs conseils et leurs suggestions au sujet de ce qui devrait etre fait.

Au lieu d’encourager les pauvres a penser qu’ils peuvent etre nourris gratuitement ou a peu pres, nous devrions veiller a ce qu’ils puissent s’aider eux-memes. Nous devrions nous efforcer de leur procurer du travail, et si cela est nécessaire leur apprendre a travailler. Qu’on enseigne aux membres des familles pauvres a cuisiner, a confectionner et a raccommoder leurs vetements, a tenir le ménage dans un état convenable de propreté. Que garçons et filles apprennent un métier ou se livrent a une occupation utile. Nous devons enseigner aux pauvres a compter sur eux-memes. C’est un véritable service a leur rendre, ils pourront ainsi non seulement arriver a se suffire mais a venir en aide aux autres.

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Tatiana Patrasco

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